DOG EAT DOG + LOCOMUERTE
Le Nouveau Casino - Paris
30/08/2012
Review rédigée par Angie
Ce sont les Parisiens de LOCOMUERTE et leur hardcore fou qui ouvrent ce soir le bal devant une salle déjà bien remplie. Actifs depuis seulement 3 ans, les gagnants de la scène metalcorner au Hellfest 2012 ont déjà foulé quelques planchers, s’exécutant comme première partie pour quelques de leurs groupes influents, Skarhead, Madball et Infectious Grooves entre autres, afin de promouvoir leur unique album "Maquina De Guerra" (2011).
Ce soir, les quatre camarades sont en forme, le chanteur y va de ses petites blagues en lengua latina, le bassiste massif nous réjouit de ses grimaces bon enfant, le tout nous plonge direct dans un décor familial. La familia sera bel et bien le maître-mot de la soirée. Chez les LOCOMUERTE, on prône le simple et l’efficace avec des riffs groovy et incisifs, délivrant un hardcore "rock’n’roll" rentre-dedans. Dès les premiers titres, un joyeux bordel se forme dans le pit, les esprits s’échauffent forts avant la tête d’affiche.
Tenue décontract torse poil, casquette, bermuda, Richard Lapeno s’arme micro en main d’une voix engagée, aux accents variant du clair au hurlé, toujours en espagnol, originalité du groupe qui donne un côté caliente à l’ensemble musical.
Rien à redire sur la section rythmique, propre et carrée, aucun doute nous avons à faire à du vrai zicos.
Un mélange explosif à l’exotisme attractif, le rendu est performant et approuvé par la majorité du public ; belle entrée en matière pour une soirée qui s’annonce pimentée.
Entracte, puis les Américains tant attendus de DOG EAT DOG débarquent sur scène avec une introduction chaleureuse de John Connor qui d’entrée de jeu chauffe la foule, invitant à reprendre en chœur des "Dog Eat Dog" enflammés avant d’enchaîner sur le fameux "If These Are Good Times", une bombe d’efficacité qui annonce déjà la couleur du show. Ouverture de quelques secondes au saxophone puis les jumps explosent aux premiers rangs et il en sera de même tout au long du bal. Variant entre riffs hardcore et fusion rappelant l’énergie de RATM ou la puissance de Body Count, l’assortiment donne un rendu festif aux tempos tapageurs, avec un duo basse / guitare gonflé à bloc et un coté jazzy donnant ce ton si particulier qui forgera entre autres la patte du groupe.
Avec leur enthousiasme communicatif et leurs titres pleins de punch, les 5 membres de Washington DC, c’est sûr, savent créer l’ambiance. Près de 20 ans après leurs heures de gloire, ils nous prouvent aujourd’hui qu’ils n’ont rien perdu de leur savoir faire. Passant en revue la plupart de leurs albums, "All Boro King" et "Play Games" seront cependant vivement mis à l’honneur avec des titres phares tels "Who’s The King", "ISMS" ou "Rocky".
Arrive le moment où Brandon Finley batteur du groupe change d’apparat pour revêtir sa veste de chanteur pour un featuring sur "Step Right In" aux phrasés rap électriques. Ca remue dans tous les sens, l’élégance du rythme est à son comble, quelques secondes de répit à peine et on enchaîne sur un légendaire "No Fronts" au refrain politico affirmé jovialement proclamé : "No fronts, no tricks, no soap box politics, no guns, just blunts we kick this just for fun". L’attraction s’achève en beauté sur le titre éponyme du groupe tiré de leur premier "Warrant" (1993) (Hommage au groupe de air guitar). L’ambiance atteint son point culminant, il fait 40 degrés dans la salle, le moment idéal pour achever un concert d’une qualité inattendue.
Les DOG EAT DOG n’auront décidemment pas fini de nous étonner, un des meilleurs concerts introduit par Garance Productions / Extreme live pour terminer la saison estivale en beauté.