Le groupe
Biographie :

Basé en Ariège, Worselder naît de la fusion des groupes Gunslinger et Arclite en 2007. Ni tout à fait heavy, ni tout à fait hardcore, Worselder se défend de n’appartenir à aucune catégorie établie, et s’inscrit dans une démarche 100% authentique, tant dans l’attitude que dans la musique, assumant fièrement ses origines pyrénéennes. En 2010, Worselder sort son premier EP, "Where We Come From", qui lui permet de partager l’affiche avec des groupes tels que Firewind, Huntress, Dagoba, Black Bomb Ä, Primal Age ou encore Nothingness. Peu de temps après sort un nouvel EP trois titres le 25 Septembre 2014 : "XXIV". Cet opus permet d’asseoir le style du groupe mais aussi de se faire repérer par la presse française. Worselder entame un nouveau chapitre de son histoire avec "Paradigm Lost", son premier long métrage dans le courant de l'année 2017. L'album suivant, "Redshift", sort en Février 2023.

Discographie :

2010 : "Where We Come From" (EP)
2014 : "XXIV" (EP)
2017 : "Paradigm Lost"
2023 : "Redshift"


Les chroniques


"Redshift"
Note : 16/20

Après une démo en 2011, un EP en 2014 et "Paradigms Lost", premier album du groupe en 2017, les membres de Worselder sont de retour avec un deuxième album nommé "Redshift" et ils ne sont toujours pas contents ! Pour donner une idé,e disons que le groupe pratique un mélange de thrash, de power et de heavy énervé et puissant qui ne veut pas que du bien à vos vertèbres.

"Par Bellum", qui a fait l'objet d'un clip ,ouvre l'album et on entend d'emblée que la production de ce nouvel album est assez énorme d'une part et d'autre part que le groupe ne s'est absolument pas calmé. Il y a quelque chose de presque hardcore dans la rage que l'on sent avec ces riffs pourtant hérités du thrash et ce chant crié. Un premier morceau qui ne perd pas de temps et nous rentre dans le lard d'entrée de jeu avec pourtant quelques lignes de chant plus claires et plus mélodiques qui amènent un peu de subtilité et d'accroche dans un metal bien nerveux et agressif. On sent un peu de Testament dans les passages les plus thrash avec un groove capable de décoiffer Kojak et du Iron Maiden dans les moments les plus heavy metal et mélodiques. Une belle entrée en matière qui vous met une belle série de mandales dans la tronche en à peine cinq minutes, ce qui sera d'ailleurs la durée moyenne des morceaux de "Redshift". "Point Of Divergence" enchaîne avec des riffs plus lourds et plus puissants régulièrement ponctués de cassures rythmiques qui, là encore, risquent de briser quelques nuques au passage. "Pillars Of Smoke" nous fait d'ailleurs entendre encore un peu plus les influences heavy metal du groupe avec plusieurs montées dans les aigus bien agressives qui ne sont pas sans rappeler un certain Judas Priest. Le contraste avec la basse presque funky du début de "Absurd Heroes" qui débarque juste après est assez saisissant, et même si le morceau va rester très groovy, le reste va se faire évidemment plus metal tout en gardant pas mal de mélodies dans les lignes vocales.

