Il y a 3 ans, When Nothing Remains nous présentait son deuixième album "Thy Dark Serenity" qui était pas mal du tout et qui était plein de bon sentiments ! Nous voilà en 2016 et badamoum, on découvre "In Memoriam", et là c'est le drame ! En effet, les Suédois nous avaient habitué à beaucoup mieux. Ici, avec ce nouvel album, c'est simple, c'est la grosse deception...

La production est vraiment professionnelle, il n'y a rien à redire dessus, mais le reste nous laisse bien perplexes. Tout d'abord, les guitares ne sont pas du tout percutantes, elles sont bafouées et mises en retrait pour ne servir que de fond bateau sans âme. Et ce n'est que le debut des hostilités car le reste n'est pas non plus fameux, hélas. "Sans âme" est un descriptif que l'on peut employer pour cet opus, cela peut paraître dur mais à l'écoute de tous les titres, nous pourrions mentir mais nous devons nous résoudre à dire la vérité. Les morceaux sonnent tous de la même façon et sont surtout et malheureusement soporifiques. Les parties de clavier et de violon ne sont pas très originales, elles sont omniprésentes et alourdissent le tout, ce qui n'arrange rien... C'est mielleux ("Drowning In Sorrows"), mou et ça manque vraiment de relief ! On subit donc ces 9 titres qui nous paraissent super longs comme "Reunited In The Graves" qui est pourtant le premier de l'album. Avec ses presque onze minutes, il essaye de jouer sur l'émotion mais il est juste niais finalement, ce titre ne donne pas envie d'écouter le reste et on perd le fil dès le début. Les autres morceaux défilent et rien ne se passe, on a l'impression que le temps s’allonge et rien ne vient nous réveiller. On se retrouve avec un "Ghost Story" mignon, un "The Soil In My Heart" super kitch avec une chanteuse et une orchestration vue et revue, pas accrocheur pour un sou, et une outro sans aucun intérêt... Niveau chant, le clair tire son épingle du jeu, avec des parties plus intéressantes, alors que les growls sont comme le reste, mous et sans conviction.

Bon, vous l'aurez compris, "In Memoriam" n'est pas une réussite ! C'est un opus gentillet qui n'a pas grand-chose à offrir et qui sera vite oublié, ce qui est dommage car le groupe n'est pas débutant et a du talent sous le capot.

"Thy Dark Serenity"
Note : 15/20

Depuis 2010, le groupe When Nothing Remains n'a pas chômé et nous propose aujourd'hui son deuxième album "Thy Dark Serenity". On retrouve Johan Ericson (Draconian / Doom:VS) pour des parties de chant clair, et le mix et le mastering de ce nouvel album.

Tout en douceur, une atmosphère poétique et émouvante se construit avec le premier titre "I Forgive You". Le chant clair et chaud est plein d'émotions alors que la voix death grave et posée sert plus l’intensité du morceau. Le clavier ajoute des vagues de mélodies flottantes et aériennes pour créer une belle harmonie avec des riffs de guitare plus directs. Ensuite, "A Ravens Tale" s'écoute les yeux fermés, l'esprit libéré. Il s'agit d'un morceau tout simplement splendide ! "She Died In Autumns Rain" se divise en deux parties très différentes : la première est plus dynamique et épique avec un côté horrifique amené par le clavier, c'est original mais moins accrocheur ; l'autre partie est plus touchante avec du chant clair et death qui se développe dans une ambiance lourde et lente qui prend aux tripes. Aérien et mélancolique, "Wings Of The Withered" nous transporte dans les airs. Cependant, une ou deux minutes en moins auraient évité de sentir la longueur légèrement trop lassante. Orchestré à la perfection, "Thy Dark Serenity" est bien mis en valeur, ce titre est quelque peu trop répétitif mais agréable dans son ensemble. "Like An Angels Funeral" est également un bon titre mais qui ressemble trop aux autres et ainsi ne se détache pas vraiment. Avec une intoduction lourde et triste, "When Heaven Once Fell" retient de suite notre intention. Ce morceau se révèle plus froid et triste avec de superbes lignes symphoniques. La guitare devient hypnotique avec des riffs extrêmement efficaces et beaux. La fin est magnifique et donne la chair de poule, la musique porte le chant clair aérien et sensible. Assurément le meilleur titre de l'album. Le dernier morceau est acoustique avec un chant tout en simplicité et en émotion.

On découvre avec cet album une musique pleine de mélancolie et de splendides ambiances, mais on ressent tout de même un léger manque de diversité entre les titres et un chant clair hélas trop discret.

Nymphadora Juin 2013