LORDI + ALMANAC + FLESH ROXON
La Machine Du Moulin Rouge - Paris
06/03/2020
Review rédigée par Matthieu
Il y a du monde pour cette fin de semaine devant la Machine du Moulin Rouge. Et pour
cause, les monstres de LORDI sont arrivés, accompagnés d’ALMANAC et FLESH ROXON ! Avec
un peu de retard, nous pénétrons dans la salle, qui… qui dispose d’un pit photo ! Mais ce
dernier n’est pas accessible… Je me fraye un chemin dans la foule, et le premier groupe
démarre.
"Hey Paris, we are Flesh Roxon !" lâche Nicky Rothen (guitare / chant). Et le show démarre,
sur les harmoniques du frontman et d’Andy Reagan (guitare / choeurs). Côté rythmique, les
Finlandais peuvent compter sur les frappes de Tuomas "Thomas Killjoy" Vuorio (batterie)
et le groove de Tommy The Mummy (contrebasse) pour ajouter ce côté psychobilly à leurs
riffs orientés punk. Le public profite de la musique en s’installant dans la fosse, et applaudit
les titres. Très motivé, le chanteur en profite pour placer quelques mots entre deux
compositions, et le son revient rapidement. Côté lumières… eh bien c’est très bleu et plutôt
complexe, mais les musiciens sont tout de même motivés, à l’image du bassiste qui lève sa
basse sur le final des morceaux. "Do you feel like creep ?" demande le frontman alors que
les musiciens en profitent pour souffler. Les solos sont incisifs, et le groupe commence à
bouger en motivant la fosse à coups de "Horns up Paris !". "Who here loves disco music ?"
demande Nicky. Et une seule réaction se fera entendre dans cette foule immobile. "Okay so
this song is for you ! It's called What Is Love !" continue-t-il. Et le groupe ajoute cette touche
punk au morceau d’Haddaway, ce qui commence à faire réagir le public. Mais les réactions
seront assez timides, et il faudra attendre le dernier morceau pour que les spectateurs
frappent dans leurs mains à l’unisson avec les Finlandais pour clore ce set. "Can I take a
photo of you for my mom ?" demande le chanteur avant de nous remercier une dernière fois
et de quitter la scène.
Setlist : "Suck My Chainsaw", "Running Away", "Lonely Rider", "Out Of Control", "Born To Lose",
"What Is Love" (Haddaway cover), "Angel", "God Sent Me To Hell", "Back From
Your Grave", "Let’s Alcohol", "Beauty And The Beast".
Pour le deuxième show, des bannières aux couleurs d’ALMANAC sont dressées. Kevin Kott
(batterie) s’installe à son instrument dans l’ombre la plus totale, alors que Victor Smolski
(guitare) et Tim Rashid (basse) se placent de chaque côté de la scène. Une partie
instrumentale commence alors, mettant le guitariste en avant, et c’est finalement Frank
Beck (chant) qui prend place au centre, en commençant à chanter. Le groupe envoie alors
un power aux accents heavy, qui est malheureusement très peu éclairé. Cramponné à son
pied de micro, le vocaliste laisse la place aux musiciens lors de passages plus techniques,
mais revient vite chanter. "Who know the older material of Almanac ?" demande le guitariste
après avoir annoncé la sortie du nouvel album. Et alors que quelques mains se dressent
dans la fosse, c’est un nouveau morceau qui démarre, plus axé heavy. Le chanteur se
détache de son pied de micro, et commence à arpenter la scène alors que Victor part au
milieu claquer ses parties lead avec une décontraction apparente. "Paris, do you have
fun ?" demande le chanteur avant qu’une nouvelle pluie d’harmoniques ne se mette à pleuvoir
sur le public parisien. Le chanteur en profite jour jouer avec son micro, réussissant même à
le débrancher, chose qu’il corrigera en riant. "Keep going crazy Paris !" lâche alors le
frontman pour remotiver la foule. Mais le set des Allemands touche à sa fin, et c’est avec
une rythmique puissante ponctuée d’une guitare lead inspirée qui clôturera leur temps de jeu
sous des applaudissements mérités.
