Le groupe
Biographie :

Warfuck est un power duo de grindcore de Lyon. Depuis leurs débuts en 2011, trois albums ont vu le jour : "The Weak & the Wicked" (2012), " Neantification" (2013) et "This Was Supposed To Be Fun" (2018). Entraînés par des influences comme le rock / metal des 90’s, le punk et la scène extrême suédoise, leurs intentions sont simples : jouer de la musique rapide et tout donner sur scène.

Discographie :

2012 : "The Weak And The Wicked"
2013 : "Neantification"
2018 : "This Was Supposed To Be Fun"


La chronique


Amis qui pensaient avoir déjà tout vu et tout entendu niveau grind (coucou moi), mettez vos préjugés à la con de côté et venez jouir de tous vos organes sur un groupe dont j’ignorais l’existence et qui vient de Lyon : Warfuck. Putain, comment ai-je pu passer à côté d’une telle bombe ?! Deux mecs qui sont passés par l’Obscene Extreme Festival, le Bloodshed Fest ou encore le Grind The Nazi Scum, et qui ont tourné avec du pur gratin tel Whoresnation, Chiens, Unsu ou Fubar. Aujourd’hui, on passe à la vitesse supérieure avec cet excellentissime "This Was Supposed To Be Fun", enregistré et mixé par Serge Spiga (Cephalic Carnage, Monolord, Grinding Delemont Festival, Electric Wizard…), masterisé par Dan Swanö et sorti chez LIXIVIAT Records. Bref, branchez bien vos oreilles, vous allez prendre cher mes loulous.

Clairement, je ne m’attendais pas à une telle raclée. "Encore deux mecs qui font péniblement du grind dans leur cave" osais-je penser… Mais non, ce duo guitare batterie déploie une énergie gargantuesque, et il serait presque dommage de résumer celle-ci aux meilleurs moments de Nasum par exemple. Contrairement à beaucoup de groupes de grind, ces types offrent une réelle volonté de bien faire les choses, pas du tout en mode crade justement, il y a là une envie de nous faire partager ce qu’ils aiment, et bordel, ça serait insultant de limiter cela au grind.

Si l’on prend la seconde moitié de "Ni Rouge Ni Bleu", bordel, quelle violence, les riffs partent dans du death, voire du technical death façon Nile (bon d’accord, j’exagère peut-être un peu, tellement j’adore). Le morceau suivant, "Sous L’Eau", traverse tous les rythmes, du haut de ses deux minutes et trente-trois secondes, nous offrant ainsi des instants plus crust, bien gouvernés par une batterie sans pitié. Parfois, on ne sait pas trop ce que c’est, mais on reste juste bouche bée tellement on est envoûté, comme sur "Dopamine & Frustration". De toute façon, même lorsqu’on a droit à du grind garanti 100% gluten free, ça se passe à une telle vitesse qu’on en a vraiment pour son argent, comme en témoignent les quarante-huit secondes de "Mastodon & Martyr", dont la fin nous réserve une petite surprise bien orgasmique.

On continue sur les points positifs avec le chant, parfaitement assuré par Nik le gratteux, et dont les back vocals reviennent à Mak, le batteur. On est ici sur quelque chose de plus classique mais totalement réussi. Même si parfois un peu écrasé par une déferlante d’instru qui frise la perfection, le chant se veut très lourd, incisif, bourré de hargne et parfois proche de la belle époque des Rotten Sound ou encore Napalm Death. Finalement, ce qui traduit le mieux la qualité des voix, c’est qu’on a en fait peu de choses à en dire, tant elles sont exemptes de tout reproche.

Bref, ça faisait longtemps que je n’avais pas pris une telle fessée grindesque. On pourrait encore longuement s’étaler sur ce très bel artwork, sur "A Grain Of Sand" feat. Kubine – Self Deconstruction ou encore sur la très belle tournée à venir (avec des passages au Japon et en Russie notamment), mais je crois qu’il est temps de laisser la musique s’exprimer. Comme ils le disent eux-mêmes : "Prepare for grinding ear rape".


Grouge
Mai 2018


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.warfuckgrindcore.com