La review

FIREWIND + MANIMAL + SCAR OF THE SUN
Le Backstage By The Mill - Paris
22/02/2017


Review rédigée par Matthieu


Cela faisait cinq ans que les trières n’avaient pas fait étape à Paris. Pour le O’Sullivan - Backstage By The Mill, c’est un honneur que de recevoir les Grecs de FIREWIND, accompagnés cette fois de leurs compatriotes SCAR OF THE SUN, ainsi que des Suédois de MANIMAL. Les deux premiers groupes ne m’évoquaient absolument rien, c’est donc avec une oreille de néophyte que j’entre dans la salle et m’installe tranquillement au premier rang.



Si les lumières s’éteignent rapidement, c’est pour laisser place au sampler d’introduction de SCAR OF THE SUN. Plutôt lente et entraînante, rappelant un mélange de gothique et de doom / death, leur musique prend une autre tournure lorsque le chanteur s’avance avec ses lunettes de protection à pointes en commençant à hurler. Si le groupe entier ne bouge pas énormément, c’est principalement à cause de la batterie de FIREWIND qui prend beaucoup de place sur cette minuscule scène. Le public répond timidement au chanteur lorsque celui-ci parle, lève péniblement les bras pour brandir cornes ou poings, et seuls quelques applaudissements se font entendre. Bien que différent du style général de la soirée, c’est un groupe énergique qui existe visiblement depuis 2004, mais qui n’a que très peu fait parler de lui. L’accent est mis sur le deuxième album lors de ce court set, et si le groupe peine à convaincre, les sourires sont équivoques. Revenez quand vous voulez !

Setlist : "Among Waters And Giants", "An Ill-Fated Wonder", "Versus The World", "Ode To A Failure", "Sand", "The Truth About The Lies", "Gravity".



Après ce petit réveil en douceur, c’est au tour des Suédois de MANIMAL de venir prendre la température parisienne, avec une batterie aux couleurs de son dernier album ! Nouveau sampler d’introduction, et ce sont trois musiciens d’un style proche du gothique et dont les yeux sont largement bardés de noir qui s’avancent sur scène, avant de commencer une composition plutôt couillue. Le chanteur s’avance alors, vêtu et maquillé comme ses comparses avant de commencer à screa… ah non, chanter. En effet, MANIMAL va nous abreuver d’un power metal lourd qui contrastera à merveille avec les hurlements suraigus de son chanteur. Si le bassiste vient parfois aider aux choeurs, c’est principalement Samuel "Sam" Nyman (chant) qui animera le show. Et le public est visiblement ravi d’avoir un groupe dont le style se rapproche de la tête d’affiche ! Très communicatif, le groupe piochera dans les deux albums qu’il a sortis pendant lors de ses quinze ans de carrière. Pour la dernière chanson du set, le chanteur partira de la scène et reviendra vêtu d’une camisole de force qu’il arrachera après le deuxième refrain. On peut dire que les Suédois ont mis tout le monde d’accord ! Ah, et le bassiste m’a confié après le show qu’ils projettent de revenir l’an prochain en tant que tête d’affiche… A suivre !

Setlist : "Trapped In The Shadows", "Shadows", "The Dark", "The Darkest Room", "Psychopomp", "Human Nature", "Invincible", "Irresistible".



Place maintenant aux maîtres de la soirée. Vous aimez les shows animés ? Vous avez envie d’en prendre plein la vue à grands coups de solos ? Alors c’était le bon endroit. Johan Nunez s’installe derrière ses fûts, puis suivent Petros Christo (basse) et Bob Katsionis (guitare et clavier), ainsi que Gus G (guitare lead). Henning Basse (chant) est le dernier à entrer, puis le coup d’envoi est lancé. Pour ce concert où l’accent est bien évidemment mis sur "Immortals" dont sept titres seront joués, la setlist reste quand même variée avec au minimum un titre de chaque album (exception faite de "The Premonition" qui en aura deux). On commence avec deux nouveaux morceaux d’"Immortals" avant qu’Henning Basse ne nous remercie pour les chroniques, partages et autres éloges sur les réseaux sociaux. En effet, leur dernier album est le premier où il chante avec MANIMAL. Gus G se place régulièrement au devant de la scène pour effectuer ses solos, pour le plus grand bonheur des fans alors que les classiques s’enchaînent. Lors d’un petit problème technique au niveau de la basse (pendant lequel on verra le bassiste de SCAR OF THE SUN arriver en renfort), Gus prendra le temps de nous remercier. S’ensuivra un duel endiablé de solos entre Gus G et Bob Katsionis à la fin de "War Of Ages". Petit passage émotionnel avec "Lady Of 1000 Sorrows", puis la tempête reprendra, déclenchant même le premier mosh pit de la tournée (confirmé par Bob Katsionis qui prendra le micro quelques instants pour nous l’indiquer lui-même). Après quelques autres titres, le groupe quitte la scène pour ne revenir qu’après l’insistance des fans pour un rappel de deux titres avant de distribuer quelques poignées de main et de partir définitivement.

Setlist : "Ode To Leonidas", "We Defy", "Few Against Many", "Between Heaven & Hell", "Back On The Throne", "Hands Of Time", "Wars Of Ages", "Lady Of 1000 Sorrows", "World On Fire", "Fire And Fury", "Mercenary Man", "Tyranny".
Rappel : "Live & Die By The Sword", "Falling To Pieces".

En résumé, c’était une soirée riche en notes (je n’ai pas pris le temps de compter le nombre hallucinant de notes que Gus G a réussi à placer dans toute la soirée, mais sa performance est remarquable) et en headbang. Les trois groupes ont visiblement pris leur pied sur scène, et le public s’est réveillé au fur et à mesure des performances pour finir totalement déchaîné. Pour ma part, la salle est également une bonne découverte, plutôt intimiste et au son excellent. Je ne sais pas quand j’y reviendrai, mais le plus tôt sera le mieux !