Winds Of Tragedy saigne encore. Créé en 2021 au Chili par Sergio González Catalán
(chant / guitare / basse / claviers), le musicien fait appel au batteur portugais Emidio Ramos
(Asasara, Rådarna, ex-Dark Oath…) pour enregistrer son premier album l’année suivante,
puis un EP, et enfin "Hating Life", son deuxième album, annoncé pour 2023 chez Tragedy
Productions et Meuse Music Records.
L’album débute avec la mélancolique "Living A Lie", une composition qui laisse quelques
sonorités apaisantes et aériennes nous préparer à cette vague de pessimisme glaciale et
oppressante accompagnée de hurlements bruts. L’atmosphère est lourde, laissant la
rythmique nous écraser pendant que le vocaliste déverse sa rage en étant seulement
interrompu par un break minimaliste, puis un sursaut de rage explose à nouveau avant qu’"I
Choose To Die" ne prenne la suite, couplant noirceur et sonorités lancinantes. Les influences
doom alourdissent la rythmique, permettant aux leads de dévoiler des sonorités dissonantes
entêtantes, puis le son se coupe pour accélérer d’un seul coup, laissant finalement "Hating
Life", le titre éponyme, proposer ses racines old school couplées à une ambiance
majestueuse. Des leads perçants se glissent dans ce nuage impénétrable avant que la
rythmique ne devienne plus agressive et pesante tout en nous menant à "No Reason To Go
On" et son introduction apaisante.
L’ambiance reste tout de même assez morose, et l’arrivée
de la rythmique ne fera qu’accentuer cette tristesse déchirante, même lorsque les
hurlements apparaissent dans le mélange lancinant et entêtant qui deviendra plus énergique
lorsque "Wake Me Up From This Act" débutera, laissant une batterie vive cohabiter avec des
violons mélancoliques. Le morceau reste très constant, puis s’apaisera avant de nous offrir
une fois de plus un sursaut d’énergie morbide avant de laisser place à "Death Love", qui
propose à la fois les mélodies les plus douces ainsi que les parties vocales les plus
oppressantes. Le contraste du morceau le rend fascinant alors que la rythmique nous piétine
en continu, laissant le chant apporter cette touche malsaine brisée par les claviers, mais les
riffs saturés reprennent à nouveau le dessus et c’est en compagnie de leads plus joyeux
qu’ils nous mènent à "Remember We Died", le dernier morceau, qui sonne immédiatement
plus solennel et plus lourd. Avec ses influences funeral doom assombries par les racines
black metal, ce titre est indéniablement le plus oppressant de l’album, même lorsque la
batterie offrira une touche énergique à la rythmique pour nous inonder jusqu’aux derniers
instants.
Avec "Hating Life", Winds Of Tragedy nous offre une tranche d’existence brute et sincère qui
alimente une atmosphère pesante et mélancolique en continu, nous laissant à peine
entrevoir l’espoir dans les éléments les plus doux.
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