La review

BETIZFEST
Eths + Black Bomb Ä + Dagoba + L'Esprit Du Clan + Danforth + General Lee
+ S.K.O.R + Kill For Peace + Confusion + Oruga + Six Days After
Le Palais Des Grottes - Cambrai (59)
04/03/2012


Review rédigée par Phenix
Photos prises par Baptiste Gilleron et Julien Depecker


Voilà la dixième édition du BetizFest !! Et le succès ne fait que grandir au fil des années, et l’affiche de cette année n’est pas en reste, ce sera le premier BetizFest que je couvrirai mais ne sera aucunement le dernier au vu du succès remporté par celui-ci et de ce moment fort agréable passé dans le Palais des Grottes ce fameux Dimanche. Une organisation carrée qui a le mérite d’être très efficace, rien à redire que ce soit au niveau de l'accueil du public (très peu d’attente avant de passer les portes) comme dans les changements de plateaux, le tout est réglé comme une horloge, un vrai plaisir. N’ayant pu assister aux deux jours précédents offrants des scènes très diverses en passant par Mon Coté Punk et Fatals Picards le Vendredi, ainsi que Zoé, No One Is Innocent, Toxic Waste et Sidilarsen (que je n’ai pu couvrir à mon grand regret) le Samedi, je compte bien me rattraper ce Dimanche en ne laissant échapper aucune miette de ce qui se passera sous le Palais des Grottes dans ce qui sera un fest que l’on peut féliciter de par son éclectisme musical.



Pour ouvrir le bal aujourd’hui, GENERAL LEE, de retour de Russie, ils sont prêts à mettre une belle première claque dans cette longue journée. Ils commenceront avec "When Vultures Descend To Feed" et sauront très vite convier le public dans l’univers sombre et pesant de ce morceau. "When Vultures Descend To Feed" monte malgré tout assez vite en puissance sous le chant d’Arnaud et l’impact conséquent de le batterie de Paul sur ce morceau. Pour ce qui est du son c’est très correct, rien de particulier à relever sur ce sujet. C’est une première pour moi en live et je suis vite happé par la force de leur musique, le tout a un côté que je trouve dérangeant et en parfaite symbiose à la puissance des riffs aux rythmes lents mais qui envoit du bois, "Torches" nous donne le frisson avec le son de Vincent à la basse qui est tout simplement énorme. Tantôt dans un registre plus metal que core, plus rock que metal, GENERAL LEE offre une qualité de composition assez surprenante et foutrement bien géré sur scène. Ce sera un petit 30 minutes de set qui se terminera sur "Driftting", 30 minutes c’est peu mais pour le coup ce fut assez intense et se terminera sur un morceau aux allures torturées, avec des riffs guitares assez planants, une sauce efficace que le public semble fortement apprécier au vu du nombre de tête hochant au rythme des GENERAL LEE. Je ne manquerai pas de les revoir sur scène avec un plaisir certain et non dissimulé.

Setlist : "When Vultures Descend To Feed", "Torches", "The Red Room", "Medusa Howls With Wolves", "Drifting".



Seconde scène, second groupe de la journée, SIX DAYS AFTER jouera sur l’Eclipse Stage et représentera d’ailleurs le second groupe de Nao Noise & Dream On Prod (avec GENERAL LEE). Un registre clairement plus calme sur ce son rock-metal mais qu’il ne manque pas d’énergie, SIX DAYS AFTER délivre une setlist efficace en balançant les hostilités sur "Mistakes, Pain et Illusions" qui me marquera hélas l’esprit plus par rapport à un sombre crétin totalement alcoolisé qui perd le contrôle de ses membres dès que des gros watts sont délivrés, vous savez un peu comme l’écureuil dans Nos Voisins Les Hommes qui n’a pas droit au Coca, m’est avis que lui devrait arrêter la bière, l’alcool peu vraiment rendre idiot... je ne savais pas que c’était à ce point. Revenons à nos chers SIX DAYS AFTER qui se donne à fond mais sur scène ! "Five Years Later" avec cette batterie où Matt derrière les futs détonne un max et cette jolie ligne de basse de Nicolas, le tout avant de repasser sur un registre très calme avec ce joli riff de guitare bien gentillet, le seul hic pour moi, c’est que ce genre de registre n’est pas celui dont je suis le plus fan, même s’il est clair que chacun a un potentiel à exploiter et encore à développer j’en suis sûr. Le chant d’Olivier est assez agréable à condition d’aimer ce côté teenage-music dans le chant, c’est très rock gentillet en soi, les choeurs viennent donner plus de puissance avec quelques hurlements. Ils sauront tout de même nous balancer du son plus péchu à l’image de "Taste Of Violence" et "Black Out", mais officiellement la voix j’accroche pas, même si Olivier se donne à fond sur scène en l’exploitant au maximum, ça n’est rien de personnel, juste une question de goût qui fait que je trouve la voix un peu en écart à l’ensemble musical qui, par moments, semble avoir l’envie d’exploser mais n’en trouve jamais la possibilités face à un chant trop calme.

