La review

METAL LIVE MEETING
Maison Folie Beaulieu - Lomme (59)
16-17/03/2012


Review rédigée par Phenix
Photos prises par TigrouBorgir


Le Metalive 2012, organisé par Nao Noise Production et Dream On Prod, aura décidé de taper fort avec cette première édition, une conférence menée par Arnaud Ströbl et Nicolas Benard, le vernissage et donc l’exposition photos "Un Autre reg(h)ard" ainsi que "Metal Of The Loom" une expo de t-shirts proposée par Nao Noïse Production. Le Tout se passera à ma grande surprise, à Lomme à la Maison Folie Beaulieu, dont certains même avait oublié l’existance (moi le premier). La première journée représentera 3 groupes de tribute et la seconde journée présentera une scène beaucoup plus extrême.


Vendredi 16 Mars (Tribute Live Meeting)



Premier groupe de cette journée tribute, DYNASTY, groupe officiel de tribute de Kiss. Il font ça bien d’ailleurs les DYNASTY puisque c’est maquillés, habillés et aux mêmes allures que Kiss qu’ils fouleront la scène pour nous offrir une setlist très variée. En dehors du visuel qui est réussi, certaines choses piqunte au regard en premier lieu et aux oreilles ensuite, je suis assez surpris de voir un tribute band officiel devant avoir constamment le regard sur son manche pour jouer et par la même occasion, en perdre le temps au niveau du chant et des choeurs... Si cela ne s’était présenté que sur un morceau, ça passerait encore, mais je suis un peu déçu de voir cette attitude sur l’ensemble des morceaux, malgré un soliste assez bon et un bassiste qui envoie sévère, le reste est assez décalé et on aura même droit à quelques couacs sonores, larsen, venant gâcher un morceau, même si on ne peut pas obligatoirement en remettre la faute au groupe c’est certain, mais les fausses notes, là ça passe plus que moyen.... J’était content de voir un tribute band officiel de Kiss sur scène, mais pour le coup j’en suis sorti quelque peu déçu, en dehors de la tenue, et ça me tue de dire ça sur un groupe officiellement reconnu comme tribute band de Kiss, rien ne m’a atteint, juste l’effervescence de certains morceaux à l’image de "Love Gun" et les incontournables et classiques "I Was Made For Loving You" et "Rock N Roll All Nite" sur lesquels ils termineront leur scène, sans omettre quelques coques vocales assez désagréables... On est d’accord sur le fait qu’il s’agisse bel et bien d’un tribute band, mais avec la connotation officielle collée à DYNASTY, j'espérais un peu plus de niveau clairement...

Setlist : "Dynasty", "Deuce", "Strutter", "Hotter Than Hell", "Firehouse", "Calling Dr. Love", "Love Gun", "I Love It Loud", "Lick It Up", "Shout It Out Loud", "God Of Thunder", "I Was Made For Lovin’ You", "Rock And Roll All Nite".



Second tribute band de la journée, COVERSLAVE, qui n’aura rien à envier à la prestation de DYNASTY. Stéphane Graziani au chant débarquera sur scène, première surprise visuelle, je me demande si c’est bien lui qui va chanter ou si c’est une blague, j’attends les premiers pas au micro pour me fixer sur l’idée, premiers pas difficiles après quelques faux départs suite à des aléas techniques que COVERSLAVE prendra avec le sourire. Stéphane commence enfin à chanter et directement sur "Wicker Man", ma première pensée c’est "Wahou !!! Comme quoi l’habit ne fait pas le moine !", car il va sans dire qu’il nous met une baffe vocale très plaisante. Le groupe jouera beaucoup de grands classiques de Maiden et là enfin, j’ai un sourire sur la tronche qui est hors de contrôle, Stéphane maîtrise chaque centimètre de la scène, joue avec le public, très nombreux aujourd’hui, qui ne sera aucunement déçu par la prestation des COVERSLAVE qui nous aurons surpris par une prestation de haute voltige et ce à tout niveau. Entre la qualité impressionnante du chant de Stéphane, le jeu de ses compères qui envoie les riffs par paquets de dix, l’arrivée sur scène du symbole de Maiden, ce cher Eddie qui débarque avec un drapeau du Royaume-Uni sur "The Trooper", COVERSLAVE donne une belle image d’un tribute band qui n’est pas avare de surprises. En passant par les incontournable "Bring Your Daughter To The Slaughter", "The Number Of The Beast" et le final sur "Run To The Hills", la claque est de mise et le plaisir indescriptible, je m’attendais à une belle scène mais honnêtement, je ne m’attendais pas à être aussi agréablement surpris que je l’ai été. COVERSLAVE aura su mettre le feu à La Maison Folie Beaulieu avec un set impressionnant, une maîtrise certaine et un Stéphane Graziani qui surprend au fil des morceaux par l’énorme maîtrise dont il fait part au chant, bref, un grand moment de plaisir sur un groupe que j'espère revoir sur scène.

