La review

MARDUK + VADER + IMPALEMENT
The Black Lab - Wasquehal (59)
18/03/2022


Review rédigée par Grouge


Ce soir, direction Wasquehal… Au départ de Lille. 9km de vélo, 1,5km de course à pied, on n’a pas chômé pour tenter d’être à l’heure au Black Lab. Mais ? Mais ? Mais ? Qu’est-ce que le Black Lab ? C’est cette presque nouvelle salle, brasserie le jour, et super lieu pour accueillir des concerts une fois la nuit tombée. La métropole lilloise avait tellement besoin de ce genre de lieu, à la fois cool et joli, propre (pour l’instant), avec un staff sérieux, une sécu' sympa, un excellent choix de bières et d’alcools divers, et surtout une bonne sono (un peu trop puissante, diront certains). Amis métalleux ou non métalleux, si vous avez l’occasion de visiter ce lieu, foncez les yeux fermés, vous passerez sans doute un excellent moment.





Bref, après quelques péripéties, nous arrivons finalement au concert en un seul morceau. IMPALEMENT a déjà commencé à jouer, autant dire que ça fait plaisir de voir un concert metal qui commence à l’heure, événement si rare de nos jours. La salle est déjà bien remplie alors qu’il n’est même pas 20h, on sent que ce concert était très attendu. IMPALEMENT commence tout doux, si l’on peut dire cela ainsi. C’est le début, pas encore le feu, mais il faut reconnaître que la musique est plutôt cool. C’est assez linéaire mais une bonne mise en bouche.






Après un petit passage au merch et quelques bières, je vois quelques vieux papys grisonnants investir la scène… Ah, c’est donc bien VADER qui est déjà là ! Je ne les avais pas vus depuis quelques années, je trouve qu’ils ont pris un sacré coup de vieux et je me demande s’ils vont encore savoir assurer sur scène. Mes craintes sont vite dissipées. Dès le début, ça envoie. Le death produit par nos amis polonais a quelque chose de lourd et puissant, qui semble écraser toute la salle. Les jeux de lumière mettent bien en avant les artistes, la température monte de quelques degrés, et VADER déroule son set avec un certain brio qui force le respect. Les mecs ont beau avoir l’âge de nos grands-parents, ils maîtrisent totalement leurs instruments, et bordel, cette voix si typique est tellement impressionnante en live, c’est toujours l’assurance de prendre une belle claque musicale. Il me semble que leur set a dépassé l’heure, mais à aucun moment je n’ai trouvé ça chiant, au contraire. J’ai alors une autre crainte qui émerge : est-ce que la tête d’affiche saura faire au moins aussi bien ?





Je décide de me mettre devant, bien avant le début du set de MARDUK. Malheureusement, quelques métalleux déjà bien déchirés ont la mauvaise idée de venir me taper la discute. Quel supplice. Des gens bourrés, dont l’obésité morbide dépasse l’entendement, sans parler de cette odeur d’alcool et de vomi mélangés. Moi qui pensais éviter le cliché du geek peu à cheval sur son hygiène ce soir, c’est loupé. MARDUK entre finalement en scène, ça bouscule, c’est le bordel ET NON CONNARD SI JE ME RETROUVE CONTRE TA MEUF C’EST PAS POUR LA PECHO MAIS JUSTE PARCE QU’ON EST DEVANT ET QU’ON SE FAIT ECRASER DE DERRIERE PUTAIN DE TA MERE LA CHAUVE. Dès les premières notes, ça cogne, et fort. Je trouve ça propre, bizarrement. Du black metal propre, c’est beau. Il y a quelque chose de vraiment impressionnant visuellement avec MARDUK, ça se mêle à merveille avec les lumières, la fumée, la tenue des mecs sur scène. C’est glauque et joli à la fois, dans un sens. Les années passent, et MARDUK ne vieillit pas. Là encore, le set est long mais bien construit, on ne s’en lasse pas. On a même le temps d’aller pisser, faire un tour prendre l’air devant la salle, et revenir, pour savourer encore un peu la prestation de nos amis suédois.

Le concert se termine vers 23h30, comme prévu. Le public a l’air d’avoir kiffé, moi le premier. Trois bons groupes, trois prestations sur lesquelles je n’ai rien à redire, et une salle qui a parfaitement joué le jeu, où l’on se sent bien, malgré le monde, malgré un public venu en masse (et franchement bien bourré à la fin du concert). Au-delà des artistes, j’ai surtout hâte de retourner au Black Lab, nouveau lieu incontournable pour les bons concerts de la région.