Setlist : "Mistakes, Pain & Illusions", "Right Corner", "Five Years Later", "Taste Of Violence", "Black Out", "Paschoanalysis".



Biffle n° 1 : DANFORTH qui va littéralement retourner le Palais des Grottes ce soir. Nos chers Parisiens fous de bon hardcore bien brutal vont ouvrir le bal avec "Skizophrenia", l’ambiance explose littéralement avec ce son tranchant et percutant, une force sur scène indéniable et le public est déjà bien chaud à foutre le bordel. Très vite au fil des morceaux, un trou se forme dans le public, avec "Come With Me" et le terrible "France HxC Built 2 Shred", on a une bombe scénique qui envahit le coeur du public, leurs bras et les jambes aussi... ça moshe et pogotte à tout va et ce sans retenue, sans oublier à certain de faire des pompes en plein milieu de ce champ de bataille, ce qui me fera toujours rire... Un public très fan c’est sûr quand on voit le nombre de personnes scandant les paroles par coeur sur de nombreux morceaux d’ailleurs, Sly est une vrai pile, il transmet son énergie au public et gère le tout avec brio, des vagues de bon hardcore bien violentes viennent fissurer le Palais des Grottes, j’y prendrai ma première douche de bière de la soirée sous "France HxC Built 2 Shred", je pense que je m’en remettrai. DANFORTH aura su faire gronder la salle de par leur setlist explosive comme de par ce public fidèle et dévoué au groupe pour jouer de coudes et mettre un joyeux bordel, le tout dans le respect. DANFORTH terminera son show épique sur l’indescriptible "Predator" qui aura le don d’achever une setlist magnifique et quelques genoux au passage, afin que le public soit encore chaud pendant au moins de bonnes heures. DANFORTH, un groupe monstre à voir sur scène, sans aucune hésitation à condition d’aimer les bains de chaleur violents.

Setlist : "Skizophrenia", "Lie Empire", "Come With Me", "France HxC Built 2 Shred", "Split Your Lies", "Represent", "The Hardcore", "Predator".


ORUGA, voilà un groupe qui hélas a pour moi une très mauvaise place dans le running order, le northern rock c’est cool mais après le hardcore dévastateur de DANFORTH et avant L'ESPRIT DU CLAN, voilà qui aura de quoi calmer bien des esprits, un peu trop d’ailleurs même, on se retrouve à être là en devant de scène à regarder un groupe qui au final est assez peu communicatif, limite le regard bovin. On n'a pas l’impression qu’ORUGA mette beaucoup de conviction dans ses propres morceaux au point où je ne m’attarderai pas au delà de deux ou trois morceaux, ambiance trop calme, manque d’énergie, j’ai faim, mon verre est vide, un kebab m’attend, bref j’ai vu ORUGA au BetizFest.

Setlist : "Northern Promises", "Blitzkrieg Lady", "Among The Living", "Necessary Evil", "Crimson Dawn".



