Le groupe
Biographie :

Wildpath est un groupe français de speed metal symphonique (tendances power / mélodique). Le groupe allie grosses guitares, chant lyrique, orchestre symphonique et chœurs envoûtants à un rythme effréné. Wildpath est composé de 6 membres : Marjolaine Bernard (chant), Matthias Bouyssou (guitare), Olivier Caron (guitare), Alexis Garsault (clavier), Nicolas Lopes (basse) et Pierre Mahier (batterie). Leur premier album — "Nyx Secrets" — sort au Japon en 2006. Il entre au Top 50 des magasins HMV et se classe dans les 5 révélations metal de l'année. Il est suivi en 2009 par "Non Omnis Moriar". En 2010, le groupe se remet au travail sur un nouvel album : "Underneath". Concilier rock, metal, électro et folk dans un souci constant d'harmonie et d'énergie, c'est le pari tenu pour ce troisième album studio. Wildpath est de retour en 2015 avec un quatrième album, "Disclosure".

Discographie :

2006 : "Nyx Secrets"
2009 : "Non Omnis Moriar"
2011 : "Underneath"
2015 : "Disclosure"


Les chroniques


"Disclosure"
Note : 15/20

Après leur dernier opus en 2011, "Underneath", Wildpath nous revient avec leur nouveau bébé, "Disclosure". Plus de maturité, plus de recherche musicale pour leur quatrième album depuis 2001, et surtout un virement dans leur style symphonique, qui semble se perdre dans quelque chose de plus moderne et différent. Ça déroute les fans, mais bon, ils ne seraient pas les premiers à le faire !

Le design est sobre, teinté de gris, froid. C'est un peu ce qu'on ressent avec l'introduction "Concealed" aux consonances électroniques très différentes de ce que l'on connaît d'eux (du moins ce que j'ai pu entendre personnellement). Un peu longuette, elle ne manque cependant pas de charme et s'attelle très bien pour lancer le premier véritable morceau, "Outcast", qui commence très bien, prometteur, grandiloquent, aux chorus poussés et puis... ça retombe brutalement. Le morceau se repose sur une dynamique plus calme certes, mais c'est surtout le chant qui fait complètement retomber l'entrain, fade, vide, mécanique. Est-ce voulu, couplé à l'absence d'effets dans la voix ? L'effet ne me plaît pas en tout cas. La profondeur instrumentale tranche complètement avec, ça jure. On peut remarquer que la batterie est de façon générale, mixée dans un sens moins "metal", ce qui donne cet aspect moins féerique des morceaux. C'est pas mal aussi, c'est intéressant et mis en relief avec les guitares sur certains passages instrumentaux ! Ils nous parlent d'ailleurs de musiques de films comme influences pour cet album, c'est réussi. Je verrais bien "Disclosure" en bande son de la série actuelle Gotham par exemple, aussi sombre et froide ! Par contre, l'effet de bonne surprise des premiers morceaux s'estompe, et malgré une bonne production, on s’ennuie un peu. Le chant manquant cruellement d'émotion aplatit complètement l'instrumentale qui est pourtant très riche ! J'ai connu une Marjolaine plus expressive, c'est bien dommage ! Sachant que froideur ne rime pas forcément avec aucune émotion non plus et qu'on a l'impression qu'elle récite par cœur sa partition… On retrouve un peu de cet "Underneath" théâtral dans la ballade "Hollow" mais c'est timide.

Mis à part ce point noir (assez important quand même car c'est un instrument mis en avant par rapport au reste, donc il influence le tout !), le travail musical effectué sur cet album est vraiment chouette ! On trouve cette maturité qu'ils se targuent d'avoir gagnée, même si je pense qu'ils auraient pu aller plus loin encore. Mais se lancer comme ça à changer son style n'est pas évident, et ce choix intéressant pourrait les démarquer si la voix principale nous donnait plus de frissons ! Il manque juste ça pour nous enchanter, et nous emmener dans leur univers…


Fianna
Janvier 2015




"Underneath"
Note : 16/20

Troisième album signé chez Brennus des Parisiens du groupe Wildpath, je peux vous dire qu’ils nous gâtent bien avec un digipack contenant deux CDs pour un total de vingt-sept pistes. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Wildpath est un groupe de heavy symphonique metal avec voix féminine. Le chant de Marjolaine possède à la fois un côté lyrique et aussi un côté rock, donnant un rendu pas désagréable du tout. Côté symphonique, ce n’est pas parce que c’est du frenchie que nous ne savons pas produire du grand orchestral.

