Voilà que débarque TROLLFEST sur scène, une chose est sûre, ils ne payent pas de mine, et surprennent même un peu quand on ne les a jamais vus, cependant ils vont nous mettre une belle claque auditive ce soir. Il commencerons leur set sur "Trollkamp" histoire de chauffer tranquillement le public qui sera très vite conquis. Au niveau du son rien à redire ; le tout est clairement audible, du chant de mister Trollmannen à l’accordéon de Manskow, rien n’est laissé à l’écart sur une blanace de qualité. TROLLFEST nous envoie sa sauce de "True Norvegian Balkan Metal", et clairement j’adhère direct, une bonne présence sur scène, des zicos tout sourire avec les canettes de bières en bord de scène, la corpulence abdominale de Drekka Dag au saxophone nous montre leur goût certain pour la bibine, et c’est tout simplement l’ambiance qu’ils apporteront à l’Aéronef ce soir, bibine et folk metal !
Des morceaux bien barrés à l’image de "Legendarisk Ol" qui donne la sensation un moment que tout par en vrille, ou encore l'entêtant "Den Apne Sio" à la double ravageuse de Trollbank derrière ses fûts qui semble être d’ailleurs le plus "sage" du groupe, toujours est-il que sur scène c’est le genre de morceau qui envoie sévère, on est très vite absorbé par le côté speed des guitares et du chant comme par les choeurs sur le refrain. Une setlist de qualité, ils ne joueront pas moins de treize titres, tous plus entraînants les uns des autres, un jeu au saxo et accordéon énorme sur "Der Jeggermeister", inutile de préciser d’où peut provenir l’inspiration de la nomination de leur morceau, ici dans un registre plus "bourrin" au niveau de la voix avec ce côté toujours quelque peu festif sans manquer d’un peu de brutalité dans les attaques de basse de Psychotroll et les riffs de guitares accompagnant le tout avec une certaine puissance sans exploser au niveau des riffs, ce qui donne un équilibre assez plaisant à l’écoute.

Au niveau du public, très bonne ambiance, il faut dire que la salle n’est pas pleine et n’est même pas utilisée à sa capacité maximale, on est un peu comme en comité restreint, ce qui ne fait qu’augmenter considérablement l’impact de TROLLFEST sur le public.
Ils termineront leur set sur "Helvetes Hunden Garm", qui sera un excellent final avant de quitter la scène pour donner place à KORPIKLAANI, une voix très hurlée et gutturale à la fois, des riffs qui te font bien hocher la tête dans des allures très... "psychotroll" !!! Je n’ai pas trouvé d’autres mots pour définir autrement l’ambiance posée par ce morceau. Je garderai donc un très bon souvenir de TROLLFEST sur scène, de par leur communication avec le public, leur professionnalisme et ce côté bien barré qui leur va si bien, à voir sans hésiter pour tout amateur du genre.

Setlist : "Trollkamp", "Legendarisk Ol", "Brakebein", "Die Verdammte Hungersnot", "Karve", "Den Apne Sio", "Du Kom For Seint", "Der Jegermeister", "Gjetord", "Korstog", "Essenfest", "Skogsfest", "Helvetes Hunden Garm".

Tout le monde attend avec impatience nos chers KORPIKLAANI, déjà vu sur une scène du Hellfest, j’en avais gardé un très bon souvenir et ce soir, ils ne dérogeront pas à la règle. Ils débarqueront sur scène avec une banane énorme pour lancer, après une courte introduction, "Hunting Song", qui aura le don de mettre une claque d’entrée de jeu, une balance magnifique, avec des lumières qui le sont tout autant, Jarkko à la basse en impose toujours, très à l’aise sur scène, il est dans son kiff, Jonne derrière son pied de micro à ossature et cornes, nous entraîne direct dans ce qui fait de KORPIKLAANI une bombe sur scène, le violon est parfaitement audible, clairement je suis vraiment heureux de pouvoir apprécier chacunes des notes balancées par KORPIKLAANI et ce sans en perdre une miette.
Le public s’est tassé un grand coup au niveau des crash barrières, dès le premier morceau, malgré une com’ qui n’a pas été très accentuée, beaucoup de personnes ici ne comptaient certainement pas rater la prestation de nos chers Finlandais. Le sourire se lit amplement sur nombres de visages, sans compter une masse importante du public scandant les paroles par coeur, une ambiance clairement terrible sur "Juodaan Viinaa", Juho est un peu statique mais il faut dire qu’avec son accordéon, son aisance sur scène ne peut qu’en être amoindris, il n’en manque pas pourtant d’en imposer sur ce morceau plein de vigueur à la batterie de Matson qui blast tranquillement et au sourire inconditionnel de Jonne à la guitare très joueur et très au contact de son public.

De la setlist ?! En-veux-tu-en-voilà ! Car KORPIKLAANI nous livre une setlist énorme ce soir en passant par bon nombre de morceaux phare tels que "Kipumylly", "Metsalle", en passant par un solo au violon, rien n’est laissé au hasard pour nous en mettre plein les mirettes et plein les esgourdes. Une bonne grosse vague de chaleur sous "Vodka" suivie de "Wooden Pints", clairement je me prends une nouvelle fois une claque, l’ambiance est explosive, alcoolisée, festive, le genre de live qui a tout pour plaire, ça jumpe, ça slamme dans tous les sens dans une ambiance bon enfant, que demander de plus ? Bah peut-être une cover de Motörhead sur "Iron Fist" par exemple ?! Quel plaisir avec cette ligne de basse énorme, l’adaptation est ici exquise, et en live c’est dantesque, on commence clairement à avoir plus que chaud dans la salle, l’ambiance est à son comble et l’Aéronef prêt à exploser !! Comme leur confrère de TROLLFEST, KORPIKLAANI offre des morceaux très "inspirés" à l’image de "Tequila" et "Beer Beer", qui clairement sont comme des hymnes aux vilains métalleux qui picolent et se répandent dans une décadence des plus infâmes, Miss Boutin, ce morceau t’es particulièrement dédicacé !! Il est beau, envoûtant, puissant, et te met une branlée auditive certaine, des saccades guitares plein la tronche, le fameux "Beer Beer" que chacun hurle comme un putois... ahhhh... comme j’aime me retrouver dans ce genre d’ambiance, on atteint une certaine apothéose sous ces riffs énormissimes, tout est fait pour foutre un bordel sans nom, des guitares à la basse en passant par les percussions, voilà un morceau qui laisse des traces énormes et sur lequel le plaisir est assez indescriptible, il faut le vivre point.
La fin se fait sentir, eh oui il faut bien que ça s'arrête tout de même, KORPIKLAANI terminera son set en grande pompe sur "Yoik Jonne Järvelä", histoire de nous user jusqu’au bout et de laisser la salle atteindre une dernière fois un certain paroxysme dans ce joyeux rassemblement, pour enfin partir sous l’hymne atmosphérique de "Pellonpekko", morceau divin et on ne peut plus adapté pour finir un set en nous laissant avec le sourire au visage et les yeux pleins de lueurs.
Je sortirai de la salle usé, lessivé mais avec de superbes souvenirs de KORPIKLAANI, LE groupe de folk metal à ne rater sous aucun prétexte.

Setlist : Intro, "Junting Song", "Journey Man", "Cottages and Saunas", "Juodaan Viinaa", "Lonkkaluut", "Kipumylly", "Metsalle", Violin Solo, "Viima", "Vaarinpolkka", "Vodka", "Wooden Pints", "Iron Fist" (Motörhead cover), "Tequila", "Happy Little Boozer", "Beer Beer", "Yoik Jonne Järvelä", "Pellonpekko".