La review

AZYLYA + FADING BLISS + HEONIA
La Chimère - Lille (59)
26/11/2011


Review rédigée par Phenix
Photos prises par Helowdy



Cela faisait longtemps que je n’avais pu voir HEONIA en concert et la surprise fut de taille, premier morceau "A World Is Collapsing", première grande surprise quand j’entends la voix de Marieke, quelle baffe !!! Il est clair que la demoiselle a travaillé durement depuis, j’en suis aux rares fois où j’enlève mes bouchons d’oreilles non pas pour chercher la petite bête sur la balance mais pour apprécier encore plus sa voix magnifique. La force d’HEONIA est bien sûr la voix de Marieke, il faut dire que c’est ce qui colle le plus au genre, Damien au clavier lance des growls de temps en temps, c’est pas mauvais mais ça sonne décalé, je sais pas, peut-être est-ce le personnage... difficile à décrire. HEONIA a évolué depuis, un jeu à la basse génial, les guitares idem même si Cedric à gauche de la scène (vu du public) semble coincé dans son coin et ne peut apparemment pas hélas se lâcher comme il le voudrait, la scène est petite, ils sont 6 donc je conçois parfaitement la difficulté d’optimiser leur jeu scénique. "Mirror Of Life", toujours la même donne, une voix superbe, des riffs progressifs plus qu’efficaces mais il y a tout de même quelque pains, à la batterie notamment, cela pourrait s’expliquer par le peu d’ancienneté du batteur, nouveau dans la formation, mais il n’y a a pas que ça, HEONIA a, j’ai l’impression, encore du mal à gérer ses variations de tempo, ce qui fait que l’on passe quelque fois du blanc au noir et ça manque de finesse, le changement est trop brutal, donc ça casse le morceau en lui-même et les fins de morceaux finissent quelque fois en queue de poisson, il faut le dire, c’est dommage. Leur set se terminera sur "Broken Toys" et "The Chase", deux morceaux au potentiel énorme qui seront hélas brisés par les inconvénient cités plus haut. Je n’en resterai pas moins sur une très bonne impression d’HEONIA, ils évoluent, il y a encore du travail mais ils en sont clairement conscients, une fois ces détails travaillés, je suis certain qu’ils pourront nous livrer des morceaux à la hauteur de ce qu’ils veulent offrir à leur public. Je ne manquerai pas de les suivre de près.

Setlist : "A World Is Collapsing", "Desire", "Loneliness", "Mirror Of Life", "A Day In My Life", "Broken Toys" "The Chase".



Second groupe de la soirée, AZYLYA débarque sur scène avec brio sous une introduction très profonde, Jamie-Lee au centre de scène, visage couvert d’un masque blanc, se mouvant au son de cette magnifique intro pour un court instant des plus envoûtants, voilà qui a le mérite d’être des plus originaux et qui marque un premiers points positif gravé en ma mémoire. Il commenceront donc avec le morceau "Incest", passages batterie (Jerry) et guitare (Anthony) bien pesants, la basse (Polak) donne beaucoup sur ce morceau je trouve, ça jongle entre des passages assez lourds et des moments beaucoup plus envoûtants où la voix de Jamie-Lee vient discrètement se poser ça et là le tout avec des arrangements au clavier (Jonas) de très bon niveau. Je suis agréablement surpris par AZYLYA, de par la voix de Jamie, comme du niveau des instrumentistes, Jonas offre une très belle introduction sur "Woodscape" avant cette fois d’enfin se réveiller et de lancer une sauce un peu plus pêchue de ce qu’est le son d’AZYLYA, j’aime les passages calmes mais je ne suis pas venu pour dormir, et on sera bien servis à ce sujet. De la puissance et de bons saccadés sur "Delirius", AZYLYA a vraiment trouvé une très bonne alchimie du genre musical mais sans entrer dans des clichés que bien trop servis, il y a quelques petites erreurs à droite à gauche, mais après il faut dire que ces chers batteur et claviériste (si je ne me trompe pas) sont arrivés il y a très peu dans la formation, je crois même que pour l’un des deux c’est son premier concert, je tire donc mon chapeau que cela n’en altère aucunement la qualité de la prestation d’AZYLYA à la Chimère ce soir. Des morceaux tous aussi surprenants les uns que les autres, en passant par l’éponyme "Azylya", et le monstrueux "Electroconvulsive" que j’ai fortement apprécié. Des morceaux qui coulent tellement de source qu'ils pourraient en paraître simplistes, et pourtant ce n’est pas le cas, chacun a un niveau très respectable et gère très bien en presta-live. Je n’en dirai pas plus sur AZYLYA car je ne manquerai pas d’éloges à leur sujet, clairement comme pour tout groupe certaines choses sont à travailler bien sûr, mais dans la structure des morceaux, AZYLYA s’en sort très bien, quelques petites corrections sur certains passages batterie et guitare, de même pour les vocalises Jamie et nous voilà avec un groupe qui nous offre un son digne des plus grands, à voir et revoir, sans modération et avec un plaisir certain et non dissimulé.

Setlist : "Intro", "Incest", "Woodscape", "Delirius", "Within My Cell", "Electroconvulsive", "Azylya".



Dernier groupe ce soir, FADING BLISS qui clôturera comme il se doit cette soirée aux chants féminins. Après une belle introduction, ils commenceront avec "The Edge Of Time", commençant d’un pas lourd, très ambiancé, un beau départ en soi sur ce morceau qui sera sûrement mon préféré de ce que j’aurai écouté de FADING BLISS ce soir avec un léger bémol, j’espérais entendre un peu plus le voix de Mélanie, qui a vraiment une voix magnifique également bien qu’un peu discrète encore à mon goût. Pour le reste, l’ensemble est plus qu’honorable, très bon jeu guitare / basse, une efficacité certaine à la batterie et de belles nappes orchestrales. FADING BLISS ne reste pas à nous faire des morceaux emprunts de "douceur" avec le très bon "Along The Rope", qui se veut plus puissant, plus volontaire également, il a ce côté très rentre-dedans un tantinet épique, ce qui a pour effet d’emballer aisément un public remplissant la salle de la Chimère ce soir. Ils enchaîneront des morceaux tous aussi bons les uns que les autres avec "1462", "She Evil" pour finir sur le magnifique "Tortured Soul", que je n’ai pu hélas qu’écouter à distance au vu de la chaleur considérable et de l’état de ma vieille carcasse. Mais "Tortured Soul" est un morceau qui marque, de par sa composition soignée, ne faisant que doubler l’efficacité de FADING BLISS sur le coup, il passe comme un morceau où chacun donne le meilleur de lui-même et ce pour notre plus grand plaisir. Le temps d’un rappel permettra à FADING BLISS d'interpréter "Monochrome", morceau aux allures très enjouées présent sur leur EP d’ailleurs avec une très belle complémentarité entre les deux chants, de quoi finir leur set et la soirée en toute efficacité. FADING BLISS m’aura laissé une bonne impression même si, n’ayant pu écouter leurs morceaux avant de les voir en live, je m’attendais à une dominante de chant féminin. Toujours est-il que le plaisir était là.

Setlist: "Intro", "The Edge Of Time", "King Nothing", "Along The Rope", "1462 (Part 1)", "She Evil", "Champs De Ruines", "A Tortured Soul...".
Rappel : "Monochrome".

Photos tirées de : www.flickr.com/helowdy