Le groupe
Biographie :

Wreck Plus est une formation parisienne fondée en 2009. Les membres du groupe, au nombre de quatre, n’ont pas changé depuis sa formation. Certains voient parfois derrière cette anomalie l’œuvre malfaisante d’une secte hippie nord-coréenne, mais en l’absence de preuves formelles concernant cette hypothèse, nous nous contenterons de faire comme si c’était normal. Après avoir fait leurs armes sur plusieurs scènes parisiennes entre 2010 et 2012 et édité deux mini albums live autoproduits, les membres de Wreck Plus décident de passer à la vitesse supérieure et enregistrent pour la première fois en studio en Septembre 2012. L’EP 5 titres "Riding The Derelict" sort en Décembre 2012 en téléchargement libre via la plateforme Bandcamp. Un deuxième EP sort en Décembre 2016, "Dark Construktor".

Discographie :

2012 : "Riding The Derelict" (EP)
2016 : "Dark Construktor" (EP)


Les chroniques


"Dark Construktor"
Note : 17,5/20

Depuis maintenant plus de 7 ou 8 ans que je fais des petites chroniques il y a une chose que j’ai toujours appréciée et que je j’apprécierai toujours : découvrir un groupe, découvrir un monde, découvrir un univers. Et aujourd’hui je dois vous avouer que je suis comblé sur ce point. Une fois n’est pas coutume, la découverte est française et voue un véritable culte à Tommi Iommi, aux Robots du Futur ou aux Dinosaures détruisant la Terre, mais qui sont donc ces doux dingues ?

Eh bien ils se nomment Wreck Plus et évoluent comme ils le disent si bien dans un Retro-Futuristic Metal agrémenté de Cryogenic Rock'n'Roll ! Il y a fort longtemps que je n’avais pas croisé un groupe avec beaucoup d’humour et je reconnais que ça fait beaucoup de bien. Mais attention, les amis, ce n’est pas parce que l’on a de l’humour, que l’on aime l’autodérision, que l’on ne se prend pas sérieux, bien au contraire. La musique chez ce groupe c’est du sérieux et c’est surtout très bon. J’ai donc le plaisir aujourd’hui de vous présenter leur nouvelle offrande, un EP 5 titres, le bien nommé "Dark Construktor".

Bon, ne vous leurrez pas, derrière les termes Retro-Futuristic Metal et Cryogenic Rock'n'Roll se cache en fait un stoner électrisant (et électrisé) qui fait du bien par où il passe. Mais avant toute chose, une petite présentation s’impose. Wreck Plus est donc comme je vous disais un peu plus haut originaire de Paris et est formé de Yoann Avanthey au chant, Leirbag Javan à la guitare, Gabriel Redon à la basse et enfin d’Axel Thomas à la batterie. Et comme je vous disais également, musicalement (même si je n’aime pas trop faire de comparaisons ou coller des étiquettes), on se situe entre Black Sabbath et toute la tendance stoner rock moderne de ces dernières années. Quel plaisir encore une fois d’observer à quel point en France on a décidément de super groupes qui savent donner à notre scène un afflux musical très intéressant et qui méritent grandement que l’on y jette bien plus qu’un petit regard mais plutôt une réelle adhésion… Je ne puis donc que vous encourager à vous pencher sur cet EP (et le reste de la discographie du combo du coup) en vous rendant sur le site du groupe, et si vous souhaitez approfondir votre recherche et vous en mettre plein les oreilles (et les soutenir car "J'aime la musique, je la soutiens", ne l’oubliez pas), vous pourrez aller sur le Bandcamp pour y écouter en intégralité leur travail et vous envoyer de ce fait les excellents "Leaders Of Great Magnitude" et "Esoterhythm" !

En résumé, je dirais tout simplement que Wreck Plus nous offre un excellent EP, il serait fort agréable que le groupe propose enfin un petit album (je dis ça mais je ne dis rien) de derrière les fagots pour  enfoncer le clou  comme le dit la formule consacrée. Enfin, un clin d’œil au magnifique visuel signé du mystérieux Jo Riou.


Vince
Décembre 2017




"Riding The Derelict"
Note : 13/20

La conception d’une première réalisation artistique, qu’elle soit musicale, stylistique, picturale ou autre, reste toujours une démarche fondatrice et remplie d’espérances. L’espoir de surpasser les défauts d’un premier opus par la suite, l’espoir d’offrir au public une première dégustation de notre plus profond "nous-mêmes", dans une démarche pleine de vérité, encore intuitive, innocente et naïve.

Ce premier EP auto-produit nous offre, en 5 titres, un panorama en 16/9ème des influences de Wreck Plus, ainsi que de sa volonté de transmettre leur message et leur ravissement musical de la manière la plus authentique qui soit.

Entre hard rock et blues, "Digital Aggresion" débute l’EP sur les rythmes soutenus des riffs de guitares et de la section basse / batterie, avant de laisser le chant énergique nous guider progressivement jusqu’au solo de guitare, aux tonalités et aux sons bien "old school" : du "heavy blues" efficace. Nous restons dans cette atmosphère "bluesy apppuyé" avec "Flying Dutchman" : une intro au groove indéniable, une instru et une voix qui rappellent inévitablement ZZ Top et un résultat assez plaisant : cette touche appuyée de "blues vintage" donne au titre une saveur particulière. L’intro de "Superpower Vindicator" continue de nous nourrir d’un dynamisme musical du genre de ceux qui nous obligent à sautiller dans tous les sens: riffs lourds et tempo métronomique à la AC/DC, l’esprit du heavy metal est présent parmi nous. Les chœurs rajoutent encore de la vitalité au refrain. S’ensuit alors "The Wreck", qui nous dévoile un peu plus le côté iconoclaste du groupe : récit du journal d’un capitaine de navire narré de manière très malicieuse, les influences hard rock et vintages se mélent au trash américain et au blues, avec une touche de fusion éparse, mais bienvenue. "Priestess Of The Oddity" clôture alors l’EP sans faire changer au groupe son fusil d’épaule : la structure nous régale d’une intro de guitare soutenue par une batterie ultra-efficace. La ligne de chant navigue tranquillement sur ces ondes musicales jusqu’au solo de guitare, toujours aux influences vintage bien marquées.

Une musique certes efficace, mais qui n’imprime pas encore sa propre empreinte mélodique ou sonore. Nous ne découvrons pas, au cours de l’écoute des 5 titres, une identité nouvelle qui nous laisserait totalement stupéfaits. Le grain de la voix pourra déplaire à certains, faire penser, par moments, à Motörhead à d’autres ; les compositions pourront vous sembler structurées avec une grande cohérence, ou bien au contraire ne pas être assez originales ; mais personne ne fait jamais l’unanimité, pas même les Floyd (si si, il paraît … !). A chaque style de musique son objectif, et à chaque auditeur ses attentes personnelles ; quoi qu’il en soit, si celui de Wreck Plus est de nous mettre la pêche, il est plutôt réussi. Si vous recherchez le plaisir immédiat et sauvage du riff puissant et l’énergie convaincante d’un hard rock sincère, vous devriez vous laisser convaincre par le plaisir que prennent les musiciens, ainsi que l’amour et la foi qu’ils portent à leur projet : cela se ressent dans leur musique, et c’est sans aucun doute cette authenticité - qui reste précieuse à conserver, et nous leur souhaitons de tout cœur d’y parvenir – que nous mettrons aussi en valeur.


Radien
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.wreckplus.com