La review

LE GROS 4
No One Is Innocent + Tagada Jones + Mass Hysteria + Ultra Vomit
Le Zénith - Dijon (21)
26/03/22


Review rédigée par Laura K.


C'était au Zénith de Dijon qu'il fallait se rendre ce Samedi 26 Mars 2022 pour assister à la première date d'une tournée au line-up explosif : le Gros 4. Des flammes, des gens, pas de masque et du gros son !



Les premiers à ouvrir le bal furent les membres du quatuor comique ULTRA VOMIT. Comme toujours, ils ont déroulé leur spectacle musical humoristique déjà bien rodé depuis la sortie de l'album. Seules les blagues sur la localisation du concert changent à chaque date, ici nous avons eu le droit à l'ami de Manard, une motarde de Dijon ! D'ailleurs en parlant de Manard et de copine, figurez-vous qu'il a plaqué Lady Gaga pour aller flirter avec Mylène Farmer pendant la minute où il délaisse sa batterie pour nous emplir les oreilles de sa voix de merde. Autre petite nouveauté dans le set, un morceau inédit intitulé "Mouss De Mass". C'est dommage que Mouss ne soit justement pas venu sur scène à ce moment-là comme Nico sur "Le Chien Géant" ou Waner pendant la minute Manard, d'autant que les crossovers seront nombreux au cours de la soirée. Une petite pensée pour Andréas/Jesus/le mec des canards qui s'est éclaté le genou dans une mauvaise chute... et a dû venir collectionner des canards vivants, en chaise roulante !



Le tirage au sort de la soirée a décidé que ce serait MASS HYSTERIA qui prendrait la scène à la suite d'ULTRA VOMIT. Frissons garantis quand les premières notes de Reprendre Mes Esprits résonnent au Zénith de Dijon. Après plus de deux ans à ne pas pouvoir revoir la famille à cause du Covid, ce titre fait du bien par où il passe. Le spectacle est là, les membres du groupe semblent aussi heureux de retrouver leur public que le public l'est de revoir enfin le groupe en live. Il y a de l’énergie des deux côtés. Bon après, ça s'est un peu senti que ça faisait longtemps que la réunion n'avait pas eu lieu, il y a eu quelques petits couacs. On mettra ça sur le compte de la première date de la tournée. Ce n'est pas grave en soi évidemment mais ça casse un peu le rythme, c'est dommage. Tout comme le fera No One et Tagada, Mass a livré un bon set qui reste néanmoins sans surprises. Il faut dire aussi que les 4 groupes du Gros 4 ne jouent qu'une heure chacun, ce qui fait certes une grosse soirée de 4h de concert mais qui laisse un peu sur sa faim quand même, entre autres parce que ça limite aussi pas mal la possibilité pour les groupes d'échanger quelques mots avec le public (bon, là encore peut-être que c'est juste parce que c'est la première et qu’ils ne se représentent pas bien le temps qu'ils peuvent y consacrer sur 1h). Égalité de traitement donc pour les groupes concernant le temps de jeu mais aussi sur l'ordre de passage, défini par tirage au sort comme dit plus haut. Le décor de la scène aussi est travaillé pour donner un cadre commun à toutes les prestations : des voiles pour cacher la structure des promontoires et les bords de l'écran géant en fond de scène, des toiles d'araignées en fer forgé disposées sur scène et suspendues façon lustre et des flammes et feux d'artifices en fond de scène pour venir compléter le tableau.

Bien qu'il soit largement répandu d'apprécier les 4 groupes à l'affiche du Gros 4, chacun à sa préférence et ça se voit. À chaque nouvelle ouverture de concert, les gens placés aux barrières changent.



C'est ensuite NO ONE IS INNOCENT qui a investi la scène sous les stroboscopes. J'avoue ne pas avoir compris ce choix de lightshow parce qu'il y a toujours un truc à voir pendant une prestation de No One, entre les sauts de Kemar, la réunion autour de la batterie et autres interactions entre les membres, l'utilisation du micro intégré à la guitare de Shanka... Bref, y'a de quoi faire niveau visuel et ce ligthshow a un peu desservi le groupe à mon avis. Enfin, ça ne l'a pas empêcher d'envoyer un crochet du droit au public bien compact du Zenith de Dijon et c'est bien ça le plus important ! S'il y a bien une chose qui frappe quand on assiste à un concert de No One, c'est la complicité des membres du groupe, toujours à se chercher, à jouer ensemble, à se sourire... C'est beau à voir et ça donne la patate !



La soirée passe à une vitesse folle et la fatigue pourrait commencer à gagner du terrain mais l'énergie revient sans mal lorsque commencent à résonner les premières notes des morceaux ultra participatifs de TAGADA JONES. Le groupe se démarque un tout petit peu scénographiquement parlant avec la présence de chaque côté de la batterie de quelques décos personnalisées : des barils (souvent en feu) arborant les consonnes TGD et JNS. Comme tous les autres groupes de la soirée, ils ont habilement utilisé l'écran géant derrière eux qui donne un sentiment d'immersion. Leur set explosif et leur énergie débordante ont conclu à merveille cette soirée qui a été une vraie renaissance pour beaucoup de personnes, cela va sans dire.

Le concept du Gros 4 était très ambitieux mais on peut dire sans se tromper que le projet est une véritable réussite.