La review

KORITNI + RICKY DOZEN + THE STALLS
Théâtre L'Almendra - Rouen (76)
17/01/2013


Review rédigée par Antoine


Deuxième concert de l'année, le lendemain de Mad Sin. Toujours à Rouen mais là je quitte le punk / rock allemand pour une bonne dose de hard rock australien… dans un petit théâtre ! Endroit assez improbable pour un concert de ce type mais KORITNI comme les autres groupes ont su tirer avantage de ce côté intimiste. Ce soir l'Australie n'aura jamais été aussi proche de la France !



Ce sont les jeunes Parisiens de THE STALLS qui ouvrent la soirée. Ces lycéens (je suppose) malgré de nombreux changements de line-up et une expérience forcément assez courte nous délivrent un très bon set. Les musiques bien qu'assez classiques ne manquent pas d'intérêt et sont bien interprétées. J'ai pensé à un certain degré aux Australiens de Tracer (même si ces derniers ont une personnalité et une expérience bien plus importante). L'attitude sur scène est bonne, Max, le batteur a bien pigé le truc et se met à discuter avec le public de temps en temps pour le motiver. Dommage pourtant que le gratteux et le bassiste restent dans leur coin, le groupe gagnerait en niveau scénique. Ils n'ont plus qu'à trouver leur personnalité pour se démarquer et à roder leurs concerts, en tous cas il y a de quoi aller plus loin !



Le deuxième groupe à jouer ce soir c'est RICKY DOZEN. Le groupe normand est assez récent (création en 2008) mais dispose d'un EP et d'un album "Made Of Iron" vraiment solides. J'en avais entendu parler de nom sans vraiment écouter, quelle erreur ! C'est donc la première fois que je les vois sur scène, j'ai pris une grosse claque ! Les compos sont soignées et en bon hard rock qui se respecte, c'est clairement taillé pour la scène. Stefan, le chanteur et guitariste a une sacré pêche, faisant quelques pas de danse de temps en temps entre deux acrobaties. Il a en plus une voix que je trouve géniale, puissante, claire et avec un petit côté éraillé qui colle parfaitement à la musique. Mais il n'est pas le seul à être gonflé à bloc, c'est tout le groupe qui l'est et du coup ça se ressent très vite dans une salle si petite. Une reprise d'AC/DC dans la setlist fait toujours mouche, cette-fois-ci ne fait pas exception avec un Whole Lotta Rosie du tonnerre ! Ils ont sûrement convaincus tous ceux qui comme moi ne les ont pas vus auparavant, et ravis ceux pour qui au contraire ce n'était pas la première fois. La Normandie a son petit morceau d'Australie, et c'est avec RICKY DOZEN qu'on l'attendra !

Setlist : 1."Shine", 2."Sexbot", 3."Made Of Iron", 4."Keep It Comin'", 5."The Bowl", 6."Fuckin' Useless", 7."Whole Lotta Rosie" (AC/DC cover), 8."Bang Bang", 9."Not Into You", 10."A Girl Called Lucie", 11."Rock'N'Roll", 12."Gimme Sum'Thin'".



Après un si bon set de RICKY DOZEN, KORITNI a intérêt d'assurer le sien ! Le pari est relevé haut la main. Les Australo-français ont mis la barre très haut, même si le bassiste Matt Hunter est remplacé par Vivi, bassiste de Trust (quand même !) et que Luke Cuerden à la guitare est lui remplacé par Manu Livertout. En tous cas on n'y perd pas au change tant les deux Français et le reste du groupe semblent complices et être ensemble depuis des années. Le plaisir de jouer est là, c'est indéniable. Eddy fait même jouer quelques notes à un gamin quelque peu timide dans les premiers instants. On peut sentir qu'ils ont un esprit très convivial et de partage à travers leur musique. Parlant un peu français Lex Koritni échange régulièrement avec le public. Il prendra aussi une guitare pour "Down To The Crossroads".



Côté musique ça envoie du lourd dès le début du set ! De toute façon il n'y a que très peu de temps morts dans leur discographie, et ce soir on vient piocher dans tous leurs disques. Tous sont bien motivés à nous lâcher leur hard rock made in Australia ! Ce pays est vraiment la Mecque du hard rock ! Eddy nous pond ces excellents solos à la SG, du hard rock australien et une SG… ce n'est pas sans me rappeler quelque chose d'autre ! Lex très en forme m'impressionne toujours avec sa voix particulière. Vivi et Manu sont débordants d'énergie et banane affichée à longueur du set, on n'a plus besoin de démontrer leur talent. Chris derrière sa batterie est un peu caché étant donné qu'il n'a pas de plateau pour surélever son kit, mais ce serait difficile de l'oublier, parce qu'une fois encore ça cogne bien. Si ce n'est les -5°C extérieurs d'une Normandie en hiver, on se serait cru au pays des kangourous car la température grimpe ce soir ! De la guitare jouée dans le dos, du mouvement dans tous les sens, des mimiques en tous genres, des échanges réguliers avec le public et de la bonne humeur, voilà comment on pourrait résumer ce concert ! J'aurais juste bien aimé un "V8 Fantasy" dans la setlist, mais là je chipote.

Setlist : 1."Devil's Daughter", 2."TV's Just A Medium", 3."Game Of Fools", 4."Never Say Goodbye", 5."I Wanna Know", 6."Better Off Dead", 7."Sick Again", 8."Sydney In The Summertime", 9."Red Light Joint", 10."Lost For Words", 11."Tornado Dreaming II", 12."Let It Go", 13."By My Side", 14."Down At The Crossroads", 15."Heaven Again", 16."Fortunate Son" (Creedence Clearwater Revival cover), 17."Under The Overpass", 18."Sweet Home Chicago".

Je n'ai pas pu voir KORITNI à Paris comme je le prévoyais à la base, mais j'imagine qu'ils ont dû retourner le Bataclan. Bien qu'un concert dans un théâtre de 80/100 personnes soit différent d'une salle de 1500 personnes, le résultat est le même avec KORITNI ! Après un très bon souvenir du Motocultor Festival 2010, c'est une nouvelle très bonne performance que je garderai en mémoire. Je voudrais remercier Sam Prévost, le manager de KORITNI pour m'avoir permis de shooter le groupe, Fabien pour avoir organisé ce concert et tous ceux qui ont fait en sorte qu'il ait lieu.