Biffle n° 2 : L'ESPRIT DU CLAN, deuxième officielle pour moi, la première étant au JP Fest, et clairement je suis encore plus surpris par la prestation scénique de ce groupe. L'ESPRIT DU CLAN commencera sur "Déclarations" et on est partis pour une scène dantesque avec des morceaux triés sur le volet pour nous offrir une setlist totalement démentielle. Tout y passera entre "Atheist Metal", "Fils de Personne", nos chers EDC sont totalement déchaînés et le public n’est pas en reste dans ce tourbillon qui nous en met plein les mirettes et plein les esgourdes, inutile de dire que tout le monde à une banane naturelle au visage, quel plaisir de les voir sur scène avec un tel sourire au visage, je ne peux qu’être admiratif surtout quand on voit ce public clairement heureux de voir EDC nous balancer sa sauce à tout va. EDC aura mis le paquet ce soir avec une setlist de 16 titres regroupant les morceaux phare de leur carrière, et joueront sur de très beaux triptyqued avec le premier composé de "Fils De Personne", "Mesdames Et Messieurs" et "Circus Frénésie", autant dire que l’ambiance atteint un certain paroxysme, ça jumpe dans tout les sens, ça chante en coeur avec EDC, toujours aussi communicatif avec son public et ce pour notre plus grand plaisir. Second triptyque qui aura le don de me faire sourire comme un gosse et gueuler comme un putois par la même occasion : "Phenix", "Reverence" et "L’Enfer C’est le Nôtre", je suis un homme comblé !! "Phenix" et "Reverence", deux morceaux déments tirés du "Chapitre II" qui m’a énormément marqué. Autrement dit un grand moment pour moi de voir ces morceaux en live, je passe en mode kiki tout dur et je ramollirai pas avant que leur set ne soit définitivement fini. Un jeu de scène magnifique, EDC toujours aussi ouvert à son public, à l’image de ce gamin haut comme trois pommes qui foulera la scène d’EDC et finira sur les épaules de Shiro en fin de set. EDC un groupe qu’on en devrait plus avoir à présenter, avec un coeur gros comme ça, on comprend clairement le retour que le public peut avoir avec un tel groupe dont je ne suis pas près de me lasser en live.

Setlist : "Déclarations", "Nouvelle Drogue", "Atheist Metal", "Dans Cette Fournaise", "Fils De Personne", "Mesdames Et Messieurs", "Circus Frénésie", "Le Jour Des Saigneurs", "Phenix", "Reverence", "L’Enfer C’est le Notre", "On Rase Pas Les Murs", "Compact", "Et Caetera", "Imperialisme", "Noir Sidéral".


Retour sur la seconde scène avec CONFUSION, nos chers Lillois balancent un son très en dehors des sentiers battus, pour nous livrer une sauce punk hardcore redoutablement efficace. J’ai assez bien accroché, le jeu de O à la batterie m’as conquis, rien dans la demi-mesure ni dans la brutalité gratuite, un bon touché et de bons riffs bien accrocheurs sur des morceaux qui le sont tout autant. Notre cher M au chant aura lui plus de difficulté, celle-ci étant technique avec les aléas d’un micro un peu trop taquin sur les bords, il gèrera sa scène tant bien que mal en jonglant parfois avec deux micros histoire d’assurer le chant au maximum, et au vu de la difficulté très gênante dont il a eu à faire face, je trouve qu’il s’en est tout de même très bien sorti sans que la qualité de son chant n’en soit trop impactée. Une façon assez particulière de gérer un chant typé hardcore sous fond punk, cette grande originalité leur fait gagner, il va de soi, beaucoup de points dans mon coeur si sensible. G et Q respectivement à la basse et la guitare ne sont pas en reste pour redoubler d’efficacité sur scène et offrir des riffs très variés, CONFUSION offre des compositions très ouvertes sur les genres et le public n’en semble que plus satisfait, une ouverture d’esprit musicale assez intéressante et qui rameute un panel assez large d’horizons musicaux parmi le public venant s’attrouper devant la scène. Si clairement on m’avais dit que CONFUSION était hardcore punk, j’aurais eu une certain vague d’hésitation en me disant que c’est assez risqué comme style et qu’il faut savoir le gérer comme il se doit, après les avoir vus en live, je ne dirai qu’une chose, si vous avez l’occasion de les voir : foncez !

Setlist : "Intro", "Peter Pan", "Prove Me I’m Wrong", "The Rancor", "The Hours", "Don’t Let Your Guard Down", "Break A Leg", "Dogz", "Waiting For Better Days", "Waste Your Time", "Guns Up".



S’ensuivra les Marseillais de DAGOBA, commençant leur show sur "There’s Blood Offshore" avec à notre grande surprise un Shawter aux cheveux courts, ça choque, mais qu’on se rassure, il n’en perd pas ni l’efficacité sur scène ni la qualité de son chant. S’en suivra "The Man You’re Not", histoire de relever un grand coup l’ambiance de la salle, sous un flot de puissance avec un Shawter en très grande forme je trouve, usant bien de l’espace de la scène, je trouve qu’il se donne encore plus que ce que j’avais pu voir de DAGOBA jusque maintenant et je trouve même que le chant est de mieux en mieux. DAGOBA restera sur une setliste dite "classique" mais efficace en passant par ce qui fait la fait la fureur du public avec "Fall Of Men", difficile de rester les bras croisés sous la puissante batterie toujours aussi carrée de Francky, sans compter l’explosion de riffs des autres compères. Inutile de dire que le public, grand habitué de DAGOBA, est motivé et déchaîné, DAGOBA n’a pas fini de mettre des baffes à son public et le fait toujours avec une certaine prestance doublée d’une aisance sur scène vraiment impressionnante. Comme je le disait plus haut, une setlist classique certes mais qui plaît toujours autant au public, quel plaisir sur "It’s All About Time", morceau parmi mes préférés de DAGOBA, inutile donc de dire que l’ambiance est à son comble à ce moment là sur lequel s’ensuivront "Degree Zero" et "Waves Of Doom". Dagoba fera le rappel habituel sur "The Things Within", rien à dire c’est énorme, je ne me lasse jamais de ce morceau que je jugerai parmi les plus efficaces de DAGOBA sur scène. Ils termineront leur rappel sur "The White Guy", histoire de remettre une dernière louche avant de céder la scène pour l’arrivée des BLACK BOMB Ä. Une fois de plus DAGOBA sur scène et une fois de plus, une belle claque.

