Les premiers arpèges de guitare acoustique révèlent une ambiance apaisante et envoûtante. La voix de Julien Sournac vient s’y greffer avec un écho mystérieux. Ainsi débute l’album "Sleepwalker" de Wolve avec le titre "The Tall Trees". La minute 50 de ce premier morceau passe vite, trop vite.

Vient alors "Cassiah", et l’on comprend que le groupe porte une importance non négligeable aux ambiances de ses compositions. La basse de David Dutoit est profonde et intelligemment jouée. Il est difficile de définir Wolve en quelques mots : certains aspects rappellent "A Perfect Circle", mais à l’écoute attentive de l’album dans sa totalité, les influences du groupe francilien semblent bien plus diverses et variées. Une simple comparaison ne saurait retranscrire toute la richesse qui émane à la fois des sons utilisés, des mélodies et des progressions et structures des morceaux. "Cassiah" est une véritable évolution musicale tout au long de ses 11 minutes 37 : envolées, retombées, variations… tout est présent pour que l’on ne trouve pas le temps de se lasser ne serait-ce qu’une minute. Et finalement, ce titre aussi nous semble court, trop court. La classification "rock", après l’écoute de ce titre, semble bien trop pauvre. "Ocean" est une vague musicale qui nous emporte au loin et nous conforte dans l’idée que nous écoutons du rock progressif à la fois énergique, mélodique, et envoûtant à souhait. L’album se termine sur le titre éponyme "Sleepwalker", qui renoue avec les premières secondes d’écoute à l’aide d’une guitare acoustique et de la voix fine qui l’accompagne.

Bref, Wolve  est une belle découverte et "Sleepwalker" un album qui ne démérite pas, plein de jolies idées et de promesses. La variété des compositions parvient à nous faire voyager au travers diverses ambiances sans jamais nous lasser. Je reste personnellement toujours très heureuse et fière de découvrir des talents français originaux et prometteurs. Nous en avons plus que besoin sur les devants de nos scènes… On raffolerait d’entendre un futur opus enregistré et mixé avec les moyens d’une grosse production. Affaire à suivre…