Le groupe
Biographie :

C’est sous le nom de Worms Eat Her que ces asticots se font connaître en 2011 Ils allient la hargne et la mélodie du metalcore et du black à un chant typé death old school / grind, le tout sur un fond de sauce groovy / rock’n'roll. Fort d’un jeu scénique rock‘n’roll et d’une communion fraternelle avec le public, les Worms ont réussi le pari de lier tous les publics, et ce, en ouverture de nombreux groupes comme Exhumed (USA), Hacride, As They Burn, Mercyless... La moissonneuse batteuse est en marche. Leur premier EP est sorti le 6 Mars 2014 : 3 titres enregistré à la maison, en totale autoproduction, avant une première vraie galette. La sortie du premier album produit par Nerik du Darkened Studio, "The Eleventh Plague", intervient le 1er Novembre 2014.

Discographie :

2014 : EP
2014 : "The Eleventh Plague"


Les chroniques


"The Eleventh Plague"
Note : 16/20

La nuit des vers géants est notre porte !! ils ont envahi le monde et s’immiscent par nos lavabos, nos vieux bidets et même par le trou de nos chiottards, sauf s'il y a eu cassoulet la veille. D'ailleurs peut-être que nos âmes maudites trouveront leurs salut dans le cassoulet où dans un chili ultra spicy... Si les vers pénètrent par tous les interstices de nos chères demeures, le groupe qui les a dressés pour cette extermination fait de même avec son death metal moderne (death worm metal). Leur premier album après quelques tentatives EP-esques concluantes, se révèle diablement efficace.

Mais je vais commencer par la pochette qui illustre cette invasion vorace sans le moindre équivoque, cette pochette aurait pu illustrer un des livres de la défunte collection "Gore" des éditions Fleuve Noir qui a bercé mon enfance. D’ailleurs, dans ces livres, plusieurs parutions ont traité de l’invasion de vers géants. Donc pas de dépaysement pour moi avec cette belle pochette. On débute avec "Born To Destroy", le morceau est joué à un tempo assez rapide et le chant est à multiple niveaux, il passe du grunt au chant plus hurlé en moins de temps qu’il en faut pour l’écrire. Musicalement, les breaks sont nombreux et la compo a une très bonne densité qui la rend très intéressante. Du côté de la prod', je ne vois pas grand-chose à dire car pour un premier full length, le boulot est plus que bien réussi et ne tend pas vers la surprod' inefficace. Worms Eat Her est un groupe qui a écumé la scène francaise, en long en large et en travers, et je pense que le partage des scènes avec d’autres groupes leur a ouvert différents horizons d’inspiration, car beaucoup de plans et de breaks s’emboîtent parfaitement tout au long des compos. C’est donc loin de toute lassitude que l’album se poursuit. Certains titres sont construits pour le live et je pense que leur efficacité sera dramatique dans les rangs de fans headbangers qui auront fait le déplacement pour se prendre un coup de massue sonore. "Fucking Hell" illustre bien ce qui, en studio, fait déjà des ravages, alors je n’ose imaginer la version live qui sera impitoyable grâce aux gros riffs annonciateurs de cassage de nuque. Grosse compo que celle-ci ! Foisonnante d’idées en plus. Autre gros morceau, "Gear Of War" et son riff du feu de dieu qui forme une ossature puissante sur ce titre plus lent, en apparence, et qui offre à la section rythmique basse / batterie d’excellents passages bien puissants. L’ensemble musical de "The Eleventh Plague" fourmille d’idées, comme je l’ai souligné plus haut, et les points positifs de cette galette sont le chant, les gros riffs ainsi que le mix de basse qui résonne de façon titanesque dans mes oreilles. Le petit bémol serait pour ma part le son de caisse claire qui sonne un poil trop commun, en fait je trouve qu’il s’étouffe un peu lui-même, surtout dans les parties plus rapides. Ceci dit, je pense que la variété des compos suffit à combler ce petit truc qui me froisse un peu l’oreille. Je ne suis pas sur un disque "bourrin" sans queue ni tête, mais plutôt sur un bon mélange d’influences acquises au fil du temps et qui se traduit de bien belle manière.

Worms Eat Her vient de sortir un très bon premier album, riche d’expériences et de diversité. Je ne vais pas dire vivement la suite car ça voudrait dire que je n’aime pas ce skeud, alors je vais simplement dire que si pour la suite ils pouvaient balancer plus de plans lents, je serais ravi car je trouve que c’est dans ces passages lents que le groupe prend toute son envergure et que la puissance qui s’en dégage est simplement redoutable. Allez, un bon régal d’asticots pour tous, c’est ma tournée !


Davidnonoise
Décembre 2014




EP
Note : 12/20

C'est avec un artwork sobre et sans discussion -un simple nom esthétiquement proche de la scène grind- que l'EP des Worms Eat Her a atterri dans ma boîte aux lettres. Normalement j'en rajoute des tonnes sur l'artwork d'un groupe, mais là pour le coup, j'ai pas grand chose à dire. Que le son parle ! Et autant dire que ca discute pas trop à ce niveau non plus. De première oreille, la musique des vers bouffeurs de nana pourrait s'apparenter à du death brutal, voire même grind pour les phrasés et les lignes vocales (avè les cris porcins qui vont bien). Mais ce serait aller vite en besogne que de cataloguer les Nantais en grind quelque chose, vu que les compos -au nombre de trois, alors autant dire qu'on croule pas sous l'avalanche de choses à analyser- sont plutôt bien chiadées et même assez réflechies. On a le droit à des breaks et des bridges sortis du caveau de famille qui font le plus bel effet sur la -trop courte- galette, mention spéciale à "Sheitan" avec son phrasé assez entraînant dans la guttu, avec le porc frustré qui gueule par-dessus avant d'attaquer le bridge mid-tempo. J'aime beaucoup. D'autant que la volonté de ne pas faire un simple truc grind est jamais très loin, avec des riffs chiadés et inspirés, des bridges pesant et réflechis. On sent que le combo déborde d'idées (et de vomi putride aussi, sûrement, quelque part) et autant dire que le son très DIY du skeud rajoute au charme du truc, autant que le son clair très "pouka-blast" de la batterie. Rien à dire pour ce coup-ci les vers, c’est très bon. Alors quand vous aurez fini de vous branlez vous nous sortez le gros format et on en reparle, parce que clairement, les Worms Eat Her font partie des groupes à suivre de très près.


Groumphillator
Mai 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/wormseather