L’imposant décor de scène de LORDI est enfin dévoilé. Miraculeusement, nous pouvons
accéder au pit photo, et c’est après une longue attente occupée par des soundchecks (dont
le technicien qui s’adressera directement à nous avec un "1, 2, how are you everybody ?")
que démarre le premier sample introductif des Finlandais. La foule est déjà sur le pied de
guerre lorsque les membres entrent un par un. D’abord Hella (claviers) et ses gestes
mécaniques, Mana (batterie) qui se place immédiatement derrière son kit, puis c’est au tour
d’Amen (guitare) et Hiisi (basse) qui haranguent déjà la fosse. Le premier morceau
démarre, et Mr Lordi (chant) passe la porte de la scène en commençant à chanter. Il n’en
faut pas moins à la foule pour commencer à danser de manière plus ou moins violente, alors
que les musiciens posent devant nous. Chacun a son propre jeu de scène, sa personnalité,
et ce qui participe à l’univers heavy / hard rock de LORDI. "Bonjour Paris, ça va ? Ca va bien
? Oui ! That’s the only french words I know !" lâche alors le frontman. Très communicatif, le
frontman prend le temps d’introduire chaque morceau, dont certains sont également
agrémentés de petites surprises. On retrouvera donc en vrac un figurant déguisé en vieille
femme déjantée, une poupée de chiffon que le chanteur lance sans ménagement, ou un
pistolet à fumée qui donne cet aspect théâtral aux riffs puissants du combo. Le frontman
prend toujours le temps de remercier son public, et la fosse lui mange littéralement dans la
main. Quelques jets de fumée participent également à cette ambiance, et le public reprend
les titres en choeur, à l’image de "Blood Red Sandman". Mais le show est régulièrement
interrompu par quelques passages solo, et c’est Mana qui sera le premier à fédérer
l’assemblée avec ses frappes avant que le groupe au complet ne revienne pour "Scare Force
One". Coiffé d’une casquette des forces de l’ordre, le chanteur arpente la scène en chantant.
"I see people but I don't hear people, are you alright ?" lance le frontman, récoltant des
acclamations. Et c’est en demandant s’il y a des membres de la Kiss Army dans la salle,
qu’il annonce que le morceau suivant, "Like A Bee To The Honey", a été composée par Paul
Stanley. Et les accents groovy voire même disco parlent d’eux-mêmes, faisant à nouveau
remuer la fosse. C’est donc un premier slammeur qui se dirige vers la sécurité, et il sera
suivi par d’autres, alors que les monstres se donnent à fond pour nous.
"Do you want more ?
Vous en voulez encore ?" demande Mr Lordi. "Fuck because I'm already sweaty... Are you
sweaty ? I'm gonna be naked ! A poil !" lâche-t-il en riant. "You fucking pervs...". Mais cette
blague n’était pas innocente, car c’est "Naked In My Cellar" qui prend la suite, relançant
immédiatement la foule. Evidemment, un petit "Paris, à poil !" sera de mise, et il n’en faut
pas plus à des spectateurs à l’humour gras pour enchaîner... Mais le son couvre leurs cris,
et c’est suivi d’un solo de basse d’Hiisi que la setlist avance. Le groupe reviendra cependant
sur un morceau plus ancien avec "Who’s Your Daddy?", un morceau très fédérateur. Il n’en
fallait pas plus à la Machine pour vibrer au rythme de cet hymne groovy, avant d’enchaîner
sur le double solo d’Hella et Amen. Très complices, les musiciens rivalisent de virtuosité
avant que le groupe au complet ne revienne pour interpréter la fameuse "Hard Rock
Hallelujah". La foule reprend évidemment ce titre, qui reste à ce jour l’un des morceaux les
plus accrocheurs du groupe, et c’est une hache que sortira Mr Lordi avant d’imposer
quelques instants de pause.
Mais le groupe n’en a pas fini avec nous, et c’est "Devil Is A Loser" qui prend la suite, avec les
fameuses ailes géantes du frontman qui se déploient sur le refrain final, alors que les
musiciens donnent tout ce qu’ils ont, chantant les choeurs tout en jouant. "Do you have
energy for one more ? Are you ready to shout ? Here we go !" lâche le chanteur. Et c’est
"Would You Love A Monsterman?" qui ne manquera pas de faire remuer la fosse dans tous les
sens, avec des jets de fumée sur scène, et des acclamations retentissantes à la suite de cet
excellent morceau.
Setlist : "God Of Thunder" (Kiss, sur bande), "Radio SCG 10" (sur bande), "Horror For Hire",
"Midnite Lover / Granny's Gone Crazy / Devil's Lullaby" (medley "Babez For Breakfast"),
"SCG10: The last Hour / SCG10: Demonic Semitones" (sur bande), "Shake The Baby Silent",
"Blood Red Sandman", solo de batterie - Mana, "Scare Force One", "Like A Bee To The Honey",
"Naked In My Cellar", solo de basse - Hiisi, "I Dug A Hole In The Yard For You", "Who's Your
Daddy?", double solo de guitare / clavier - Hella / Amen, "Hard Rock Hallelujah".
Rappel : "Devil Is A Loser", "Would You Love A Monsterman?".
Le concert termine tôt, car l’upgrade VIP de LORDI prend du temps. Les spectateurs sortent
lentement de la salle, et partent vers les transports. Si l’accueil a été mitigé pour FLESH ROXON, ALMANAC a commencé à motiver la fosse avant la grandiose prestation de LORDI.
On remercie Cartel Concerts pour la soirée !