Setlist : "Intro", "Wicker Man", "2 Minutes To Midnight", "The Trooper", "Can I Play With Madness", "Revelation", "Flight Of Icarus", "Moonchild", "Bring Your Daughter To The Slaughter", "Fear Of The Dark", "The Number Of The Beast", "Run To The Hills".



Le final de la journée, la grande surprise, le summum de ce que je voulais voir aujourd’hui, j’ai cité : PAUL DI'ANNO ! Au final j’ai plutôt atteint le summum de la déception et suis clairement écoeuré de ce que j’ai vu, PAUL DI'ANNO débarque sur scène et j’ai l’impression de voir un croisement entre Max Cavalera pour le physique et Ozzy Osbourne pour les mouvements, un patchwork vachement désagréable c’est certain, puisque ce cher DI'ANNO, n’a clairement pas sa place sur scène, son chant est tout simplement ignoble au point où le mot "chant" est ici totalement inapproprié. La seule chose qui tienne la route sur scène, c’est l’instrumentation tenue par les membres de COVERSLAVE. Là dans ma tête un mythe s'éteint, je suis sur une impression amère et vraiment décevante, je suis simplement dégoûté... je regarde autour de moi, et dénombre bon nombre de regards, l’air ahuri, sûrement autant que le mien face à la "prestation" de DI'ANNO... Je tiendrai la scène jusque "Prowler", quatrième et dernier morceau de DI'ANNO pour moi ce soir, j’en aurais assez vu et entendu pour le coup, il y a un moment où même si c’est dur, il faut reconnaître qu’on n'est plus fait pour chanter et gérer une scène, le chant est dégueu, la prestation misérable, et je pèse mes mots... Que dire de plus, en dehors du fait que c’était extrêmement décevant au point où je pense que j’aurais éprouver plus de plaisir à me mettre un pomme de pin dans le cul.

Setlist : "Ides Of March", "Wrathchild", "Killers", "Prowler", "Phantom Of The Opera", "Remember Tomorrow", "Charlotte The Harlot", "Transylvania", "Running Free", "Sanctuary", "Murder In The Rue Morgue", "Iron Maiden".

Cette première journée aura été signe de grandes surprises, tant qu’elles soient positives ou négatives. Toujours est-il que la salle a bénéficié d’une forte fréquentation aujourd’hui ce qui sera au plus grand plaisir des groupes, de l’organisation et du bar tournant à plein régime, un grand bravo d’ailleurs au passage à toute l’équipe organisationnelle de Nao Noise et Dream On qui s’est donnée à fond en cette journée intense et ce sans en perdre le sourire.


Samedi 17 Mars (Extrem Live Meeting)

Premier groupe pour ouvrir l’Extrem Live Meeting, SKYSOPHRENIA, qui ne me surprendra pas plus que ça, l’ensemble est assez classique, et un peu trop selon moi, il manque ce petit quelque chose qui fait qu’un groupe se démarque, et pour moi donc SKYSOPHRENIA ne se démarquera pas, je reste sur un goût de déjà vu un peu trop facile, le tout est correct en dehors d’un guitariste qui au choeur semble totalement perdu au point d’en perdre la ligne directive d’un morceau et où j’ai l’impression qu’il "meumeume" les paroles certaine fois, la sacro-sainte technique du "je fais du yahourt et ça marche" ne fonctionne pas à tous les coups hélas. Peut-être au fil des concerts suis-je devenu trop exigeant ou peut-être que SKYSOPHRENIA est encore loin d’avoir la bouteille nécessaire pour offrir une scène et des morceaux surprenants, pour ma part j’opterai plus sur la seconde option.



