Ce soir, on se rend sur les quais de Seine pour un concert qui affiche complet depuis quelques semaines déjà : AMORPHIS. Le dernier passage des Finlandais date d’il y a plus de DEUX ans et on comprend que ce soit complet? surtout à l’écoute du dernier album très réussi. Ce soir donc, ils seront accompagnés de POEM et TEXTURES.

C’est le groupe grec POEM qui va ouvrir cette soirée. Ils sont très à l’aise dès le début du set et nous offrent du metal progressif très pêchu. George, au chant, assure avec une voix posée mais pas trop suave et nous fait quelques belles démonstrations en montant dans les aigus. Leur prestation est maîtrisée, et pour cause, ils ont déjà ouvert pour des groupes comme Opeth, Paradise Lost ou encore Pain Of Salvation (entre autres). Ils savent comment attirer et chauffer le public, et en plus, les musiciens (Laurence à la guitare, Stratos à la basse et Stavros à la batteire) s’éclatent sur scène. Rien de mieux pour passer un très bon début de soirée !

C’est au tour des Hollandais de TEXTURES de faire leur show et au vu du nombre de gens présents avec des t-shirts à l’effigie du groupe, je pense que ça va bien bouger ! Et dès les premiers accords, ça se confirme, les pogos et autres danses rituelles font leur apparition dans la fosse. Daniel de Jongh, au chant, nous offre des interprétations puissantes et qui (me) rappellent quelque peu le style d’un certain groupe : AMORPHIS… Dommage qu‘à mon goût il y ait un peu trop d’effets sur la voix. TEXTURES est un mélange savamment dosé de metalcore, death avec une touche de thrash, un cocktail explosif qui marche drôlement bien, même si de mon point de vue il n’y a rien de bien original. Mais passons, leur prestation est propre, agréable et leur musique nous fait bouger dans tous les sens, c’est bien la preuve que ça marche !

Setlist : "Drive", "Regenesis", "New Horizons", "Shaping A Single Grain Of Sand", "Illuminate The Trail", "Awake", "Timeless", "Singularity", "Laments Of An Icarus".

Place maintenant au groupe venu du froid nordique, et très attendu ce soir : AMORPHIS. Et pour bien commencer, ils nous assomment dès le début avec le superbe "Under The Red Cloud", suivi de "Sacrifice" et de "Bad Blood", tous trois tirés de leur dernier album "Under The Red Cloud" sorti en Septembre 2015. Tomi Joutsen est au mieux de sa forme et nous offre un show tout en puissance et maîtrisé, avec les passages d’une voix claire à gutturale qui semblent d’une facilité déconcertante. Tout comme les autres membres du groupe, ils sont heureux d’être là et n’ont aucun mal à nous transmettre leur passion. Esa Holopainen et Tomi Koivusaari aux guitares nous montrent tour à tour leur dextérité. Tout comme Jan Rechberger (batterie) et Niclas Etelävuori (basse) qui assurent la rythmique. Santeri Kallio, au clavier, reste concentré tout le concert pour assurer les passages plus doux et la présence plus marquée du clavier. Côté ambiance, le Petit Bain remous (sans mauvais jeux de mots), les pogos et headbangings se sont propagés à l’ensemble de la salle. Je ne sais pas si c’est dû à la puissance dégagée par AMORPHIS ou le fait qu’un bateau soit passé à côté de nous, mais même le Petit Bain se mit à tanguer ! La setlist est très bien ficelée et AMORPHIS nous offre des titres du dernier album, et d'autres moins récents mais toujours aussi efficaces comme "Sky Is Mine", "Silent Waters" ou encore le sublime "My Kantele" ou "House Of Sleep". Pour finir en beauté, pour le rappel, ils vont mettre la salle sens dessus dessous avec "Death Of A King", suivi du puissant et superbe "Silver Bride" pour finir avec "The Smoke" qui sera repris en chœur par tout le Petit Bain.

Setlist : "Under The Red Cloud", "Sacrifice", "Bad Blood", "Sky Is Mine", "The Wanderer", "On Rich And Poor", "Drowned Maid", "Dark Path", "The Four Wise Ones", "Silent Waters", "My Kantele", "Hopeless Days", "House Of Sleep".
Rappel : "Death Of A King", "Silver Bride", "The Smoke".

Voilà une très bonne soirée qui se finit tout en puissance avec un AMORPHIS au plus beau de sa forme, appuyé par deux groupes qui ont su, chacun à leur manière, nous embarquer dans leur univers. POEM pour commencer avec une musique puissante et efficace et TEXTURES avec des sonorités proches de la tête d’affiche, qui ont mis tout en œuvre pour nous proposer un échauffement digne de ce nom. Et que dire d’AMORPHIS si ce n’est "Parfait !", je n’ai rien à ajouter ! Merci à l’orga pour cette très belle affiche et espérons qu’AMORPHIS n’attendra pas de nouveau deux ans pour revenir nous secouer les neurones !

Photos tirées de : www.blackshadowsphoto.com