Le groupe
Biographie :

Whisper Of Death est un groupe originaire d'Ablis, petit village du sud des Yvelines. Le groupe évolue dans un death metal rapide et entraînant, et n'hésite pas à introduire des riffs inspirés de tous les styles extrêmes afin d'élargir ses influences, blast et groove à l'appui. Après plusieurs années à écumer les scènes (Manimal, Pitbulls In The Nursery, Black Bomb Ä, L'Esprit Du Clan) et à manger de la formation (Carte Blanche avec Gojira et le plateau 109 du CRY), Whisper Of Death, ayant acquis une expérience scénique décente, prend le chemin des studios pour enregistrer une première démo : "Désossage" en 2008. Malgré une période creuse en 2009 et 2010, marquée d'une part par le remplacement d'un des cinglés originels (Fred, bassiste) par un cinglé original (Moule, bassiste) mais aussi par le grave accident d’un des guitaristes, fauché par une voiture. Whisper Of Death revient en 2012 avec une nouvelle démo "Epilepsy", enregistrée au Dark Wizard Studio et très bien accueillie par les médias. Le groupe s’éloigne ensuite quelques temps de la scène afin de se concentrer entièrement à l’enregistrement de son premier album : "Noise Of Obstinacy", toujours enregistré / mixé au Dark Wizard Studio par François Ugarte (Pitbulls In The Nursery) et masterisé par Alan Douches de West West Side Music (Nile, Mastodon..), la sortie est prévue pour l’automne 2014.

Discographie :

2008 : "Désossage" (Démo)
2012 : "Epilepsy" (Démo)
2014 : "Noise Of Obstinacy"


Les chroniques


"Noise Of Obstinacy"
Note : 17/20

Ce groupe death metal a pris le "risque" du chant francais sur son album "Noise Of Obstinacy", je souligne ce fait mais c’est anecdotique car il n’y a rien de choquant à chanter en français donc ce n’est pas vraiment un risque qu’a pris le groupe. Le booklet, bien sympathique à regarder, nous offre les paroles, ce qui est plutôt une excellente chose car je peux me pencher dessus évidemment. L’inspiration est franchement malsaine et gore. Chaque morceau est une petite histoire d’horreur saignante qui mêle tripes et meurtres, voire paricide.

Musicalement, on pense à Dying Fetus et compagnie, notamment quand on entend le son de la caisse claire et certaines parties rythmiques. La compo d’ouverture m’attire vers l’univers sale du groupe, j’enfile mon tablier de boucher car je sens que je vais devoir mettre la main à la pâte, si j’ai le droit de participer à leur joyeuse boucherie. Il n’y a pas à dire, le niveau technique est là, c’est même impressionnant, je ne connaissais pas le groupe avant de découvrir le skeud et ce qui me saute aux oreilles, c’est la façon qu’ils ont d’enchaîner les plans, qu’ils soient violents ou plus "slam" comme sur "Cadaveric Discharge". Le groupe ose une grande varieté dans ses rythmes, ce qui éloigne d’office la moindre lassitude qui peut s’installer, comme chez certains groupes de death brutal. "OBF" (open bar de fetus), c’est un peu le film Anthropophagous, avis aux amateurs…le morceau est composé de parties lentes et d’un ou deux riffs bien thrash, je reste médusé par le niveau du groupe, ainsi que par la brutalité de ses textes. Comme quoi, c’est une excellente initiative de les avoir mis dans le booklet ! Il ne faut bien sûr pas prendre les textes au premier degré, de toute façon qui les prendraient au premier degré ?! Pour ma part, ils font revivre une partie littéraire de ma vie qu’était la collection de livres "Gore" des années 80, c’est pourquoi je me délecte tant à lire les paroles de "Noise Of Obstinacy".

Musicalement, tout le monde a compris que Whisper Of Death c’est du death de très haut vol, fortement Dying Fetusé dans ses parties rapides, sans toutefois omettre la "french touch" nécessaire pour que la sauce prenne. L’album est excellent, je suis plus que conquis par chacun des morceaux qui passe. Les 33 minutes de l’album sont un réel plaisir car elles sont gorgées d’idées, de violences et de tripes disséminées. Un album sans concession ! Et comme on peut le voir sur la superbe pochette de ce non moins excellent booklet : c'est en pleine gueule !


Davidnonoise
Octobre 2014




"Epilepsy"
Note : 16/20

Avis aux amateurs de brutalité sans concession, les rednecks d’Ablis sont de retour et en dignes fils spirituels de CorpseGrinder, nous balancent une galette qui aurait pu servir de fond sonore à une pub pour les pastilles Vicks. La fosse du dernier Headbang Contest peut en témoigner, Whisper Of Death dégage une puissance à décorner un bœuf doublée d’un sens scénique massif proche d’un tsunami. Ce n’est donc pas un hasard si les deatheux Yvelinois (à répéter cinq fois sans s’arrêter) ont déjà partagé la scène avec des références comme Manimal, L’Esprit Du Clan et Black Bomb Ä. Fort d’une première démo "Désossage" sortie en 2008 et correctement accueillie par la presse, le combo passe à la vitesse supérieure avec ce trois titres particulièrement bien produit. Oeuvrant comme l’on pouvait s’en douter dans un gore death assumé, "Epilepsy" constitue un agréable carnage, idéal pour le réveil des matins difficiles, efficace pour les soirées post journées de merde, en un mot un anti-dépresseur qui devrait être remboursé par la sécurité sociale. "Cemetery Market" ouvre le bal du blast ; les poumons explosent, les gorges implosent, les peaux se détendent ; refrain imparable aux riffs bulldozer. "Happy Burial" tend vers un "Hammer Smashed Face" modernisé ; ça mitraille aussi bien par la double pédale que par le vocal. Impressionnant mais peut-être pas autant que le dernier morceau, "Cannibalism Airlines" ; tout un programme. D’une fluidité métronomique, le chanteur dépasse les limites du guttural tout en restant audible ; respect. L’évolution de ces trois titres dans la violence sonore est parfaitement juste et finalement plus sérieuse et professionnelle que les lascars voudraient bien le laisser penser. Une production à la hauteur de l’engagement du groupe dans ses compositions ; une intégrité qui ne laisse aucun doute sur l’amour et le respect que le combo porte à ce genre qui a souvent tendance à frôler l’excès. Whisper Of Death peut raisonnablement envisager un avenir musical certain ; un album de même qualité, trouverait son public sans aucun problème.


Braindead
Décembre 2012


Conclusion
L'interview : Jordan & Clément

Le site officiel : www.whisperofdeath.com