Second groupe, ces chers LOPSIDED qui balanceront leur sauce devant hélas un public que bien trop faible en cette journée comparée à la veille, mais les LOPSIDED joueront le jeu pour nous offrir une bonne scène bien efficace, malgré un petit bémol sur l’aspect scénique un peu trop statique à mon humble avis. Un chant qui ne manque pas de maîtrise et qui jongle sur pas mal de variantes au niveau de la voix, et c’est ce que j’aime chez LOPSIDED, de bonnes variations de tempo, des morceaux efficaces qui balancent bien, et où chacun a un niveau respectable. Difficile de gérer sa scène devant un public quelque peu absent, on doit frôler les 50 personnes dans une salle qui en comprend une jauge 10 fois supérieure, mais LOPSIDED n’en démord pas et nous livrera même un nouveau morceau, signe du travail sur une nouvelle galette je l’espère... L’ensemble de leur set restera dans ce qui fait du bon LOPSIDED, des passages emplis de hargne balançant sur des riffs plus posés, une sauce classique certes mais ici efficace, en dehors des aléas sonores où je trouve le son moins bien que la veille.

Setlist : "Intro", "Mad Martigan", "The Outlet", "Ramparts", "A Drift", "Gripped By Fear", "For A Black Sheep", "Another Parallel Road".



Place à A FAILING DEVOLTION alias AFD, prêt à balancer leur metalcore avec leur frontman, le petit Max qui ne manque pas d’énergie et en aurait même à donner à revendre à d’autres qui pourraient prendre exemple de ce que c’est de mener une scène par le bout du nez. AFD tranche dans le vif avec "Mass Mental Disorder", "Summer's Gone" ou encore "Carthasys", une belle petite triplette de technique, d’efficacité avec des riffs ravageurs menés de main de maître par nos chers gratteux, le tout sous un jeu à la batterie qui ne manque pas d’impact... merde j’ai perdu Max... Ah le voilà !!! Et oui ce cher Max ne tient vraiment pas en place sur scène c’est assez plaisant de voir la conviction qu’il met envers ses morceaux, sa scène, ses zicos, son public, je dirais qu’il a tout d’un grand. Pas grand chose à redire sur AFD en dehors de son son légèrement agaçant du fait d’une balance que je trouve personnellement incorrecte, ah si, tout de même, un petit bémol sur les partis choeurs gérées par notre bassiste qui seront selon moi à travailler, le côté clair n’est pas ce qui gêne vraiment en fait, c’est que je trouve plutôt que c’est mal géré par rapport à l’ensemble, voilà une chose qu’AFD devra travailler, en dehors de ça, ce fut une fois de plus un grand plaisir de les voir sur scène où tous se donnent à fond.

Setlist : "Destiny", "Mass Mental Disorder", "Summer's Gone", "Catharsys", "Interlude", "Immortal", "Chained".



THE SATIVA LEAGUE, alias TSL, le groupe "ça passe ou ça casse", il faut dire qu’avec des compositions assez barrées comme les leurs il n’y pas pas de juste milieu, on adore ou on déteste, pour ma part comme je fais jamais rien comme personne, et oui c’est comme ça et je vous m***** ! Je dirais que je suis assez mitigé encore sur TSL. J’arrive à la fois à être "déçu" et "ravi" de voir ce groupe, mais je n’arrive toujours pas à m’en faire une idée plus précise que cela, je reste dans les méandres de leurs compositions totalement torturées structurellement partant dans des délires que je suis encore incapable de dissocier réellement, ça part un peu trop dans tous les sens et on se sait plus où donner de la tête. Et aujourd’hui, il n’y a pas à dire mais le son est moyen, je passe mon envie de passer en mode putois et d’aller gueuler sur le mec de la sono alors qu’en fait, il y est peut-être pour rien le pauvre, mais là clairement le son ça va pas, et au vu du genre musical barré livré par TSL, il est très difficile d’appréhender leurs compositions sereinement.

Setlist : "Incoming Message", "Blowback", "Amazing Grass", "Shapeshifters", "Save The Last Dance", "Flying Bride", "Deadly’s Ends Judge", "Blacken The Cursed Sun".



GENERAL LEE, encore eux ?! Ben oui allez pas le choix, dire que je les avais détestés dernièrement, c’est pas grave je rempile... bon ok ok !! Je mens, j’avais aimé ce que j’avais vu de GENERAL LEE il y a peu, et ce soir il en sera de même en dehors de ce P**ù#** de son qui clairement commence à me fatiguer même sous GENERAL LEE. Ne restant pas cloisonné sur cet aspect sonore sans parler des lumières magnifiques... euh ils sont où les GENERAL LEE... clignement des yeux... ah oui ! Ils sont là, bref on voit pas grand chose par moments, c’est dommage car je trouve que l’ambiance posée par GENERAL LEE nécessite fortement un jeu de lumière digne de leurs compositions pesantes et torturées, ça donne un plus à leur son qui franchement envoie sévère. Toujours est-il que les messieurs au vu des aléas techniques et visuels, vont très bien s’en sortir, j’ai le plaisir de goûter à nouveau à "Torches" en live qui m’avait déjà fait vibrer il y a peu sans compter ce final sur "Drifting". GENERAL LEE aura donné une fois de plus le meilleur de lui même, dommage que les conditions ne leur étaient pas favorables, je ne manquerai pas de les revoir très bientôt en live

Setlist : "When Vultures Descend To Feed", "Torches", "The Red Room", "Medusa Howls With Wolves", "Colossal Rains", "Path Of The Unicorn", "Drifting".



