Le groupe
Biographie :

Wolfchant est un groupe allemand de pagan / folk metal formé en 2003. En 2004 sortent deux premières démos, qui sont plutôt bien accueillies. En 2005, le label CCP Records signe le groupe et publie les deux premiers abums. Le groupe donne de nombreux concerts en Europe et participe à des festivals aux côtés d'Ensiferum, Moonsorrow, Dark Funeral ou encore Entombed. Wolfchant passe ensuite par Massacre Records pour deux albums. La musique de Wolfchant est très épique, incluant parfois des instruments traditionnels comme la flûte. Les textes tournent principalement autour de la mythologie nordique. En 2013 sort l'album "Embraced by Fire" chez NoiseArt Records, et Wolfchant part en tournée avec Alestorm, Arkona, Ex Deo, Thyrfing, Bornholm, Kalmah, et Varg. En Avril 2014, le groupe annonce un nouvel album intitulé "Bloodwinter", qui sort finalement en Janvier 2017 chez Wolf Metal Records. Après une pause entre 2018 et 2019, l'album suivant, "Omega : Bestia", sort en Avril 2021 chez Reaper Entertainment.

Discographie :

2004 : "The Fangs Of The Southern Death" (Démo)
2004 : "The Herjan Trilogy" (Démo)
2005 : "Bloody Tales Of Disgraced Lands"
2007 : "A Pagan Storm"
2009 : "Determined Damnation"
2011 : "Call Of The Black Winds"
2013 : "Embraced By Fire"
2017 : "Bloodwinter"
2021 : "Omega : Bestia"


Les chroniques


"Omega : Bestia"
Note : 17/20

Wolfchant a terminé son hibernation. Après six albums entre 2003 et 2018, Lokhi (chant saturé), Skaahl (guitare, Nothgard) et Nortwin (chant clair, Rebellion, ex-Black Destiny) recrutent Ghust (batterie, ex-Nothgard) et Seehb (guitare, Collapsed Minds, Zodiac Ass) pour compléter le line-up, et ainsi enregistrer "Omega : Bestia", son septième album.

Mis à part les nouveaux membres, rien n’a changé pour Wolfchant. La recette de leur pagan / folk metal est toujours la même, ancrée sur une dualité permanente entre un chant clair prenant et des hurlements sauvages. Après une introduction épique sobrement nommée "Omega : Bestia", le groupe démarre immédiatement avec "Komet", une composition à la rythmique rapide. La rage des Allemands est loin de s’éteindre, puisque les harmoniques s’enchaînent avant "Into Eternal Darkness", un morceau assez groovy qui pioche parfois des éléments dans un thrash / heavy metal accrocheur, puis "Im Zeichen Des Tiers" continue dans cette voie entraînante. A nouveau les leads virevoltent au-dessus d’une rythmique très solide, puis le groupe nous propose des tonalités majestueuses sur "Der Geist Und Die Dunkelheit". Après une sublime introduction, le morceau se renforcera tout en gardant quelques orchestrations, qui offrent une très bonne base aux deux voix pour se déchaîner pleinement.

Le groupe enchaîne immédiatement avec "Bestie", un titre très mélodique mais également très épique qui nous donne envie de remuer le crâne en rythme avec ces riffs rapides et efficaces, puis un break doux et aérien appelle un final lourd avant "Jäger Der Nacht", le titre suivant. Les mélodies tranchantes se heurtent et se complètent, laissant la noirceur envahir le groupe pour une frénésie entraînante. "Out Of The Dark" nous fera revenir dans les tonalités plus douces et accessibles, bien que parfois agrémentées de hurlements bestiaux, puis "The Flame" referme l’album avec une dose épique et tranchante, qui nous offre parfois des accélérations agressives.

Le retour de Wolfchant sera apprécié de leurs fans, mais également des amateurs de pagan / folk metal en général. Les compositions d’"Omega : Bestia" sont prenantes et bénéficient de cette patte spécifique au groupe, leur donnant une accroche particulière.