Setlist : "Intro", "There’s Blood Offshore", "The Man You’re Not", "The Nightfall And All Its Mistakes", "Fall Of Men", "It’s All About Time", "Degree Zero", "Waves Of Doom", "The Things Within", "The White Guy (And The Black Ceremony)".


Pas le temps de souffler après DAGOBA, on enchaine avec S.K.O.R., cover-band de Metallica, commençant sur le magnifique "Ectasy Of Gold", nos quatre gaillards enchaîneront sur "Creeping Death" et là direct, ça sonne ! J’avais déjà entendu parler d’eux auparavant mais n’avais jamais eu l’occasion de les voir en live, voilà qui est corrigé avec cette dixième édition du BetizFest et ce pour mon plus grand plaisir. S.K.O.R. aura sélectionné ses morceaux avec grands soins, avec "Ride The Lightning", et "Master Of Puppets", voilà qui a de quoi mettre le feu dans le public qui bien sûr, chante chaque parole par coeur. Je suis ravi de voir d’ailleurs que S.K.O.R. ne joue pas ce côté tribute en mode copier-coller de Metallica, chacun avec son style, ils ne viennent pas pour nous offrir une pâle copie de Metallica, mais bel et bien pour nous offrir le jeu travaillé de quatre zicos tous aussi surprenants les uns des autres, d’ailleurs le plus surprenant pour moi sera la bouille du batteur dont les traits me rappellent fortement ce vieux James Hetfield, original et marrant. Toujours est-il que S.K.O.R. gère bien sa scène, une bonne communication avec le public et un certain niveau chez chaque instrumentiste à l’image de "Battery", morceau excellent de Metallica et qui ne fera qu’encore plus me convaincre du talent certain de S.K.O.R.. Clairement, ne joue pas Metallica qui veut, et avec brio encore moins, S.K.O.R. n’a aucun souci à se faire à ce sujet.

Setlist : "Ecstasy Of Gold", "Creeping Death", "Ride The Lightning", "Blackened", "Master Of Puppets", "Battery".



C’est parti pour voir, une fois de plus ces chers BLACK BOMB Ä, toujours aussi bien accueillis et toujours aussi dévastateurs sur scène, il est clair que BLACK BOMB Ä est LE groupe à voir sur scène ne serait ce qu’une fois au moins. Toujours fidèles à eux mêmes avec un Poun qui a une bougeotte aiguë sur scène, face à Shauny qui hélas devra être plus calme ce soir puisque monsieur à un pied dans le plâtre, et oui ! Ca n'empêchera aucunement les BLACK BOMB Ä de foutre un joyeux bordel sur scène et dans la foule où Poun ne manquera pas de prendre son bain habituel, c’est ce que j’appelle être constamment en contact avec son public. Moins fan des nouveaux morceaux de BBA, je serai content d’avoir les habituels, "Look At The Pain" et "Mary" ce soir, morceaux en véritable tornade et qui ne prennent aucune ride au fil des années et qu’il est toujours aussi agréable d’avoir en live. BLACK BOMB Ä sera resté fidèle à lui même avec une setlist monstrueuse, un jeu de scène époustouflant, Poun en véritable frontman, un public bien heureux avec la banane à la tronche à chaque morceau, du BLACK BOMB Ä tout simplement.

Setlist : "Pedal To The Metal", "My Mind Is A Pussy", "You Can’t Save Me", "Come On Down", "We Don’t Care", "Look At The Pain", "All The Way", "Fera", "Mary", "Enemies Of The State", "Police Stop Da Way", "Destruction", "Tales From The Old School".