Après avoir cherché GENERAL LEE sur scène par moments de noir intense, me voilà à chercher le public... je suis quelques peu déçu de la fréquentation qu’a l’Extreme Live Meeting aujourd’hui, les gens viendront pas pleurer pour du concert, je trouve qu’on a pléthore de groupes qui en valent le détour aujourd’hui (quasiment tous d’ailleurs), c’est dommage vraiment, pour l’orga comme pour les groupes. A défaut d’avoir Ashura comme initialement prévu, ceux-ci ayant dû annuler pour des raisons qui leur sont propres (malgré beaucoup de volonté de leur part pour assurer ce live de ce que j’ai pu entendre) ce sera au final COLOSSUS qui prendra place sur la scène de la Maison Folie Beaulieu. C’est qui, c’est quoi COLOSSUS ? Ben c’est une biffle colossale en pleine tronche, le genre de groupe au style indéfinissable, du COLOSSUS quoi, allez on va dire que c’est du deathcore (pour la forme). Habituellement composé de deux chanteurs, Jordan, gèrera le chant seul aujourd’hui ce qui le fera suer un peu plus que d’habitude, enfin vraiment un peu plus, il est un peu comme je citais pour Max d’AFD, un frontman comme on prend énormément de plaisir à voir sur une scène qui paraît petite sous ses pas tellement il en occupe chaque millimètre carré tout en tripant sur ses propres morceaux. Les autres, toujours fidèles à eux mêmes, un jeu de batterie excellent, une basse dantesque, des riffs guitares phénoménaux, comme je disais à Jordan après leur prestation, COLOSSUS est le genre de groupe dont j’ai énormément de plaisir à voir dans le sens où à mes yeux il est impossible de se figer sur un zicos, on ne veut pas perdre une seule miette de ce que nous offre chaque membres de COLOSSUS. De l’efficacité, une bonne dose de violence, une omniprésence sur scène, des zicos avec un niveau plus qu’honorable, malgré un public absent COLOSSUS aura offert ce qu’il sait faire de mieux, du COLOSSUS tout simplement.

Setlist : "Hammer Rises", "Schizophrenic Projection", "The Alzheimer’s Project", "Sample", "Germs Of Sadness", "Inner Insanity", "No Signal Cellphone".



Place à SVART CROWN, on change de registre, avant--dernier groupe de la soirée, c’est la première fois que j’ai l’occasion de les voir en live, et pourtant on m’en a dit beaucoup de bien. Il est clair que SVART CROWN ne manque pas de brutalité dans ses morceaux mais pour le coup j’ai un peu plus de mal à adhérer, peut-être un goût de trop vu ou un brin de saturation face à une salle que trop vide à mes yeux. La technique est là, des riffs astronomiques, une batterie qui blaste à fond les manettes, de quoi donner énormément de plaisir aux amateurs du genre, même si je resterai assez mitigé sur leur prestation, sans pour autant remettre en cause le haut niveau de chacun des membres. SVART CROWN, c’est intense, ça passe comme un train, une fois en route et lancé, il est dur de les arrêter, du blast à volonté, un chant que par contre j’apprécie énormément sans émettre de réserve comme pour le reste, je ne ferai pas leur setlist au complet, mais j’en ai vu assez pour me faire une première idée afin de creuser un peu plus sur un éventuel futur live dans des conditions plus "interessantes" je l’espère.