Matthieu
Avril 2021




"Bloodwinter"
Note : 11/20

On retrouve les Allemands de Wolfchant quatre ans après un "Embraced By Fire" qui n'avait pas vraiment fait d'étincelles... Aujourd'hui, ils sortent leur sixiéme album, chez NoiseArt Records, intitulé "Bloodwinter". Alors, à quoi doit-on s'attendre ?

La réponse arrive vite et sans réelle surprise : "Bloodwinter" n'a rien de lumineux. C'est un album qui se révèle être hélas bien mou et sans vigueur. Pour le côté extrême, on peut aussi repasser. On est loin des premiers albums plus accérés et violents du groupe. Dans le cas présent, on a des riffs insipides sans relief, un growl qui n'est vraiment pas extraordinaire et surtout des compositions sans rebondissements. Résultat, les titres s'écoulent et se ressemblent sans nous embarquer à aucun moment bien que la musique soit pourtant épique.

Les compos manquent de dynamisme et on s'ennuie tout au long de l'écoute, notamment durant les titres les plus calmes que sont la ballade "Das Bollwerk" ou "Sehnsucht" qui est vraiment soporifique. Cela ne prend pas et on est même pressé que ça s'arréte... Heureusement, quelques parties de chant clair et le morceau "Am Schlachtfeld" sont plus sympas mais cela ne relève pas le niveau pour autant.

Rien de fameux donc, ce n'est pas avec ce "Bloodwinter" que le groupe fera mouche. C'est devenu un énième combo pagan folk médiocre et qui a tendance à agacer... C'est du vu et revu, mielleux et plat. En bref, ce n'est vraiment pas une réussite !


Nymphadora
Février 2017




"Embraced By Fire"
Note : 10/20

Les Allemands de Wolfchant nous reviennent avec un nouvel album, "Embraced By Fire", avec "Bloody Tales Of Disgraced Lands" (2005) en bonus CD. Depuis la création du groupe en 2003, ils nous ont enchantés avec leur black metal pagan. Un savant mélange de riffs impulsifs et épiques, une dose de virilité sauvage, des mélodies entraînantes dans un climat plutôt sombre et agressif. Mais voilà, avec ce nouvel opus, on est un peu perdu. En effet, le groupe a choisi d'évoluer vers d'autres horizons musicaux... Écoutons donc "Embraced By Fire" pour voir si ce sont de bons ou mauvais changements.

On commence avec une intro nettement plus orchestrée et épique qu’auparavant. Elle se révèle enjouée, trop longue et répétitive. Ensuite, les riffs stridents de "Embraced By Fire" nous interpellent dès les première secondes. Puis, on retrouve le chant black de Lokhi avec celui de Nortwin du groupe Rebellion, membre de Wolfchant depuis "Call Of The Black Winds" en 2011. Les mélodies sont assez banales il faut bien l'avouer mais ce morceau est quand même assez entraînant. "Elements" est bien trop linéaire et sans saveur, la dernière minute est plus intéressante car on retrouve enfin un black metal sombre et plus rapide. On retrouve le côté pagan avec des instruments celtes dans "Turning Into Red", et enfin on a de l'énergie avec des chorus puissants, une musique moins bateau et des parties plus variées. La gaieté est aussi moins présente et cela fait du bien ! Cependant, dommage que le chant black ne soit pas plus mis en avant car cela donne une impression de sous-mix. Le titre "Einsame Watch" n'est pas une réussite... En effet, tout est brouillon et on a une impression bizarre durant tout le morceau, pourtant la composition n'est pas très compliquée, mais même en se concentrant, rien à faire, ce titre est compliqué à comprendre. C'est sans doute dû au mix et à des parties mal agencées. "Autumns Breath" n'apporte rien de nouveau et ce n'est pas bon signe de décrocher d'un morceau avant les première 50 secondes. Le chant, les riffs en surenchère heavy, en bref tout est pareil que sur les autres titres. On retrouve de la musique un poil plus agressive et black pagan sur "Freier Geist" avec Freki du groupe Varg en guest. Cependant, on se lasse vite car il est bien trop répétitif. Et pour finir, "Winters Triumph" est plus rythmé mais rien ne s'en dégage vraiment. Comme pour la plupart des titres, notre attention n'est pas attirée bien longtemps.

