Le 25 Février était jour de fête pour les fans d'IN THIS MOMENT, car c'est la première fois en France qu'ils feront office de première partie et à ce que l'on m'en a dit, visuellement ça vaut le coup (et je ne parle pas que de Maria). Les Californiens auront choisi de s'entourer pour cette soirée de STARSET et de leur "cinematic rock", ainsi que des Londoniens de FEARLESS VAMPIRE KILLERS pour un moment "death pop". Je dois vous l'avouer, sur le papier, ça fait peur car les deux premières parties sont tout de même très spéciales.
Arrivé devant le Trabendo peu de temps avant l'ouverture des portes, je découvre une file d'attente tout simplement immense malgré le froid et la pluie de ce soir. Après un léger aperçu, je remarque que le public est plutôt jeune et tous les looks sont là ; du gothique au fan de heavy, et pour une fois, le public est très féminin, ça change.

Après un regard sur le running order, ce seront les STARSET qui seront chargés d'attaquer le public et le réchauffer par cette nuit d'hiver. Sur la scène, un élément très particulier sous la forme d'une grande dalle tactile qui permettra, je pense, au chanteur de faire des effets musicaux. C'est du jamais vu pour moi et je suis assez curieux de ce qu'il va se passer à travers cette machine.
19h30 tapante, les STARSET entrent sur scène équipés de leurs masques à oxygène pour les musiciens (que l'on peut découvrir sur leurs clips), le chanteur Dustin Bates sera lui plus sobre avec une chemise blanche. C'est parti pour 30 minutes de musique plutôt bien rythmée et relativement efficace aux oreilles. Visuellement, c'est tout simplement top, à grands coups de lumières blanches et de passages très sombres pour faire ressortir les musiciens qui s'illuminent en bleu à travers leurs masques. Dustin utilise effectivement sa dalle tactile pour mixer les sons et créer des effets plutôt sympa et pour les yeux c'est vraiment peu commun, on pourrait dire qu'ils en font trop, surtout au regard du chanteur qui se met en avant au détriment des musiciens. Dans l'ensemble, ça bouge, le public est relativement réceptif sans pour autant entrer en transe.

La seconde première partie est attendue pour 20h30 mais nous les découvrons bien plus tôt sur scène en train de finir leurs balances. Déjà que j'étais frileux à l'idée d'écouter de la "death pop", je trouve que leur façon de faire est un manque de professionnalisme. Ok, le groupe est jeune et il faut qu'il continue à se professionnaliser, mais merde, ils font la première partie d'IN THIS MOMENT. Allez, on dit que ça passe et on attend le début du concert. Outre les "il est trop beau" des pré-pubères du premier rang, le groupe ne prend même pas la peine de sortir de scène après les balances et lancent leur premier morceau directement. On sent que les petits jeunes en veulent mais à voir leur jeu scénique inexistant et les deux chanteurs aux coiffures improbables qui essayent de motiver le public tant bien que mal, on ne peut que s'empêcher de sourire à voir cette "death pop" qui, pour moi, n'a rien d'efficace. D'ailleurs, le public reste de marbre à part 2-3 gamines qui seront à fond dans le show et qui oseront même dire à la fin du set que c'était génial (si si, elles ont osé). Mes craintes s'avèrent bien fondées quand j'observe ce groupe et les avis des copains photographes est identique au mien, que fait-on là ? Vivement que ça se termine, que l'on récupère les IN THIS MOMENT et que l'on ait le droit à un vrai show.

En attendant 21h45, nous avons le droit à 40 minutes de changement de plateau qui est relativement long et qui met le public dans un étant d'impatience plutôt fort. Mais au vu de la scène qui s'installe, c'est on ne peut plus normal. Le show s'annonce visuel, mais quand on regarde les clips des Californiens, il faut s'attendre à quelque chose de plutôt chouette.
La fumée blanche qui annonce le début du concert (et pas qu'un nouveau pape a été élu) suivi de la voix lointaine de Maria met le public dans un état d'excitation assez rapidement et il n'y a pas de doute, il y a du fan dans le Trabendo. Deux nymphes arrivent sur scène suivies des musiciens du groupe qui commencent le morceau "The Infection", eux-mêmes suivis de l'arrivée de Maria tout droit sortie de l'enfer (griffes aux doigts, chapeau et bottes en cuir). Ca commence bien et un show très visuel s'annonce, le tout orchestré par une Maria au mieux de sa forme. Première surprise pour moi qui n'ai écouté le groupe qu'en CD ou en regardant les clips, Maria change de costume à chaque chanson et nous avons à faire à une réelle mise en scène. Avec la chanson "Sick Lick Me", elle arrivera en infirmière coquine qui nous fera une grosse piqûre, d'ailleurs les nymphes possèdent une belle grosse seringue... Le show est rondement mené et sans temps mort. Arrive le passage plus calme d'"Into The Light" qui nous met instantanément au calme ; le public observe et Maria nous montre de quoi elle est capable avec sa voix tout simplement sublime. L'assemblée est sous le charme, l'ambiance est à son moment le plus bas, les gens observent et écoutent attentivement. Maria s'éclipse à la fin de la chanson et laisse place aux musiciens, ce qui nous permettra aussi de voir Travis Johnson, le bassiste du groupe, qui était jusqu'à présent caché dans le fond de la scène. Les 4 acolytes s'éclatent et nous balancent une rivière de riffs qui s'achèvera par un solo de batterie monumental qui m'a relativement bluffé et, à mon avis, je ne suis pas le seul de la salle à avoir pris une claque. Le show repart de plus belle avec des morceaux comme "Big Bad Wolf" toujours avec des costumes au top. Le concert s'achèvera vers 23h15 sous un tonnerre d'applaudissements, le groupe fera même monter sur scène l'ensemble de leurs techniciens pour un salut comme au théâtre. Pas de doute, c'était bien un show que nous sommes allés voir ce soir. Le groupe quitte la scène sauf Maria qui restera présente afin de donner une rose à une fille du public et à faire une photo d'elle devant l'assemblée encore bien motivée.

Setlist : "The Infection", "Sick Like Me", "Black Widow", "Adrenalize", "Sex Metal Barbie", "Burn", "Into The Light", "Fallen Heroes", solo de batterie, "Big Bad Wolf ", "Whore".
Rappel : "Blood".

Pour ceux qui en douteraient, je vous conseille d'aller voir IN THIS MOMENT, car même si comme moi vous n'êtes pas un grand fan, d'un point de vue show et visuel, c'est vraiment cool. Et l'on voit que le groupe a vraiment envie de jouer et de faire profiter le public. Il y aura tout de même un point négatif à cette soirée, c'est le choix de la salle. Pas d'un point de vue son ni même lumière, car pour une fois au Trabendo, il y aura eu un max de lumière. Non, c'est tout simplement que même si j'adore le Trabendo de par son ambiance et la qualité de cette salle, la scène était trop petite pour recevoir IN THIS MOMENT. Le groupe aurait été plus à son aise dans une salle comme le Trianon afin de permettre aux musiciens de bouger un peu plus car nous n'avons pas pu voir le batteur ni le bassiste car ils était cachés par une partie de la scène utilisée par Maria.

Photos tirées de : www.facebook.com/theredgphoto