Dernier groupe de l’Eclipse Stage ce soir, KILL FOR PEACE, qui livre un hardcore bourré de testostérone bien efficace mais qui au final ne me charmera guère, simple question de goût, j’accroche pas point. Le son est assez moyen, au niveau de la puissance, puisque même si ce n’est pas ma tasse de thé, les KILL FOR PEACE sont bien décidés à retourner l’Eclipse Stage un grand coup. Le public ? Totalement déchaîné, personne ne tient en place sous leurs riffs qui ne manque pas d’efficacité. Les morceaux sont un peu trop courts à mon goût mais après tout KILL FOR PEACE ne fait pas dans la dentelle, c’est un vrai train à pleine puissance, qui saura ravir les fans du genre avec une très grande facilité, pour ma part je passerai mon tour au bout de quelques morceaux.

Setlist : "Ill Tempered", "Mainstream", "Rotten Youth", "Something Like", "Smell That!", "Eat Some Kilometers", "Not The Same", "They Are Watching You", "I’m Standing Back", "Higher Than Fast", "Human Disease", "Thorny Aim", "59".



Le clou de la soirée, ETHS, sur lequel je ne resterai pas longtemps hélas, ne pouvant jouir de l’intégralité de leur show, je ne poserai que quelques mots sur le sujet. En dehors de certaine conditions photographiques peu acceptables dont j’ai pu discuter avec certains photographes présents sur place, dont les 3/4 ont décidé pour le coup de ne pas shooter le groupe pour montrer leur mécontentement, ETHS arrive sur scène en grande pompe, avec un son qui me bouffe trop pour le coup, malgré mes bouchons d’oreilles, je trouve le son beaucoup trop fort au point où j’en recule de l’avancée de scène. Candice débarquera tout aisance sur scène, jouant d’entrée avec son public avec ses mimiques habituelles sous les halos de lumières jouants sur les ombres. Pour les compères de ETHS, ils n’en sera pas moins, un bon jeu qui hélas est altéré par une balance excessive à mon goût, le tout est vraiment trop invasif et ça en devient peu supportable, au point où je n’arrive pas à apprécier sereinement leurs morceaux. De petits doutes m’assaillent au troisième morceau, où l’on a l’impression d’un chant clair doublé, lorsque Candice recule du micro et le son continu un court instant, manque de synchro sur un playback ? Ou choeur légèrement décalé de la part de la demoiselle ? Je ne vais faire aucune spéculation sur le sujet du fait que ce genre de chose est assez difficile à percuter réellement en live au point d’être sur de partir sur une option ou sur l’autre, toujours est-il que sur le coup ça m’a sacrément surpris, après décalage de choeur ou playback, là n’est pas la question, je ne tarderai pas à quitter la salle car on en prend plein les esgourdes, d’habitude j’aime mais là c’est un peu trop à mon goût et je n’ai pas envie de finir sourd comme Phil Collins et de me retrouver à faire des chansons pour Disney. J’espère honnêtement revoir ETHS à l’occasion de leur actuelle tournée, afin de me faire une idée plus précise et ce dans de meilleures conditions sonores et aussi pour avoir le plaisir tout de même de les voir sur scène.

Le BetizFest, pour ses dix ans, aura une fois de plus offert des scènes mémorables qui marqueront nos esprits par les groupes qui seront passés, la qualité de l’organisation, on est franchement aux petits oignons ici je trouve, des vrais petits princes, une organisation de très grande qualité en soi, comme on dit l’expérience parle. Et surtout je serai reparti de là naze, exténué, kaput, dead ! Mais avec un sourire difficile à dissimuler et des souvenirs plein la tête. Encore bravo à François Noblecourt et toute son équipe pour nous avoir offert ce grand moment qui je l’espère durera encore bon nombre d’année, hâte d'être à la prochaine édition.
Le BetizFest a été marqué cette année par de bons souvenirs et de belle surprise scénique mais hélas cette dixième édition aura eu sa part de peine avec le départ trop soudain de Fred Loridant, photographe pour Photorock.com décédé dans la nuit du 3 au 4 Mars. Au vu des messages apportés par le public présent la veille, il aura encore fait sourire bon nombre de visages la journée de Samedi, un métalleux dans l’âme que l’on oubliera pas de si tôt, un grand photographe, un bonhomme au grand coeur auquel je dédie ce report en sa mémoire.

Photos tirées de :
http://www.flickr.com/photos/flickabac/collections/72157629167429416
et http://www.flickr.com/photos/juju_wrc/