En effet, cela carbure encore plus que leur album précédent "Non Omnis Moriar", continuant à développer une vraie personnalité au groupe. Il y a vraiment des bonnes grosses parties qui pourraient être prises pour des musiques de films sentant que pas mal de travail a été accompli pour en arriver là. Concernant l’instrumentation guitares et batterie, celle-ci est plus souvent rythmique afin de laisser la place à l’orchestration symphonique. Il est temps maintenant de vous parler des pistes qui m’ont le plus marqué ou tout simplement de celles qui sortent quelque chose de plutôt original. Comme vous vous en doutez, l’introduction est symphonique avec des chœurs qui envoient de la force et de la puissance. Et celles-ci se développent dans "Underneath" où le chant féminin mis en avant (peut-être un peu trop mais là, tout dépend des goûts) commence à présenter une partie de ses intonations. Tout ceci s’enchaîne avec la piste "Dive" continuant à montrer les capacités musicales de Wildpath. La piste suivante "Reviver" part dans une introduction assez amusante musicalement genre comédie musicale plutôt délirante et vous prêtera à sourire en l’écoutant. Mais les gros plus de cette chanson sont les solos de guitares avec de bons effets ainsi que quelques passages au violon possédant un léger côté festif. "The Craft" en plus de ses chœurs forts accompagnant le chant de Marjolaine avec un passage électronique est une de mes pistes préférées me faisant penser par moments à Epica. Un passage indus avec chant masculin s’ajoute sur le pont adhérant bien à la piste même si ce morceau pourrait sembler être un peu décalé pour certains. Et concernant "Anchored", c’est ma deuxième piste préférée car j’apprécie les refrains possédant un certain côté festif au niveau des refrains accompagné de chœurs. La piste nommée tout simplement "X" se retrouve incorporée d’un chant rauque masculin alternant avec le chant féminin. Même si les parties orchestrales sont beaucoup moins présentes, il n’en résulte pas moins une certaine rythmique de guitares bien rapides et bien pêchues avec une force beaucoup plus metal et des mélodies claviers et piano en fond. Elle démontre encore une fois tout le potentiel que possède Wildpath.

Et concernant le deuxième CD, Wildpath nous offre les mêmes pistes mais cette fois-ci uniquement avec la version orchestrale. De mon côté, je trouve que c’est une bonne idée mais je ne sais pas si je l’écouterais plus d’une fois. A réserver aux puristes du groupe où juste ceux qui ne sont pas accrocs aux guitares saturées. Pour en conclure, Wildpath possède de plus en plus d’atouts pour s’imposer dans le monde du metal symphonique féminin. De plus, le groupe risque d’augmenter sa popularité avec cet album possédant une certaine maturité qui pourrait bien se faire remarquer au-delà du territoire français.


JU
Juillet 2011




"Non Omnis Moriar"
Note : 14/20

Avec une introduction de musique classique dans un style plutôt féerique, Wildpath veut nous montrer ce que le groupe a dans le ventre. La deuxième piste démarre dans un style faisant penser largement au groupe Magica (power metal mélodique). Le clavier et les chœurs savent apporter un vrai plus aux guitares et à la batterie qui dégagent un superbe ensemble musical. Par moments, des interludes sont insérés entre deux chansons metal qui sont de vrais moments dignes des plus belles musiques classiques de films. La qualité du travail instrumental se fait bien ressentir et Wildpath a tout pour plaire à ce niveau-là. Piano, violons, orgues et chœurs sont bien présents dans cet univers de metal débarquant des pays féeriques et enchantés. Mais il y a un gros point négatif qui n’est pas des moindres : le chant féminin clair auquel j’ai énormément de mal à accrocher. En effet, je trouve celui-ci plutôt plat et n’arrive pas à se distinguer de l’ensemble musical. J’apprécie plus les pistes toutes confondues qui sont instrumentales et variées alors que le chant semble se répéter dans le même air sur la majorité des chansons. Dommage car celui-ci est bien placé au bon moment de chaque piste mais se fait prendre le dessus par l’instrumentation auquel on attache plus d’attention. Si le chant avait pu se rapprocher d’un chant plus lyrique, alors l’album "Non Omnis Moriar" aurait pu vraiment se distinguer des albums metal à voix féminine. Je le conseille tout de même à ceux qui souhaitent découvrir divers horizons de metal féminin et particulièrement aux fans de Magica et Amberian Dawn. De mon côté, je reste sur Epica et Nightwish à l’époque de la très regrettée Tarja.


JU
Février 2010


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.wildpath-metal.com