"Redshift" monte d'un cran à tous les niveaux par rapport à "Paradigms Lost" et nous fait entendre un Worselder à la fois plus mélodique et plus dur encore, les extrêmes ont été exacerbés et la personnalité s'affirme encore un peu plus. Certaines influences s'entendent mais c'est uniquement parce que le groupe connaît ses classiques, la majeure partie du temps c'est bien la patte Worselder qui se fait entendre. Et il faut avouer que les bougres savent composer des morceaux efficaces ! Et même au sein de ce morceau, le groupe joue avec les contrastes et donne du relief à son metal en passant de la fameuse basse presque funky à des riffs bien plus durs qui flirtent avec le death metal sans oublier d'autres moments plus accrocheurs et mélodiques. Worselder ne se refuse rien et mélange plusieurs sonorités à une musique qui reste pourtant metal jusqu'au bout des ongles et ne cède à aucun compromis. "The Exotic Verses" verse d'ailleurs dans des ambiances plus malsaines et tranche avec le reste de l'album. Worselder s'y fait plus lourd, plus menaçant et bien plus noir que sur le reste de l'album et confirme donc que sa musique a bien plus d'un visage. Le old school et le metal plus moderne cohabitent sans problème dans ce metal abrasif et teigneux qui ne fait pas de prisonniers et ne perd pas de temps à faire de l'esbrouffe. "Redshift" tape fort et là où ça fait mal et même si les morceaux sont relativement longs, il n'y a pas de remplissage, le groupe met l'accent sur l'efficacité et donne un maximum d'impact à ce deuxième album qui confirme tout le potentiel que laissait déjà entendre son prédécesseur.

Worselder délivre donc un deuxième album on ne peut plus percutant avec "Redshift" qui montre que le groupe n'a toujours pas cédé au moindre compromis et que s'il est ouvert à d'autres sonorités, il reste metal de la tête aux pieds. Toujours à cheval entre thrash, power, heavy et tout ce qui fait bien mal aux gencives, ce deuxième album contient neuf morceaux qui risquent de laisser quelques jolis cratères dans les salles de concerts (et oui ça rime parce qu'on aime la poésie par ici) !


Murderworks
Mars 2023




"Paradigm Lost"
Note : 15/20

Après un week-end animé et riche en événements, je me remets peu à peu de la vie mouvementée parisienne, aussi, qui ou quoi de mieux pour  redescendre que de me pencher en ce jour ensoleillé sur un CD reçu il y a quelques temps. Les amis, j’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui "Paradigm Lost", le premier album des Ariégeois de Worselder qui voit le jour sous la bannière Sliptrick Records.

La croisée des chemins, voilà un terme, un adage qui sied bien au groupe tant leur musique est empreinte de plusieurs styles qui ne cessent de se mélanger et de se défaire. Effectivement, on retrouve dans la musique des Ariégeois du thrash, du power, du stoner, du heavy, du son très 90’, bref le genre de disque qui me prouve encore et encore une fois que chez nous on a de super groupes et qui jouent la musique qu’ils veulent. Si vous ne les connaissez pas, Worselder c’est Jérémie et Yorie aux guitares, Michel à la batterie, Yannick à la basse et au chant et enfin Guillaume au chant. Je ne puis que vous encourager, surtout si vous aimez la musique qui puise ses racines dans pas mal de genres, à vous pencher sur cet album, dites-vous que les membres du groupe citent en influences majeures Coroner, Grip Inc, Testament et Pantera, programme alléchant n’est-ce pas ? "Paradigm Lost", c’est 10 titres pour 54 minutes, et je peux dire que l’on passe un très agréable moment à l’écoute de ce premier album, d’ailleurs à ce sujet le son de cet opus (signé le SAS Studio  pour l’enregistrement et l’Upload Studio pour le mix et le mastering) est très bon, enfin moi en tout cas ça a bien  claqué  dans ma chaine hifi, j’espère qu’il en sera de même pour vous. Si vous voulez découvrir (et plus si affinités) un tant soit peu à quoi peut ressembler la musique du groupe, allez faire un petit tour sur Bandcamp, le combo y partage non seulement son travail en intégralité mais vous pourrez également le soutenir en vous procurant soit l’album en version numérique soit en version physique.

En résumé, je dirais que Worselder nous offre avec ce premier album un monde et un univers très intéressants où l’Histoire et la Culture occupent une place très importante dans la vie du groupe en plus de la musique. Ne perdons pas nos paradigmes sinon c’est la fin de tout.


Vince
Janvier 2018


Conclusion
Le site officiel : www.worselder.com