Le bonus CD "Bloody Tales Of Disgraced Lands" contenant 13 titres se révèle totalement inutile... Cet album a beaucoup de points négatifs... En effet, à part un titre, le reste est très décevant. Tout d'abord, on retrouve un black metal plus épique que pagan. On a même du mal à parler de black metal, car il n'y a ici que la voix scream qui nous y fait penser. Ensuite, on a l'impression d'entendre le même morceau en boucle encore et encore avec les même riffs et refrains de chant. A la fin, on frôle carrément l'indigestion ! Pour résumer, "Bloody Tales Of Disgraced Lands" n'est pas une réussite. C'est un album plutôt mauvais et fade, avec des bon moments qui sont bien trop rares. Il se révèle plat et sans originalité.


Nymphadora
Mars 2013




"Call Of The Black Winds"
Note : 15/20

Deux ans après l'album "Determined Damnation", les Allemands de Wolfchant sont de retour avec "Call Of The Black Winds", un nouvel opus énergique, épique et mélodique. La pochette est assez typique du pagan metal, avec des corbeaux, un paysage embrumé et une forteresse.

L'album s'ouvre sur "Black Winds Rising", un prélude instrumental rythmé et épique suivi d'un morceau très accrocheur tout à fait dans le même esprit, l'agressivité en plus : "Stormwolves". Le contraste entre le chant black de Lohki et le chant clair de Nortwin est intéressant, même si le chant extrêmement grave de Nortwin peut destabiliser. Le clavier et la guitare sont très présents. C'est donc un début plutôt prometteur. Vient ensuite "Eremit", un titre au rythme plus nerveux, marqué par des variations de rapidité et d'intensité. "Black Fire" est plus agressif, avec une batterie cinglante et un chant black, et la rapidité est de mise là encore. "Naturgewalt" est moins rapide, mais très accrocheur, avec un morceau de guitare sympathique, aux accents folk très audibles. L'intro au clavier de "Heathen Rise" est plutôt originale, le rythme plus lent que sur les titres précédents, sans toutefois manquer de puissance. Avec "Never Will Fall", on revient à un ton plus dur, avec des accents très épiques. "Die Nach Der Woelfe" est dans la même veine, puissant et épique. Changement de registre avec "The Last Farewell", introduit par une guitare sèche tout à fait dans le style ballade, mais pas du meilleur effet. Puis on revient à un son metal, et on a droit à un petit solo de guitare, histoire d'oublier l'impression d'ennui du début du morceau. Le début de "Der Stahl In Meinem Feinde" est plus sombre, puis arrive l'énergie brute, avec des guitares nerveuses, une batterie frénétique et des hurlements gutturaux. Et c'est l'éponyme "Call Of The Black Winds" qui vient clore l'album. Le son est accrocheur, et toujours épique, mais plus froid que sur les autres pistes, empreint d'une intensité particulière. Le final rejoint le style du prélude, assez typé musique de film, et la boucle est bouclée.

En résumé, l'impression générale qui se dégage de cet opus est positive, l'ensemble est cohérent et accrocheur, c'est agréable à écouter, malgré quelques faiblesses, notamment au niveau du chant criard de Lohki, pas toujours très efficace. Tout en réaffirmant son style pagan germanique, Wolfchant a évolué musicalement, développant davantage l'aspect mélodique des compositions, avec un chant clair beaucoup plus présent. Inévitablement, cette évolution en décevra certains, tandis que d'autres y trouveront leur compte.


Brünhild La Viking
Novembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/wolfchantofficial