Quand le metal vient frapper à Toulouse, ce n’est pas pour faire une mauvaise impression. En effet, en ce Mardi 21 Janvier dans une salle qui nota "Complet" (heureusement que j’étais arrivé assez tôt pour me caler confortablement à la mezzanine), SPM (merci pour l’accréditation) avait réservé la Dynamo pour du lourd, voire du très très lourd.

On commence direct avec le groupe qui sera sûrement le plus mélodique de la soirée : les Italiens de FLESHGOD APOCALYPSE. Au niveau de l’espace scénique de la scène il est vrai que le groupe n’allait pas pouvoir courir dans tous les sens, le fond de scène étant réservé pour la tête d’affiche. Les ayant déjà vus une fois il y a quelques années à Toulouse à l’Aéro (avec un son plutôt moyen), ce fut cette fois-ci une extase encore plus forte. Accompagné des cinq musiciens, une chanteuse soprano masquée dont on ne vit jamais son visage. Côte musical sur scène, c’est juste du bon death metal mélodique balancé à la tronche. Pas de fausses notes, des rythmiques endiablées imposant au public la force et le charisme du groupe. Il est également facile de trouver un lien de parenté musicale avec leurs cousins de Septicflesh. Et quand on est fan comme moi de ce dernier, on ne peut résister à FLESHGOD APOCALYPSE qui a su défendre avec aisance leur dernier album "Labyrinth". Moralité : un excellent groupe d’ouverture qui donne envie de les découvrir encore plus sur album.

Setlist : "Temptation", "The Hypocrisy", "Minotaur (The Wrath Of Poseidon)", "The Deceit", "The Violation", "The Egoism", "Elegy", "The Forsaking".

Place au groupe brésilien KRISIUN que je connais seulement de nom. Trois musiciens : un guitariste, un batteur et un bassiste chanteur. Niveau musical, le groupe dégage un bon death brutal metal technique avec un chant hurlant plutôt bon. Côté guitare, rien de vraiment marquant, ça joue bien mais alors pas de quoi réellement prendre son pied. Heureusement, le batteur sauve la mise de tout cela avec des pures frappes presque à en éclater les tomes et défoncer les cymbales (son jeu solo ayant réussi à convaincre tout le monde). Côte public, ceux qui souhaitaient être près de la scène sans participer aux pogos n’auront pas d’autres choix que de se mettre sur le côté ou de reculer de quelques mètres. Pour conclure, KRISIUN aura fait une bonne prestation mais pas assez imposante pour pouvoir m’emballer.

Setlist : "Kings Of Killing", "Ominous", "Combustion Inferno", "The Will To Potency", "Vicious Wrath", "Vengeance's Revelation", "Descending Abomination", "Blood Of Lions", Solo de batterie, "Black Metal" (Venom cover), "Ravager".

Nous avons parcouru l’Italie, sommes passés par l’Amérique du Sud, il ne reste plus qu’à s’arrêter au Quebec. Et qui dit Canada en matière de thrash death metal dit forcément KATAKLYSM, tabernacle ! Petite introduction avec la musique du film Batman Begins et puis c’est parti pour un show de folie. Là aussi, je connaissais juste KATAKLYSM de nom mais je peux dire que le live vaut vraiment le détour. Mais en dehors de cette musique qui aura permis au public de se déchaîner au niveau des pogos et des slams, c’est ce jeu de scène parfaitement coordonné. En effet, suivant les rythmiques et les riffs qui défilaient, les musiciens savaient jouer sur la musicalité avec une synchronisation parfaite sur le tempo, notamment en matière de headbang. Côté communication, c’est toujours un plaisir lorsqu’un chanteur parle français (ou plutôt québécois). Au moins, on ne passe pas notre temps à essayer de traduire dans sa tête. En-dehors de la promotion de leur album "Waiting For The End To Come", Maurizio Iacono au chant nous a permis d’oublier que l’on était un Mardi (c’est lui-même nous l’avait annoncé), n’a pas pu résister à la demander du public qui lui demandait de finir sa bière cul sec, a eu une petite discussion avec son bassiste qui voulait se retirer quelques instants afin de faire une pause-pipi (il a attendu finalement la fin du show). Au final, un excellent concert qui est passé très vite et qui restera un excellent souvenir.

Setlist : "Let Them Burn", "Push The Venom", "Like Angels Weeping (The Dark)", "Like Animals", "As I Slither", "At The Edge Of The World", "Taking The World By Storm", Solo de batterie, "Blood On The Swans", "Fire", "Blood In Heaven", "Kill The Elite", "Prevail", "Iron Will", "Elevate", "In Shadows And Dust", "Crippled & Broken", "The Road To Devastation".