Pensez à reprendre votre souffle avant que Walking Corpse ne frappe ! Créé en Suède en
2017 par Henrik Blomqvist (chant), Fredrik Rojas (guitare, Dead Existence) et Magnus
Dahlin (batterie), le groupe annonce après deux sorties indépendantes sa signature chez
Transcending Obscurity Records, ainsi que "Our Hands, Your Throat", son deuxième
album.
L’album démarre dans la tradition du grindcore avec "Dreamflesh Navigator", un premier titre
court et abrasif qui place des riffs agressifs à vive allure. Les hurlements rejoignent bien vite
le mélange old school en lui apportant des touches tout aussi sauvages, tout comme sur
"Born In Hell" qui, bien que plus longue, s’offre un mélange de blast ravageur et de
dissonance oppressante. La fureur semble ne jamais redescendre au sein du trio, même
lorsque des passages plus groovy apparaissent, puis c’est avec un cri de terreur que "Our
Hands, Your Throat" nous accueille, laissant les patterns explosifs se succéder pour créer
une composition efficace mais incontrôlable. Le titre nous accorde un court instant de répit,
puis "The Wheel" vient piocher dans les racines les plus accrocheuses du style pour placer
ses riffs presque enjoués, auxquels succèdent une véritable tornade de violence, avec tout
de même ses pointes de complexité dans la lourdeur. Le morceau va ralentir, nous écraser,
puis finalement laisser "Brainworm" débarquer à toute allure, en nous donnant une furieuse
envie de laisser la violence nous envahir avant de laisser la lancinante "Falling Through A
World Of Wounds" offrir une pointe de mélancolie suivie d’une torpeur saturée étouffante.
La
double pédale refera bien vite son apparition pour dynamiser le morceau qui gardera ses
touches de noirceur, mais qui s’abandonne à nouveau à la furie sur "Malediction", composition
courte mais très nerveuse avec une légère accalmie avant la fin. Le groupe continue sur "The
Last Laugh", faisant se rencontrer une rythmique déchirante avec des hurlements bestiaux,
puis c’est avec des riffs saccadés que "Nothing Grows Here" profitera de sa longueur pour
alterner oppression macabre avec des parties beaucoup plus éclatantes et intenses. L’album
s’approche de la fin avec "Forever Sleep", véritable ouragan de rage brute qui démarre et
s’arrête à toute allure, puis c’est "Eye Of An Angry God" qui hérite de la lourde tâche qu’est la
conclusion de l’opus avec une sorte de progression dans la violence allant de lourdeur à
folie pure et simple.
Walking Corpse sait bien évidemment faire du grindcore bête et méchant, mais on
remarque sans mal que "Our Hands, Your Throat" contient également des éléments beaucoup
plus réfléchis, faisant par exemple de la lourdeur un atout de poids.
|
|