Le groupe
Biographie :

Warrant, c’est : 8 millions d’albums vendus à travers le monde, deux albums dans le top 10 du Billboards, 5 hits dans le top 40 du Billboards, et la liste est encore longue ! Aujourd’hui, Warrant est de retour avec un nouvel album hautement attendu, "Rockaholic". Warrant, formé mi-années 80 par Erik Turner et Jerry Dixon, était un des groupes de rock les plus populaires et appréciés fin des années 80 / début des années 90. En 1989 sort leur premier album "Dirty Rotten Filthy Stinking Rich", entré immédiatement dans les charts et considéré depuis comme un classique, grâce à des tubes comme "Down Boys" et des ballades "Sometimes She Cried" et "Heaven". "Cherry Pie", le deuxième album produit par Beau Hill (Alice Cooper, Winger, Ratt et Europe), sort durant l’été 1990. Le succès rencontré dépasse le précédent, et va crescendo avec un "Dog Eat Dog" couronné album d’or. Warrant tourne alors en Europe, à l’occasion des dates du "Monsters Of Rock", dont la tête d’affiche est Iron Maiden. En automne 2008, les membres originels Erik Turner, Jerry Dixon, Joey Allen et Steven Sweet se retrouvent, accompagnés du chanteur Robert Mason (Lynch Mob, Cry Of Love). Après deux ans de composition, Warrant s’entoure du producteur Keith Olsen (Whitesnake, Scorpions, Ozzy Osbourne) et de Pat Regan (Deep Purple, Kiss) au mix pour la réalisation de son nouvel album, "Rockaholic". En Mai 2017, Warrant sort son neuvième album, "Louder Harder Faster".

Discographie :

1989 : "Dirty Rotten Filthy Stinking Rich"
1990 : "Cherry Pie"
1992 : "Dog Eat Dog"
1995 : "Ultraphobic"
1996 : "Belly To Belly"
2001 : "Under The Influence"
2006 : "Born Again"
2011 : "Rockaholic"
2017 : "Louder Harder Faster"


Les chroniques


"Louder Harder Faster"
Note : 13/20

Warrant est un groupe de hard rock / glam formé en 1984 aux Etats-Unis. Il est aujourd’hui composé de Erik Turner et Joey Allen (guitares), Jerry Dixon (basse), Steven Sweet (batterie) et Robert Mason (chant). Leur neuvième album "Louder Harder Faster" est sorti le 12 Mai 2017 chez Frontiers Music. Warrant, tout comme Mötley Crüe, Poison et j’en passe, est le parfait cliché du groupe glam metal américain. Au début jeunes, beaux et menés par l’affriolant Jani Lane à la chevelure blonde peroxydée, le succès – et les filles – leur ont souri, mais les années 90 et 2000 seront dépourvues de paillettes et d’artifices. Le glam se meurt petit à petit, et le charismatique Jani Lane s’enfonce dans les drogues et l’alcool pour finalement en mourir en 2011, à seulement 47 ans. Bien que celui-ci ait déjà été remplacé à maintes reprises dans le passé, "Louder Harder Faster" est le premier album de Warrant depuis la mort de l’ange déchu. Celui-ci marquera-t-il un tournant, ou ne constituera hélas qu’un album de plus dans la carrière du groupe ?

Ça démarre en trombe avec le titre éponyme, qui annonce immédiatement la couleur. On a là du gros hard punchy aux guitares grasses et puissantes. La voix de Mason est en cohésion totale, je dirais même qu’elle est la valeur ajoutée au morceau. Typiquement le genre de musique qu’on s’attend à entendre au festival Harley Davidson et vieilles bagnoles américaines, quelque part entre Great White et Ted Nugent. Au top ! Je suis en revanche moins enthousiaste à l’écoute du second titre "Devil Dancer" qui, malgré sa rythmique cadencée à la basse ronflante, n’a pas l’effet escompté. On l’écoute d’une oreille distraite, pas suffisamment pour s’ennuyer et le trouver mauvais, mais assez pour se rendre compte que ce n’est pas le tube de l’année… C’est un fait qui hélas va caractériser une bonne partie des compositions de cet album. On ne saura pas sur quel pied danser, car on trouvera tel titre d’une terrible banalité, mais notre constat sera mis à mal par tel solo, tel passage réellement intéressant. C’est ainsi tout à fait le cas avec "Devil Dancer", mais également avec "Only Broken Heart" qui rappelle le style et le feeling des danois de D-A-D, mais qui au final tombe dans une certaine redondance où ressort cette impression de déjà-vu. Une nouvelle fois, j’admire le jeu d'Erik Turner et Joey Allen, vétérans du groupe, qui n’ont visiblement rien perdu de leur superbe ! Le reste, cependant, ne suit pas, l’inspiration est aux abonnés absents. Ma déception atteindra son point culminant avec "U In My Life", sentant la ballade à l’eau de rose à des kilomètres à la ronde. Je porte là aussi une attention aiguë sur ce genre de morceau, et celui-ci va briser mes rêves. Le duo piano-voix terriblement linéaire est interrompu par l’entrée fracassante presque comique d’un solo de guitare au son saturé et poussé au maximum censé apporter la touche finale… Pour moi, c’est un raté.

