Les groupes
Biographie :

Cinq Berlinois ont créé War From A Harlots Mouth fin 2005 début 2006 avec un seul but en tête, réunir toutes leurs influences afin d'en offrir un cocktail plus qu'explosif. Il est impossible de catégoriser cette formation, et après tout, est-ce bien utile ? Une technicité redoutable, un esprit bien hardcore, la brutalité du grind et cette envoûtante touche de jazz... Voilà selon les membres de War From A Harlots Mouth, une légère description de leurs univers.

Burning Skies est né en 2002 de la rencontre de 3 Anglais à la suite des splits de leurs groupes respectifs. L'envie du groupe : faire une musique facile, directe et énergique, en mélangeant hardcore et metal comme le font des groupes comme Lamb Of God, The Red Chord ou autres témoins de cette nouvelle vague de musique venue des Etats-unis.

Discographie :

2010 : Split CD


La chronique


Généralement, quand je reçois des splits ou des compiles, ça me gave, parce que je sais que Itunes va me classer les ziques par artiste et non par titre d’album. Et vu que j’ai la flemme de cliquer sur le bouton pour inverser l’ordre d’apparition des chansons, j’écoute ces splits ou compiles en dilettante. Donc quand j’ai reçu cet EP, j’étais dans un état technologique pas très dispo. Puis en fait, non, Itunes me l’a classé correctement étant donné que les 2 noms de groupe figurent sur toutes les pistes. Pourquoi cela, parce que ce n’est pas un split "comme les autres". D’ailleurs, il devait être plus de 20h quand je l’ai écouté pour la première fois, là, il est presque une heure du matin, et je l’ai écouté 7 fois (en ayant eu le temps de faire d’autres choses, parce que oui, je suis polyvalente).

Pas étonnant quand on se réfère à la forme : 9 chansons d’une moyenne d’une minute 30 (à peu près, tout le monde sait très bien que je supporte pas les chiffres). Et en quoi ce split est-il spécial ? Généralement, quand on (enfin je) écoutais des splits, y avait 5 chansons d’un groupe, et 5 chansons de l’autre. Là, en fait, c’est pas le cas, sur les 9 chansons, les musiciens coopèrent. Je le remarque parce que j’ai identifié les chanteurs réciproques de WFHM et BS, quant aux autres zicos, je ne pourrai pas dire (et la flemme de faire des recherches qui n’aboutiront sûrement pas). Mais ce qu’on peut remarquer, c’est qu’on reconnaît le grind très speed de Burning Skies ("Shitfarmer") et la patte angoissante de WFAHM ("Morbid Engel", "RKD").

Chronique rapide pour un album rapide (je vais essayer, je promets rien). Après plusieurs écoutes (quand j’en étais pas encore arrivée à 7), je me suis précipitée vers un de mes amis fan de WFHM pour lui dire de se procurer ce split. Parce qu’en effet, ce split déchire plutôt pas mal. Beaucoup même. Même si certains morceaux sont très grind ("Shitfarmer" que j’ai cité précédemment), d’autres tirent vers le soft. Chacun sa technique. Et c’est de cette façon que l’on reconnaît l’influence du groupe. Exemple : première piste "The Shape Of Nothing To Come", qui est clairement WFAHM, avec un début en solo de batterie lent, puis une accélération, un passage hardcore, des cris, de la violence, des mid tempo. Enfin, tout ce qui caractérise le hardcore / screamo du WFAHM, instru sur laquelle s’est rajoutée la voix criarde et nasillarde du chanteur de BS. D’ailleurs, ce style angoissant continue aussi sur la deuxième piste, "Monolith".

Donc voilà, pour l’enchaînement des chansons, rien d’exceptionnel (comment se servir de l’ellipse quand on a la flemme d’écrire, bonjour). Puis, puis, il y a "Trife Life", piste qui ne peut que nous faire tous éclater de rire. Ils font une sorte de rap, qui me fait indubitablement penser à l’intro de "Follow The Leader" de Korn, celle-là même récitée par un Fred Durst dans la fleur de l’âge (oui, maintenant, il n’excite plus mes hormones, la vieillesse, que voulez-vous…). Rap et beat box, et paroles des plus stupides "welcome to the bonus track i hope you like this split" (qui est la huitième piste sur 9), mêlant des "suck a BIP" et des "vagina". Et autre blagues, jouant sur le mot Harlot (prostitué, en français dans le texte, et encore, on reste sympa). Petit interlude fort drôle, sur lequel enchaîne la dernière piste "Fighting Dwarves With Keytars", ce qui en dit plutôt long sur l’humour des acolytes… Seul remarque : beaucoup trop court. Alors vous me répondrez que c’est normal, parce que c’est approximativement du grind. Sauf qu’on en veut encore (oui bon d’accord, j’en veux encore). Je suis sous le charme.


ePo
Novembre 2010


Conclusion
Note : 17/20

Les sites officiels :
www.wfahm.com / www.myspace.com/burningskies