THE CNK en tête d’affiche (Cosa Nostra Klub ou précédemment Count Nosferatu Kommando), groupe pour lequel je suis venu totalement en touriste afin de rester sur une totale découverte, et la baffe n’en fut que des plus intenses. UNe batterie montée en latéral par rapport au public, première originalité de la scène, sans oublier les banderoles THE CNK à chaque bordure de scène et ces drapeaux à l'effigie de ce fameux smiley sur fond rouge, le tout donne un côté martial, et c’est clairement ce qu’est THE CNK, du bon gros metal martial, saupoudré de provocation, chanter avec un AK47 en main en lançant le morceau "Get A Gun", Shoot At Random", est assez parlant, chacun en tenue pseudo militaire blanche, tels des tortionnaires de guerre, le tout sonne assez dérangeant sans compter les images balancées en fond sur chaque morceau afin d’illustrer encore plus la volonté de déranger peut-être, mais de faire ça avec une certaine classe et un talent énorme, voilà ce qu’est THE CNK.
Notre bassiste Zoé, a une tête à faire flipper, un petit côté psychotique sur les bords, le gratteux, Mr Heinrich a un coté franchement malsain sans compter le chefs d’orchestre, Mr Hreidmarr aux allures de dictateur en furie n’en ratant pas une pour foutre le feu à la salle, certains dérangés par cette prestation quitteront la salle, ce ne sera pas pour déplaire à THE CNK qui est clairement là pour ça, pour déranger et nous livrer ce son venu de nulle part, ces magnifiques nappes orchestrales, HDK à la batterie qui les trois quarts du temps joue debout, n’est pas en reste dans le show, mettant quelques fois de l’eau il me semble sur ses peaux, peut-être pour se rafraîchir au rythme de ses baguettes. Pour ma part je suis fan, c’est puissant, violent, dérangeant, le visuel est énorme, THE CNK est venu armé jusqu’aux dents pour imposer sa terrible "dictature riffistique", et chacun adhère sans lutter avec un sourire certain. Des morceaux tous plus détonnants des uns des autres en passant par "Vote For Winners", "Political Police" excellente, en passant par un cover de d’Emperor sur "I Am The Black Wizard", THE CNK est une machine de guerre méchamment bien huilée pour t’en mettre plein les mirettes et pleins les esgourdes, et ils s’en amusent, ce qui ne fait que relever mon intérêt pour ce groupe. "Dinner Is Ready" avec ce son magnifique en entrée nous livre un savant mélange de genre musicaux, ça sonne symphonique / orchestral avec un brin electro sous la puissance de riffs en mode Gatling, le chant particulier de Mr Hreidmarr vient donner encore plus de puissance, on a l’impression qu’il vomit chaque parole comme une haine qui n’a pas encore trouvé de repos, je surkiffe. Il feront le rappel sur "Costa Nostra Klub", dans la même veine que "Dinner Is Ready", et là définitivement je regrette de sentir la fin de leur set, car bon diable, j’en aurais bien repris une heure en pleine tronche sans aucunement me lasser, ils nous quitteront sur un cover de Mötley Crüe avec "Too Fast For Love" histoire de finir en grande pompe. THE CNK le groupe qui dérange autant qu’il t’en mettra plein la vue, âme sensible s’abstenir, ni le visuel ni les morceaux sont pour les enfants de coeur, à consommer sans modération aucune, une seule chose en tête après les avoir vu : les revoir !

Setlist : "Get A Gun, Shoot At Random", "Total Eclipse Of Dead Europa", "Jim Bean Ahnenerbe TV", "Vote For Winners", "Political Police", "The Doomsday", "I Am The Black Wizzard" (Emperor Cover), "Dinner Is Ready", "Sabotage", "Cosa Nostra Klub", "Too Fast For Love" (Mötley Crüe Cover).

Cette seconde journée marquée par des groupes plus extrêmes aura été une grande surprise pour moi quant à la faible fréquentation dont elle aura fait part, j’attendais honnêtement ne serait ce qu’une salle à moitié pleine, difficile de jouer dans ces conditions sans compter les aléas techniques qui étaient de mise cette journée, toujours est-il que chacun a joué le jeu en se donnant à fond, une journée pleine de surprises, agréable malgré tout, les groupes se sont donnés à fond en donnant le meilleur d’eux mêmes.
En ce qui concerne l’organisation je ne pourrai que féliciter chaque membre de Nao Noise et Dream On, pour leur accueil et leur professionnalisme indéniable, remerciements particuliers à Céline et Alex qui se donnent à fond pour défendre la musique metal, Justine qui m’a signé mon bracelet d’une manière assez originale (je l’ai gardé en souvenir), Amira et François pour leur sourire et pour avoir supporté nos conneries en nous servant des bières, ainsi que tous les bénévoles qui ont fait que cet évènement ait pu avoir lieu et qui j’espère donnera naissance à une seconde édition l’année prochaine pour laquelle je serai obligatoirement présent.