La review

DEVIN TOWNSEND PROJECT + PERIPHERY + SHINING
Substage - Karlsruhe (Allemagne)
06/03/2015


Review rédigée par Cédric


Rocambolesque fut la route jusqu'à Karlsruhe ce soir ! Entre déviations, travaux de voirie et parking plein, je suis enfin à la porte du Substage ! Second obstacle, comprendre que la dame de la caisse ne trouve pas mon nom sur la liste... Heureusement qu'un gentil gars de la sécu parlant anglais est allé se renseigner pour me faire entrer... merci à lui !



Dans quelques minutes, c'est SHINING qui monte sur scène. Pas le "Shining" suédois de Niklas mais le groupe de l'homonyme norvégien. Il est vrai qu'à l'annonce de l'affiche, j'ai eu du mal à saisir le rapport entre Townsend et Kvarforth... Je ne connais donc pas ce premier groupe, voyons cela. Alors pour simplifier la description, on reste dans des sonorités très metal avec une guitare qui sature et un couple basse / batterie puissant. Ajoutons à cela des compos très déstructurées, du saxo à la limite de l'impro pour le côté jazz et on y est. Globalement l'atmosphère qui se dégage de la prestation est plutôt intéressante. Avec quelques samples savamment placés pour donner une infime touche indus, qui n'est pas pour me déplaire. La salle déjà comble semble réceptive, surtout au premier rang. Côté scène, seul le chanteur et le guitariste font le show, les autres sont plus en retrait. De plus, au début le son n'était pas top et la voix complètement effacée. Enfin, peu de lumière (rien devant) donc une quasi pénombre, dommage. On retiendra les passages heavy et lents avec de la grosse basse qui m'ont un peu rappelé du Black Sabbath... un tout petit peu.



C'est à présent au tour de PERIPHERY de prendre place. Comme je n'ai jamais eu l'occasion de les voir en live, cette tournée tombe à point. Donc pour l'instant on est moins déboussolés qu'avec SHINING. Les compos groovent et les sept cordes sont bien grasses ! Le chanteur alterne entre chant clair lors des passages rythmés puis descend en même temps que le rythme et les instruments pour nous amener en seconde partie de set dans une atmosphère toute différente. Un peu de repos pour les oreilles avec une ballade instrumentale très douce pour reprendre de plus belle sur un son que ne renierait pas un Meshuggah avec "22 Faces"... Pour finir, un circle pit suivi d'un plongeon de Spencer Sotelo, le chanteur, dans la foule. Visiblement, le public est satisfait de la prestation et les fans dans la fosse en réclament encore... mais le temps est venu de laisser place à notre hôte !

Setlist : "Icarus Lives!", "Make Total Destroy", "The Scourge", "Psychosphere", "22 Faces", "The Bad Thing", "Alpha", "Graveless".



Contrairement aux précédents, j’ai déjà eu le plaisir de voir Devin Townsend en live, à l'époque, en première partie de Fear Factory. Déjà cette fois-là, j'avais eu l'impression que les fans de DT étaient aussi nombreux que ceux de FF. Ce soir c'est clairement le messie et, religieusement, le public patiente devant les techniciens qui démontent le matos de PERIPHERY. A quelle sauce allons-nous être mangés ce soir ?
Eh bien ça commence par un diaporama de photos détournées de Townsend dans des postures cocasses suivi d'un court métrage mettant Ziltoid en scène... ce dernier passe assez inaperçu, j'ai préféré les mini sketchs de la dernière fois. Les lumières s'eteignents et Devin arrive sous les acclamations nourries du public. Avec un sourire non dissimulé, le groupe entame sur "Truth" qui enchaîne directement avec "Fallout"... La suivante, "Namaste", mettra les points sur les "i" tandis que je quitte le pit à contre-coeur. La suite sera assez linéaire, dans la veine de ce à quoi DT nous habitue. Plaisanteries entre les chansons, un étalage de guitares custom lumineuses portant son sigle, mais surtout, ses compos... dont ce soir, l'inédite "Addicted!" toujours très travaillée. On en attend pas moins du monsieur dont la réputée créativité n'est plus à prouver ! Scéniquement, on ne change pas une formule qui marche, c'est coloré, animé, des écrans à l'arrière diffusent des images plutôt moins que plus en rapport avec ce qui est joué mais ça habilla habilement le plateau. Le son est très bon, on distingue bien chaque instrument bien que DT soit naturellement mis en avant. L'homme, qui n'est pas avare en blabla, demandera à la foule de faire les mains jazzy (juste parce qu'il trouve ça marrant) sur "Lucky Animals", le tout illustré par un clip loufoque avec des bestiaux dans des situations improbables. Il faut vraiment le voir pour comprendre ! Pour conclure ce récit écrit sur le vif, je ne pourrais que dire que ce concert de DT était une réussite, par le côté technique mais surtout par l'ambiance qu'il met sur scène. En plus dans une salle que j'affectionne, ça ne pouvait pas rater !

Setlist : "Truth", "Fallout", "Namaste", "Night", "Storm", "Hyperdrive", "Rejoice", "Addicted!", "March of the Poozers", "Lucky Animals", "Heatwave", "Life", "Christeen", "Ih-Ah!", "Kingdom".



Bonus
Voir l'intégralité des photos