BATTLE BEAST + ARION
Le Trabendo - Paris
28/04/2019
Review rédigée par Matthieu
Que serait un dimanche sans une soirée metal ? Et pour ce dernier week-end d’Avril, ce sont
BATTLE BEAST et ARION qui ont la tâche de retourner le Trabendo. Mais l’horaire tardif (19h)
ainsi que le peu de communication autour de l’évènement aura visiblement raison de la file
d’attente, qui n’est pas vraiment conséquente.
Pourtant, c’est devant une fosse attentive qu’ARION entre en scène. Très motivés, les
Finlandais ne perdent pas une seule seconde pour envoyer des riffs power metal dopés de
quelques parties très symphoniques, qui contrastent avec un son très moderne. Ivo
Kaipainen (guitare) et Arttu Vauhkonen (claviers) alignent tour à tour des harmoniques sur
la rythmique de Gege Velinov (basse) et Topias Kupiainen (batterie) sous des lumières
vives mais qui traduisent l’énergie de la formation. Mais celui qui harangue sans cesse les
premiers rangs, c’est Lassi Vääränen (chant) qui prend à peine le temps de respirer en
chantant. "Thank you to be here, Paris !" lance finalement le chanteur après trois morceaux
intenses. "Are you ready for Battle Beast ? It’s one of my favorite bands !" nous confiera-t-il
avant que le show ne reprenne, toujours avec ce son si entraînant. Maîtrisant parfaitement
sa voix, le frontman est toujours juste même lorsque son chant devient plus aigu. A ses
côtés, les musiciens se démènent pour offrir un show aussi intéressant musicalement que
visuellement au public parisien, qui headbangue en rythme avec le groupe. "Raise your
hands in the air !" hurle le chanteur, pour motiver une fois de plus les spectateurs. Mais le
groupe ne joue pas que sur des riffs puissants et rapides, et c’est la douce "You’re My
Melody" qui insistera sur ce point. Cette petite ballade qui vient calmer le jeu avant les
derniers titres de la setlist du groupe enchantera la moitié des spectateurs. Car en effet, ce
morceau plus doux n’est pas au goût de certains, et ils ne manquent pas de le faire savoir
en riant et huant le groupe, avant de se calmer. "Paris, you wanna hear some more ?"
demande le frontman à une assemblée qui lui répond par la positive. Et c’est un final sur
deux des titres issus du dernier album d’ARION que le concert se termine, avec une
avalanche de double pédale et de riffs lourds, salués par quelques headbangs, avant de
distribuer… des sous-bocks au premier rang.
Setlist : "The End Of The Fall", "No One Stands In My Way", "I Am The Storm", "Punish You",
"Seven", "The Last Sacrifice", "You're My Melody", "Unforgivable", "At The Break Of Dawn".
Après quelques aménagements et une impatience non dissimulée de la part de la fosse,
c’est BATTLE BEAST qui monte sur scène sous les acclamations. Toujours aussi motivés, tous
les musiciens débordent d’énergie et headbanguent en jouant.
Derrière son kit, Pyry Vikki
(batterie) n’arrête pas de sourire pendant que Janne Björkroth (claviers) arpente la scène,
sa keytar en main. Un peu plus statique, Eero Sipilä (basse) se contentera de rester un peu
dans l’ombre des lumières de la salle, alors que Juuso Soinio et Joona Björkroth
(guitares) se placent au devant de la foule. Noora Louhimo (chant) prend son rôle de
meneuse très au sérieux et se déplace en quasi-permanence, s’arrêtant parfois pour
haranguer une fosse déjà totalement acquise à la cause du groupe. Et même si le Trabendo
est loin d’être rempli, les présents sautillent tous au rythme des riffs heavy teintés
d’influences disco dansantes des Finlandais ! "Are you ready for the craziest, I mean the
crazies sunday ever ?" hurle la chanteuse avant qu’un nouveau titre ne démarre. Si l’accent
est mis sur le nouvel album de la formation, les anciens morceaux ne sont pas oubliés,
puisqu’un très motivant "Straight To The Heart" ou un "Black Ninja", devenu incontournable
dans le coeur de nombre de fidèles du groupes, font partie de la setlist. Pourtant, malgré les
réticences que j’avais pu avoir à la sortie du nouvel album, tous les titres sont intéressants
en live. Profitant des interventions des musiciens entre les morceaux, Noora sort assez
régulièrement de scène, revenant parfois avec un accessoire supplémentaire comme son
sceptre pour le titre "I Wish", mais toujours avec la même envie et la même hargne qui a
participé à forger la réputation du groupe. Côté son, aucun instrument n’est oublié et la
chanteuse est très en voix, ce qui donne un excellent résultat peu importe l’endroit d’où on
écoute le concert. "We are glad to be back in France ! Thanks for having us !" nous avouent
presque tour à tour les musiciens, avant que le show ne reprenne. Et que ce soit sur des
hymnes devenus presque cultes ou des nouveautés, les premiers rangs sont tout aussi
impliqués dans la prestation des Finlandais. Je pense particulièrement à un "Out Of Control"
ou à un "Bastard Son Of Odin" particulièrement fédérateurs et très appréciés des amateurs de
BATTLE BEAST qui profitent tout particulièrement de ce concert pour se dérouiller la nuque ou
pour chanter en choeur. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et c’est après un "Thank
you Paris !" retentissant et seize morceaux au total que la formation quittera les planches,
tout en offrant poignées de mains et médiators au public.
Setlist : "Unbroken", "Familiar Hell", "Straight To The Heart", "Unfairy Tales", "Black Ninja",
"Endless Summer", "I Wish", "Raise Your Fists", "Golden Age", "Out Of Control", "Bastard Son Of
Odin", "The Hero", "Eden", "No More Hollywood Endings", "King For A Day", "Beyond The Burning
Skies".
Si les plus courageux se rendent immédiatement au stand de merchandising, c’est car la
chanteuse a également annoncé qu’elle s’y dirigerait d’ici quelques minutes. Et en effet,
chacun peut avoir le plaisir de saluer la chanteuse et de faire une photo avec elle. Que ce
soit ARION ou BATTLE BEAST, il est indéniable que les deux groupes aiment particulièrement le
contact avec le public, et il est impossible de ne pas le ressentir. Bien qu’éloigné de mon
univers musical de prédilection, j’aime ressentir cette communion entre un groupe et son
public, et c’était le fil rouge de la soirée.