Le groupe
Biographie :

White Flame est la réincarnation du rock 'n' roll du 21e siècle. A l’image de leurs prédécesseurs, ce groupe Finlandais fait honneur et rend hommage aux racines du rock, tel que le blues. Sens de la musique, énergie, envie d’atteindre les cimes, voilà ce qui définit ce quartett de qualité. White Flame s’appellait à l’origine White flame Industry, projet né en 2002 de la rencontre entre Anthon le guitariste et Jony le batteur. Ce n’est qu’en 2004, avec l’arrivée de Zacky Night au chant et de Sammye à la basse, que White flame naquit réellement, année de la sortie de leur premier EP intitulé "Reaching The Sky", suivi en 2005 du second EP "The World We Live". 2006 s’avéra une année de changement. Zacky décide de quitter le groupe, Vince prend ses fonctions de chanteur lead au sein de White Flame, et le groupe signe pour deux albums chez le label indépendant North And South. "Yesterday’s News" voit le jour en Août 2007 et "Tour Bus Diaries" en 2009.

Discographie :

2004 : "Reaching The Sky"
2005 : "The World We Live"
2007 : "Yesterday’s News"
2009 : "Tour Bus Diaries"


La chronique


Parlons un peu de la pochette : pro, simple, bien faite, elle donne déjà le ton avant d’avoir écouté le disque, le style  "road trip". La photo de ce bus arrêté devant une boîte de strip-tease, juste en dessous du titre de l’album "Tour Bus Diaries" ne laisse aucune place au doute quant au contenu de cet album. Je reprocherai à cette image de justement trop en dire. Était-il nécessaire d’illustrer le titre de l’album par une image aussi concrète ? N’eut-il pas plutôt valu une qui laisserait planer le mystère, plus abstraite ? Même réflexion en ce qui concerne l’idée du bar à strip-tease, à l’écoute des paroles de cet album, l’accent est très souvent mis sur les femmes (l’amour, le sexe, la dérision). Exemple, extrait du titre Twins : "They gimme pleasure in exciting ways i never could have guessed, my hands are going all over the place … gimme a sister, gimme her twin". Mais la photo étant bien prise, l’indulgence est de mise. Le livret est bien fait, avec toutes les paroles, conçu comme un journal sur lequel on gribouille un peu de tout quand on est distrait, orné de figures dessinées au crayon à papier, ce qui colle tout à fait au titre de l’album. La police est bien choisie, sans fioritures, comme si on avait tout écrit à la main, ce qui est cohérent avec tout le reste. Ce second opus de White Flame nous entraîne dans un road trip exaltant, on peut aisément s’imaginer sillonnant la route 66 en écoutant cet album, c’était l’intention voulue, et cela fait son effet. A ceux qui voudront pleinement profiter de ce disque, je conseillerais de le faire en prenant le métro, ou en voiture, car difficile de plonger totalement dans cet univers allongé confortablement dans son sofa moelleux ! Les 13 titres passent et ne se ressemblent pas, je dis 13, car à cela faut-il ajouter une intro et un interlude intelligemment posés, courts et percutants. Vince a une belle voix, très bien maîtrisée, l’excellent travail des chœurs est à souligner, la guitare n’en fait jamais trop et c’est d’une grande intelligence, car facile de tomber dans l’excès du "guitar heroe" dans ce style de musique. Des instruments peu conventionnels dans ce registre ont été utilisés : saxophone, flûtes, percussions, violons, trombone. La musique n’en ressort que plus riche. Cela donne une vraie couleur à l’album. Mon coup de cœur va à "Certainly Something", très agréable à écouter, avec un magnifique interlude à 2 minutes 30 très bien orchestré, morceau efficace, avec une suite d’accords que certains trouveraient facile, mais qui fait son effet. Un gros oui également pour "Dancin’ With Her Sister". Sur "Shouldn't Been Messin", notons  un côté blues dans les couplets, très agréable et étonnant de profondeur. Sur "Frontrow Girl", White Flame a choisi d’intégrer des sons hip hop, une fois de plus de façon très intelligente et non gênante. "Life We Never Had" est très tendre, très (trop ?) triste, avec un côté Aerosmith (peut-être dû à la voix de Vince qui n’est pas sans rappeler celle de Steven Tyler). "Gone By Tomorrow" est une très jolie composition, dark à souhait (sans laisser entrevoir la moindre tristesse cependant) mais qui se laisse écouter sans effort. On peut même se surprendre à sourire en l’écoutant ce qui détonne fortement avec les paroles. Certains titres m’ont moins convaincue tels que "FU", "Twins" ou encore "No Frozen Angels" qui ne resteront pas dans les annales de ma mémoire de part un cruel manque d’originalité. Au final, malgré une impression de déjà entendu sur quelques titres, "Tour Bus Diaries" a réussi à me convaincre. Le hard-rock remis au goût du jour par White Flame m’a donné envie de monter dans ce bus et de sillonner l’autoroute du rock.


Malicia
Juin 2009


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.whiteflamemusic.com