FESTIVAL DES ARTS BOURRINS
L'Arcade - Notre-Dame De Gravenchon (76)
25/08/2017
Review rédigée par Antoine
Le festival des Arts Bourrins, c'est un festival qui renaît de ses cendres, un festival rouennais orienté vers le metal qui ne fait pas dans la dentelle ! Après deux ans d'absence, l'attente était grande de retrouver cet incontournable Haut-Normand et l'affiche de cette dixième édition a ce côté attractif, surtout après le Motocultor, ça fait une bonne date de fin de saison. On a par contre déplacé le festival pour l'installer à l'Arcade, ancienne grosse salle de concert provinciale, qui donne un excellent cadre pour ce festival. On y trouve aussi bien des gros calibres comme LOUDBLAST et LENG TCH'E que des groupes de la scène normande comme PRIMAL AGE, VOLKER (et bien d'autres) et d'autres scènes locales comme avec PHAZM, ou VESPERINE, bref un beau melting pot !
On commence avec les SONS OF IRON CROSS et leur rock sudiste, bien que groupe normand ils maîtrisent leur sujet. C'est puissant et heavy comme bon nombre de groupes US que l'on adore à la Black Label Society dans certains points. Et sur scène, ils n'ont pas peur d'ouvrir ce festival. Il n'y a pas à dire, ça commence très fort, on regrette juste qu'à peine à pleine puissance il faut déjà couper le son car les groupes doivent s'enchaîner.
Pas de temps à perdre et c'est d'ailleurs un peu ce que fait WARFUCK et son grindcore furieux, c'est efficace, c'est carré enfin tout est relatif mais ça envoie du lourd et c'est d'autant plus impressionnant qu'ils ne sont que deux sur scène ! Ils font l'effet d'une bombe !
Avec les Rouennais d'ELEPHANTS, on plonge d'emblée dans un hardcore furieux, c'est du lourd de toute façon, c'était écrit "bourrins" sur l'affiche, il ne fallait pas s'attendre à de la pop. Un groupe solide sur ses appuis après seulement cinq ans d'activité au compteur. Aux rythmiques pachydermiques et un rythme soutenu s'ajoutent une voix éraillée juste comme il faut, ce qui fait un bon mélange puissance / mélodie.
Le public commence à être bien agité, c'est maintenant au tour de DEATHCODE SOCIETY d'amener sa touche à la soirée et visuellement ça commence bien avec un univers bien sombre, ils ne font pas du black pour rien ! Avec cette aura un peu mystique et ce côté orchestral des compos qui n'y est pas étranger, les Savoyards savent de qu'ils font et j'espère qu'ils vont continuer à grimper !
Bon et puis vient le tour de PRIMAL AGE, ils font un carnage où qu'ils passent avec leur hardcore straight edge ! Donc pas de surprise là-dessus, ce sont un peu les tôliers ce soir et on ne cache pas notre plaisir de les voir revenir pour présenter "A Silent Wound" sorti en Mars dernier. Le changement de line-up n'a rien enlevé à la qualité du groupe et on en ressort avec la banane, ils ont leur patte, leurs morceaux déboîtent et l'échange avec le public est plutôt simple car on a affaire à un groupe de scène qui a prouvé une nouvelle fois qui sont les patrons.
Après ce set explosif, il fallait un groupe puissant et avec PHAZM, on est bien tombé ! Ce groupe semble attirer énormément de monde et à leur montée sur scène, on comprend pourquoi, le groupe en impose, c'est puissant et inspiré. Quelques passages un peu plus folkloriques ponctuent à la perfection un set violent avec un côté très rock'n'roll et malsain, j'adore ! Par contre le chanteur qui fout un coup de rangers a un gars qui a posé son cul sur scène, là c'est une attitude de merde je trouve. C'est dommage de rester là-dessus mais j'ai beau avoir pris mon pied musicalement, voire même les deux, l'image que j'aurai du groupe ne restera pas très positive.
WHEELFALL conclut donc cette première soirée d'une bien belle manière, jusqu'au bout on s'en prendra plein les oreilles et ça on aime ! On navigue un peu en eaux troubles avec ce mélange d'inspirations très diverses mais ça sonne très indus avec une touche de hardcore, on aura eu de tout décidément ce soir. Encore un groupe qui ne fait pas les choses à moitié et qui nous en met plein la vue, et c'est là aussi fait du talent de la part des Lorrains. La technique semble bien rodée, le tempo est rapide et les rythmiques sont saccadées, non sans rappeler un certain NIN, pas le temps de traîner en chemin, mais c'est dommage qu'ils bouclent la soirée parce qu'avec la décharge d'adrénaline qu'on se prend, tu as envie de te défouler plutôt que d'aller te coucher !
On peut dire que ce fest démarre sous les meilleures hospices ! Le public répond présent et les différents stands font le plein, une belle petite expo, des burgers vegan (trop bons !), des bières artisanales, un camping, bref il y a tout ce qu'il faut pour ravir le public Et vivement le lendemain pour se reprendre une bonne claque.