Le groupe
Biographie :

Weh est le projet néofolk du Norvégien Erik Evju créé en 2002. Après quelques démos enregistrées en 2002 et 2006, regroupées sous le nom de "Origins" en 2010, Weh a sorti trois albums studio : "En Natt Kom Doed" en 2012, "Folkloren" en 2013 et "Ingenmannsland" en 2015 chez Soulseller Records.

Discographie :

2010 : "Origins" (Compilation)
2012 : "En Natt Kom Doed"
2013 : "Folkloren"
2015 : "Ingenmannsland"


La chronique


Weh est le projet solo de Erik Evju. Projet dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’à présent. Originaire de Norvège, il officie dans ce qui est qualifié de "néofolk". Autant dire que pour moi, totalement perdue dans le milieu black metal depuis bien trop longtemps, ça ne m’inspirait pas d’office grand-chose. Weh a déjà à son actif 5 EPs et deux albums, et a fait une apparition sur une compilation dédiée à Windir ("Valfar, Ein Windir") dont je n’ai aucun souvenir. C’est donc en ignorant totalement ce qui fait la spécificité de Weh que je vais me jeter dans l’arène.

L’album débute sur "Intethet" qui révèle tout de suite la ligne directrice de Weh. Résumé très simplement, ça pourrait être renommé : un homme et sa guitare. Les accords se veulent minimalistes au possible, et les vocaux sont presque parlés plutôt que chantés. Le tout donne une ambiance assez intimiste, qui donnerait envie d’aller se promener dans les bois norvégiens. On ne note pas de changements majeurs sur "The Second Sight" qui continue de nous proposer une musique minimaliste, et un brin mélancolique. C’est à ce moment précis de l’album que j’ai compris qu’il fallait être dans un certain état d’esprit pour l’apprécier à sa juste valeur. Et manifestement, je l’étais car j’ai trouvé ce titre terriblement apaisant. J’avais tout de même une préférence pour la tonalité des vocaux en norvégien du premier titre qui avaient presque réussi à me bercer. Mais le titre suivant, "Old Star Of The North", parviendra sans souci à relever ce défi implicite, me plongeant dans une espèce de bulle mentale que j’aurais du mal à décrire. Il faut également noter la briéveté des morceaux. "The Oath" s’autorisera un moment de bravoure en adoptant un rythme légèrement plus soutenu, et en se risquant à quelques accords de piano. Le tout reste très discret, et l’accent est évidemment mis sur les vocaux et la guitare accoustique. Retour au norvégien avec "Der Lå Et Hav Av Ild". Là encore une fois, la structure du morceau reste globalement la même. C’est un album qui se ressentira ou ne ressentira pas, je ne pense pas qu’il y aura d’opinions mitigées. Ca passe ou ça casse. Avec "Night After Day After Night", on retrouve ces vocaux si particuliers. Un peu hantants même. Impression qui sera d’ailleurs confirmée sur "Ingenmannsland". A ce niveau, j’ai plus eu l’idée qu’on me racontait une histoire autour d’un feu de camp que d’avoir à faire à un album au sens premier du terme. En fait, il y a un potentiel de conteur dans tout ça. Et j’adhère. Simplement. L’album se termine sur "The Great War" qui reste dans la tonalité des autres titres et ne dérive donc pas vraiment des autres. Il s’insère parfaitement dans l’album, et offre un final plutôt agréable.

Que dire de Weh au final ? C’est relaxant et apaisant. Typiquement le genre de musique que j’aimerais écouter plus. Certains reprocheront le côté assez répétitif de l’ensemble, et j’admettrais volontiers cette critique. Pour moi, c’est un album véritablement sensoriel qui emportera ou n’emportera pas. Personnellement, j’ai apprécié et j’ai passé un moment agréable autour d’un feu de camp qui n’existait que dans ma tête. Rien que pour ça, j’approuve entièrement, même si tous ne le feront pas.


Velgbortlivet
Mars 2016


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/weh-139799112731469