La review

MARILYN MANSON + ESOTERICA
Zénith - Toulouse (31)
29/11/2009


Review rédigée par Marion


C’est un Dimanche soir, au Zénith de Toulouse qu’a lieu la première des quelques dates Françaises de MANSON pour sa tournée 2009 en Europe. Avec les potes, on arrive vers 19h, puisqu’on est pas spécialement fans, et qu’on a surtout pris nos places pour "voir comment c’est". Les portes sont déjà ouvertes et les métalleux tout mouillés (certains ont attendu de nombreuses heures sous la pluie) s’entassent dans le hall et dans la fosse. On se place au milieu de la fosse, et on s’étonne franchement de la population que le concert a attiré : pas tant de gothiques de 14 ans comme on l’aurait cru, mais plein de gens à l’allure passe-partout et pas mal de personnes qui ont facile la trentaine, la quarantaine… voire plus. C’est aussi à ce moment que je me rend compte que les piles de mon APN ont rendu l’âme, et que mon caméscope, qui aurai pu prendre quelques photos correctes, ne va pas tardé à faire de même…ce qui explique la très mediocre qualité et le peu d’intérêt des photos, désolée !

L’attente est un peu longue avant que le premier groupe, ESOTERICA, ne commence son set, vers 20h. Le groupe Londonien, que personne ou presque ne connait, se met à jouer devant les quelques milliers de spectateurs et "l’ambiance zénith" prend tout son sens. Leur metal est très soft, avec du chant clair exclusif et des passages très calmes aux instrus, mais les Anglais envoient vraiment. Les chansons sont mélodiques et agréables, et les musiciens apprécient visiblement d’être là. Parmi eux se distinguent nettement le chanteur, avec une voix excellente, qui ne laisse place à aucun défaut, mais surtout, c’est vers la bassiste du groupe que se tournent tous les yeux : c’est vrai qu’une blonde super canon qui se débrouille à la basse, ça a franchement la classe !



A peine le groupe sorti de scène, un immense rideau noir occulte la scène, et ce pendant ¾ d’heure. C’est en attendant MANSON, dans l’ambiance d’anticipation des fans, qu’on se rend compte que, quand même on va voir un artiste bien plus connu que les groupes des petits concerts habituels. Les cris des fans rugissent pour la premiere fois quand MANSON fait les balances de la voix, derrière le rideau qui laisse passer la fumée dont la scène est remplie. Après un bon moment, les lumières s’éteignent et la musique de "Cruci-Fiction In Space" retentit, les lasers accrochés aux gants de MANSON se dessinent à travers le rideau qui finit par tomber. Pourtant, on est un poil déçu : le groupe est bien là, au complet… mais il y a tellement de fumée que de toute façon, on ne voit rien, et apparament, sur scène non plus ils ne voient pas grand chose ! Quand la fumée se dissipe, le public est bien chaud et l’ambiance excellente. MANSON enchaine sur "Disposable Teens", cultissime, qui fait bouger la salle. Tout au long du set, le chanteur change de tenues et d’accessoires, et il en va de même pour le décor : c’est devant des rideaux signés du "$" qu’est joué "Pretty As A Swatiska". "Irresponsible Hate Anthem" est la suivante, avec toujours un très bon visuel pour le show, même si du coup on attend pas mal entre les morceaux. MANSON sort son chapeau de cowboy pour "Four Rusted Horses" et un nouveau décor est mis en place pour "Devour" (un immense drap blanc sur lequel est écrit un paquet de trucs, pas forcément très politiquement correct). MANSON commence à chanter, une capuche enfilée sur la tête et un gros projecteur blanc sur le front.



Le concert apparait vraiment comme étant avant tout un spectacle, un spectacle très soigné, qui prévoit peut-être même les (très nombreux) moments où MANSON balance ses micros. Pour "Dried Up, Tied And Dead To The World", le chanteur se met aussi à la guitare. Le chant est impeccable pendant tout le set, la musique envoie carrément. "Coma White" et "Coma Black" s’enchainent, et alors que des techniciens viennent frotter les bras trempés de sueur de monsieur, on a droit à un petit discours très ironique sur le fait que, la drogue, c’est mal. Belle introduction pour "The Dope Show", où une ambiance plateau est reproduite, avec des spots sur scène qui suivent le chanteur, devant un décor de drapeau américain modifié. Un type du personnel vient ensuite apporter une serviette à MANSON, qu’il ne manque pas de lui balancer à la gueule, et accepte par contre une boisson qu’il s’empresse de recracher… le chanteur le dit lui même : il n’a pas de veritable excuse pour son comportment, si ce n’est qu’il vient d‘Amérique, ou l’art de faire une transition vers "We’re From America". "Rock Is Dead" est la prochaine à être jouée, juste avant la très célèbre et très acclamée reprise de "Sweet Dreams", chantée à l’aide d’un micro-lampe. Une autre chanson de l’album "Smells Like Children" s’ensuit, "Rock ‘n’ Roll Nigger". "Eat Me, Drink Me" est aussi présent : "If I Was Your Vampire" est la dernière chanson avant le rappel. Quand MANSON revient sur scène, il ne joue qu’un seul morceau, "The Beautiful People".

Après 1h30 de concert, la musique prend fin sous des tonnes de confettis, face à un public qui a bien profité et qui aurait sûrement voulu que ça dure plus longtemps. Le set était franchement calme, un poil trop au goût de beaucoup, mais le charisme impressionant de MARILYN MANSON et la qualité extra-bonne du son (merci le Zénith !) en ont fait un très bon concert. Bilan : un groupe Anglais qui gagne à être connu (et qui le sera sans aucun doute, vu la tournée) et une figure rock / metal quasi-mythique qui vaut le détour !