La review

COLOSSUS + NETFASTCORE + ERASING YOUR FAULT
Le Biplan - Lille (59)
07/01/2012


Review rédigée par Phenix
Photos prises par Helowdy



La soirée commencera avec le post metal core d’ERASING YOUR FAULT, et clairement je suis assez loin d’être convaincu sur le coup, il faut dire que clairement le son est assez catastrophique, j’apprendrai plus tard dans la soirée que faute de temps, une balance correcte n’a pu être effectuée, le tout a donc été fait à la va-comme-j'te-pousse. C’est assez dommage car on ressent de bons passages mais bien trop étouffés dans un ensemble qui sonne totalement brouillon et même légèrement désagréable malgré l’utilisation de protections auditives. Il n'empêche que Diego au chant, pour qui d’ailleurs ce sera le dernier concert avec ERASING YOUR FAULT se donne à fond sur scène et balance tout ce qu’il a, une bonne présence, rien à redire là-dessus c’est certain. Je plains Filooze qui est totalement statique mais a-t-il le choix quand sa tête frôle le plafond du Biplan ?! En tout cas ce grand gaillard a du talent certain, et c’est aussi là que la balance vient tout changer, on peine à écouter certains de ses riffs qui mériteraient amplement de passer par dessus l’ensemble sonore de ses compères. Il me sera très difficile "d’évaluer" clairement ERASING YOUR FAULT, le tout sonnant trop fort, trop chargé et donc assez inaudible. J'espère tout de même pouvoir les revoir en concert dans de bien meilleures conditions sonores, car là je reste sur un inconnu et ma curiosité est trop grande pour que j’en reste là, et à en voir le public qui s’amasse devant ERASING YOUR FAULT, on peut être en droit de se demander à quel point ça peut envoyer sans les aléas techniques.



NETFASTCORE sera le deuxième groupe de la soirée, les ayant vus il y a quelques années, j’étais assez curieux de voir ce qu’ils pouvaient envoyer désormais, et je ne fus en aucun cas déçu par leur prestation. Gauthier a une énorme présence sur scène, il déborde d’énergie, son chant est efficace, correct dans les passages hurlés comme dans les passages plus mélodiques. C’est ce que j’ai beaucoup apprécié avec NETFASTCORE, c’est de pouvoir jubiler de passages bien bourrins, avec des riffs guitares impressionnants de Nicolas et Greg, tantôt bien lourds, tantôt plus mélodiques et avec des changements de tempo gérés avec brio, les transitions à la batterie sont nickel et le jeu sur scène n’en est que plus plaisant. NETFASTCORE aura pu balancer un peu plus le son, ce qui fait que leur son sera bien meilleur que sur nos chers ERASING YOUR FAULT, mes oreilles ne s’en porteront que mieux, surtout qu’étant totalement devant la scène à jouer des coudes pour éviter que notre chère photographe Helowdy ne prenne un vilain coup en plein shoot, autrement dit j’ai des watts en pleine gueule, que du plaisir au final. J’ai beaucoup apprécié le jeu à la basse de Quentin, même si au vu de la taille de la scène, se trouve un peu en retrait juste devant Jérôme caché derrière ses fûts. De belle surprise avec un featuring sur scène d’un pote des NETFASTCORE, Gauthier, qui l’espace d’un instant donne le micro au public pour se défouler encore plus sur scène, laissant ainsi un public déjà déchaîné scander les paroles de NETFASTCORE au micro. En général, de l’efficacité, des passages bien brutaux relaxés par un peu de mélodique entre deux temps, une communication avec le public énorme, une vigueur sur scène à faire sauter les murs du Biplan, NETFASTCORE ne fait pas les choses à moitié et met clairement le feu au Biplan, le public n’en sera que plus conquis, essoufflé et encore plus chaud à accueillir les COLOSSUS. NETFASTCORE un groupe live à consommer sans modération aucune.



COLOSSUS, doit-on encore les présenter ? Depuis "Fragments", leur premier album, le groupe ne cesse de gravir les échelons et de fouler les scènes pour nous en mettre plein les esgourdes et ce soir il ne dérogera pas à la règle. Jordan au chant a toujours une bougeotte du diable, et débarque sur scène, à sa grande habitude, avec autant de hargne que s’il venait de jouer déjà une heure, pas le temps de chauffer sur un ou deux morceaux, non, il débarque et nous balance sa sauce en pleine tronche, le pire c’est qu’on en redemande. On est là donc à regarder Jordan et Fabien se partager l’avant de scène avec une patate démentielle. Fidèle à eux-mêmes, la scène est très bien gérée, depuis ils ont pris de la bouteille, Romain me fait toujours sourire car derrière ses fûts à enchaîner ses riffs de cochon, il a le smile et ça fait plaisir, je le regarde, apprécie son jeu en me disant "il gère quand même" et lui il se marre ptit con ! Toujours est-il qu’au fur et à mesure des divers lives de COLOSSUS, leur technique évolue, et ils sont de plus en plus carrés sur scène, bien sûr comme pour tout groupe il y a des petits cafouillages à droite à gauche mais c’est ce qui fait le son live et clairement il n’y a pas de de quoi fouetter un chat. Du niveau, du niveau, du niveau !!! COLOSSUS livre du deathmetal grind avec une technicité impressionnante, tous ont un niveau plus que respectable, étant initialement bassiste je ne peux m'empêcher d’avoir ma petite larmichette face au jeu de Grégoire à la basse, de même que Delphine et Maxime aux guitares, où leur complémentarité au niveau des riffs est très appréciable. COLOSSUS enchaînera avec toute sa puissance habituelle, face à un public clairement déchaîné, et ce pour notre plus grand plaisir, inutile de dire que c’est LE groupe à voir en live... oups je l’ai dit.

Photos tirées de : www.flickr.com/helowdy