Narré sous la thématique du mythe du phénix, "Eternal Rising", premier album du groupe Xeneris, ne pourrait être plus à propos. En effet, le groupe italien est le résultat de la renaissance de certains membres du défunt groupe Kalidia s’étant séparé en Décembre 2022 (Nicoletta Rosellini allait quant à elle former Alterium).

C’est quand même cocasse que l’album se nomme "Eternal Rising" parce que, pour ma part, à l’écoute de l’album, je dirais plutôt "Eternal Restart" tant le power metal rendu sur celui-ci se veut une perpétuelle répétition de ce qui fut fait dans le passé. Ce n’est d’ailleurs pas avec la pièce "A New Beginning" que l’ère du power metal à saveur symphonique sera renouvelée. Proposant un power metal à la croisée des chemins entre les pièces mid-tempo de Stratovarius et certaines un peu plus rapides de Dawn Of Destiny (d’ailleurs la voix de Maryan me rappelle celle de Tanja Maul), "Eternal Rising" est une succession d’idées du genre maintes fois entendues.

Sans être mauvais, et avec une production sans faille et puissante, l’album manque tout de même sa cible, les mélodies passant plutôt inaperçues. Je ne recherche pas toujours, surtout avec le power metal, une réinvention totale, mais parfois il semble assez évident qu’aucun risque n’ait été pris et que malheureusement, malgré tous les efforts mis de l’avant par des musiciens (je déteste devoir dénigrer le travail d’artistes passionnés), le produit final s’avère décevant. Du moins pour ma part. Il existe quand même certains passages intéressants comme les moments un peu plus techniques sur "To The Endless Sea" mais, dans l’ensemble, la plupart des riffs et des arrangements ont été maintes fois entendus et réentendus.

"Eternal Rising" saura sans doute plaire aux amateurs avides de ce style qui en demandent toujours plus. Pour les autres, ce sera sans doute qu’un passage obligé pour se faire une opinion et passer au suivant.