La capitale parisienne recevait à nouveau ATTILA, tout juste un an après son passage à la Boule Noire. Un évènement à ne manquer sous aucun prétexte. La foule qui s’est peu à peu formée devant la Flèche d’Or prouvait que ce concert était ardemment désiré par le public français. La nuit est déjà tombée quand les premiers fans bouillonnants de Fronz et de sa bande pénètrent dans la salle. La soirée s’annonce bien mouvementée pour notre plus grand plaisir !

C’est le groupe de metalcore parisien OUT OF MY EYES qui ouvre le bal devant une salle déjà bien peuplée même si tout le monde n’a pas encore pu y accéder. L’accueil du public est chaleureux, le frontman Corentin interpelle énormément la foule qui répond sans hésiter. Cette demi-heure de set est un vrai régal à la fois pour les yeux et les oreilles. Le quintette s’éclate autant que le public, les pogos, pits et autres pirouettes sont au rendez-vous. OUT OF MY EYES a l’air d’avoir déjà de fervents supporters qui connaissent certains de leurs morceaux par cœur et les néophytes semblent prometteurs. L’interactivité de cette prestation est formidable, comme quoi la musique peut être source de cohésion et de partage !

Le groupe franco-américain SHOOT THE GIRL FIRST investit ensuite la scène, qui paraît soudain minuscule quand les six artistes la foulent. On a pu déjà le voir au Batofar en première partie de I, The Breather en 2013.Le public est toujours survolté et la température ne cesse d’augmenter. Là encore on peut remarquer des fans fidèles qui reprennent à l’unisson les screams d’Alex, le frontman originaire de Pittsburgh et qui avoue en plaisantant ne pas parler un traitre mot de français. Too bad for us ! Les six musiciens donnent le meilleur d’eux-mêmes et malgré le manque de place sur scène, des slammeurs s’aventurent dans des plongeons imprécis. L’énergie est bien présente, le thermomètre monte encore d’un cran et SHOOT THE GIRL FIRST remercie son public avant de se retirer. La salle est en effervescence, ATTILA la monstrueuse tête d’affiche tant désirée est dans les starting blocks.

Une vingtaine de minutes plus tard, la salle est à nouveau plongée dans l’obscurité, le public clame "Attila" sans discontinuer et les Américains apparaissent sur scène comme par enchantement. Les partisans d’ATTILA  se donnent corps et âme pendant ce set plutôt court mais redoutable, la salle se transforme en véritable champs de bataille dans laquelle on s’affronte à coups de pits, slams et même d’un wall Of death. La pièce n’a d’yeux que pour Chris Fronzak qui la dirige d’une main de maître. Ca bouge dans tous les sens, l’excitation est à son comble et la setlist est ponctuée de "6 6 6, party with the devil, bitch" et autres "Fuck yeah !", "Suck my fuck", "Hell yeah !" pour le plus grand plaisir du frontman et de ses acolytes. Une symbiose chaotique régnait ce soir à la Fleche d’Or entre ATTILA et son peuple. Le groupe a même pris le temps de discuter et faire des photos avec les fans au merch.

Setlist : "Outlawed", "Party With the Devil", "Shots For The Boys", "Proving Grounds", "Rebel", "About That Life", "Middle Fingers Up", "Callout", "Payback".

Merci à Alternative Live pour cette affiche démentielle et ce concert mortel ! A refaire sans hésiter pour le meilleur et surtout pour le pire !