La review

NASUM + BLACK BREATH + SCD + COILGUNS
Le Glazart - Paris
26/09/2012


Review rédigée par Braindead


Deuxième soirée grind death organisée par Garmonbozia cette semaine, et deuxième affiche de rêve avec notamment les adieux de NASUM aux fans français, huit ans après la tragique disparition de leur frontman originel dans le tsunami thaïlandais. Le public est donc venu en masse pour rendre hommage à ceux qui ont popularisé le grind, au même titre que Napalm Death et consorts.



COILGUNS, jeune formation, chauffe la salle avec son frontman à la tignasse très blaxploitation. L’ensemble est correct mais sans être transcendant ; le concept est intéressant, Luc Hess se démène comme un beau diable, fait des va-et-vient dans la fosse, tandis que Jona Nido, également guitariste de The Ocean, s’occupe des cordes, gratte et basse à la fois ; une performance spectaculaire certes, mais qui a parfois du mal à dépasser son aspect anecdotique. Le set faisant la part belle à leur dernier opus "Stadia Rods" déclenche quelques timides pogos qui avortent aussi. Qu’importe, l’ambiance est omniprésente dans un Glazart des grands soirs.

Setlist : "Mandarin Hornet", "Zoetropist", "The Shuftan Process Part 1", "Satan", "Dewar Flasks", "Anti-hero", "Mastoid", "Parkensine".



Les locaux de cette soirée font leur entrée sous l’acclamation d’une fosse qui semble bien les connaître. SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION et leurs compos très poétiques sont de retour pour un set grind butal, jouissif à souhait. Capital sympathie au maximum pour le combo parisien, pionnier du genre qui a toujours privilégié la proximité et la convivialité et se retrouve récompensé du travail réalisé durant les nombreux concerts et fests. Sur scène SCD nous envoie un mur sonore dont il est difficile de sortir indemne entre riffs saturés et voix gutturales poussées à l’extrême. Ca moshe à tout va, les Franciliens sont visiblement heureux d’être là et nous avec. Quarante minutes d’un set intense en mode rouleau compresseur avec à la clé des titres connus et reconnus, "The Free Play Of Forces", "We Plead Guilty" et "Armchair Generals".

Setlist : "The Garden Of Nature", "The Free Play Of Forces", "We Plead Guilty", "Armchair Generals", "Shackles Of Terrorism", "Cogs And Wheels", "The Idea Of End", "Phantom Of Pleasure ".



Quelques soundchecks de rigueur et BLACK BREATH investit la scène. Le combo de Washington nous offre un mix entre thrashcore et death crust des plus intéressants basé sur un répertoire fournit ; un EP et deux albums en six ans, des titres tels "Escape From Death" et "Black Sin (Spit on The Cross)". Les membres du groupe ne laissent personne indifférent, notamment par leur apparence limite grunge baba cool, le grand gratteux semblant s’être échappé d’une pub pour Free. Un show explosif de qualité certaine idéal pour chauffer une salle avant la tête d’affiche.

Setlist : "Endless Corpse", "Mother Abyss", "Feast Of The Damned", "Escape From Death", "Beneath The Crust", "Of Flesh", "Doomed", "Virus", "Black Sin (Spit On The Cross)", "Wewhocannotbenamed".



Vingt-cinq minutes de pause salutaires avant les adieux à un groupe qui a beaucoup compté sur la scène grind internationale ; l’occasion d’évoquer anecdotes et souvenirs avec les nombreux fans présents. La célèbre sirène retentit, petite déception, les mariés ne sont pas présents pour cette date parisienne ; NASUM déboule sur scène avec la même énergie qu’il y a vingt ans et balance deux missiles coup sur coup : "Mass Hypnosis" et "Scoop" ; le Glazart se transforme en champ de bataille post apocalyptique, pause inexistante entre les titres, ça envoie sévère ; nombre de jeunes formations n’ont pas la rage qui habite les Suédois, ni le respect de cette formation à l’égard de leur public. Et pourtant NASUM a résisté malgré l’absence du charismatique Mieszko, disparu il y a huit dans le tsunami thaïlandais. Urban et Jon porte très la mémoire du frontman ; leur énergie communicative est un bain de jouvence pour tous les déçus du metal moderne. Le plaisir de voir Keijo de Rotten Sound aux commandes me réjouit tant j’apprécie le combo finlandais. Un bon vieux "Inhale/Exhale" finit de retourner complètement la fosse, bien consciente que l’ultime hommage à ce groupe mythique doit être fait ce soir où jamais. A l’issu du concert, un vide et une question…NASUM pouvait-il entamer une seconde carrière en l’absence de Miezko ? Certainement, mais l’envie ni était peut-être plus. Deuxième légende du grind à fouler cette semaine le sol francilien, après Dying Fetus ; les organisateurs de Garmonbozia ont visiblement décidé de mettre la région à feu et à sang… et ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.

Setlist : "Mass Hypnosis", "Scoop", "Bullshit", "Relics", "Shadows", "Corrosion", "Multinational Murderers Network", "Parting Is Such Sweet Sorrow", "The Masked Face", "Tested", "Time To Act!", "Particles", "The Engine Of Death", "Twinkle Little Scar", "Fury", "Wrath", "I Hate People", "The Black Swarm", "Closer To The End", "The Final Sleep", "The Idiot Parade", "I See Lies", "Circle Of Defeat", "Inhale/Exhale ".