Croyez-moi, je ne dis pas tous ces mots durs par gaieté de cœur, je suis et je serai toujours une fan fidèle de Warrant. Avec "Louder Harder Faster", Warrant s’est planté à moitié. Je dis bien "à moitié" car dans ce brouillard quelques compositions parviennent à se frayer un chemin, comme pour nous prouver que rien n’est jamais perdu. C’est le cas par exemple pour "Music Man" et son petit air à la "Wanted Dead Or Alive" de Bon Jovi. Cette composition tout droit sortie du Far West est très bien faite, tant dans l’instrumentale simple mais couillue que dans le chant de Robert, qui semble être à l’aise comme un poisson dans l’eau. Ce titre est de loin le plus intéressant et plaisant de l’album. Il est suivi de près par "Big Sandy", chanson pêchue et à la dynamique terrible, à l’image des albums d’antan du groupe. Sa courte durée ajoute à son efficacité, un très bon petit rebondissement ! Dans le même genre, le rock punky "The New Rebellion" fait très bien l’affaire et permet lui aussi de faire un peu décoller l’album qui comme on l’a dit, avait tendance à tomber dans la facilité. Il semblerait que Warrant en ait encore à en découdre !

"Louder Harder Faster" est un album mitigé. Il est loin d’être mauvais, car malgré toutes les compositions plates et peu inspirées, on sent le talent et l’infinité de belles choses que pourraient nous offrir Warrant. Une petite poignée de morceaux nous le prouve, et il est tellement dommage que tout l’album n’ait pas bénéficié de cet éclair de génie. C’est un opus à écouter au moins une fois, et quand l’envie nous prend de balancer une bonne dose de hard rock sans trop se poser de questions.


Candice
Janvier 2018




"Rockaholic"
Note : 13,5/20

Chic, un nouvel album de Warrant ! Le premier depuis 2006, c’est qu’ils se sont fait attendre, les bougres ! Ceci dit, pas de pleurnicheries : on nous propose du très alléchant ! Deux ans de compositions, un nouveau chanteur en la personne de Robert Mason (remplaçant ainsi le feu Jani Lane, qui avait quitté ses camarades en 2008 voir si l’herbe était plus verte ailleurs), et un enregistrement d’album tellement bien entouré (grâce à une production signée Keith Olsen et un mix pris en charge par Pat Regan), il n’y a plus qu’à savourer !

Et quel régal ! Warrant nous revient ici au meilleur de sa forme, à l’image du phénomène qu’il représentait durant les grandes années du glam rock… Ca, c’est ce que j’aurais désiré dire, en fait. J’aurais tellement aimé me retrouver avec un nouvel album duquel je ne me serais plus détachée ! Warrant, quoi ! A la place, je me retrouve avec quoi ? Un bon disque de hard FM ! Un bon disque, sans fioriture, conduisant directement l’auditeur là où il souhaite l’emmener : en plein cœur d’une sincérité toujours palpable de la part des loubards quant il s’agit de composer dans le style qu’ils maîtrisent le mieux… et qui les prend toujours aux tripes ! Ca sent bon la laque et la bière ; ça fait remuer la tête (au minimum), le duo l’intense "Show Must Go On" / "Cocaine Freight Train" et son harmonica en particulier, sans oublier pour autant le "Candy Man" soutenu de fin d’album, ou "Sex Ain’t Love"… Vous l’aurez compris : j’ai passé du bon temps avec pas mal de ces nouvelles compositions ! De plus, il n’y a pas à charrier, Robert Mason se débrouille vraiment bien derrière le micro, avec sa voix éraillée et tellement, ô tellement typique de ce que l’on entend généralement dans les groupes officiant dans un même style. Typique, certes, mais appréciable (ô combien appréciable) ! Il y a en effet pas mal de bons éléments dans ce "Rockaholic" (on l’attendait, ce titre, n’est-ce pas ?). Malheureusement, pour des hits présents en un nombre tout de même négligeable, les baisses de régime prédominent. Quand on parle de Warrant, on a tendance à dire qu’il fait partie des incontournables du genre, d’un classique, donc.

Donc comment définir la plupart des morceaux ici ? "Classiques", oui. Dans un sens moins honorable, ceci dit. "Rockaholic"’ permet de passer un moment plutôt sympathique, mais ni impératif, ni inspiré pour autant. Inutile de préciser –je le fais tout de même, tant pis– que l’on n’échappe fatalement pas non plus aux célébrissimes ballades, pour le meilleur et pour le pire. Là encore, s’il y a du "pas trop mal", il y a du tellement sirupeux que l’on aurait préféré ne pas plonger la tête la première dans cette mélasse. Je veux effectivement parler de "Home". J’ai donc savouré un album en demi-teinte, à la fois plaisant et anecdotique. L’explosion de saveurs n’a pas répondu présente cette fois-ci. Tant pis.


Gloomy
Août 2011


Conclusion
Le site officiel : www.warrantrocks.com