Aujourd'hui, on dit MERDE au confinement et on file sur la Côte d'Azur, et plus précisément du côté de Marseille, pour découvrir (ou redécouvrir) Wake The Dead, groupe mixant HxC et post-hardcore, avec quelques notes de metalcore plus mélodiques. Ce quatrième album réunit un tout nouveau line-up, puisqu'on a droit à deux nouvelles têtes, au micro et à la batterie.

La conséquence est sans doute une musique un peu plus agressive, tout en conservant des bases modernes et surtout très mélodiques. L'album a été produit par Florent Salfati, chez Homeless Records (Landmvrks, Horned, Wolfpack, Stray from the Path...). Notons enfin que pas moins de sept labels ont participé à sa production : APB Records, Burdigala Records, Engineer Records, Eternalis Records, Shield Recordings, Sleepy Dog Records et We Are Sharks Records... Rien que ça ouais !

Musicalement, Wake The Dead pioche vraiment dans de nombreux styles, allant du néo au hardcore, pour y puiser différentes rythmiques, tantôt lentes, tantôt rapides. Ainsi, "Giving Up" débute lentement, avant de partir vers un délire plus rapide, plus punk. "An Eye For An Eye" est plus metalcore, avec quelques back vocals qui résonnent plus HxC (j'aurais aimé en voir un peu plus, mais passons). On trouve aussi un morceau plus atmosphérique, presque posé, "Lone Wolf", dont l'ambiance vient calmer le rythme, au milieu de l'album. Les deux derniers morceaux sont plus violents, avec des riffs plus lourds et une voix légèrement plus hurlée.

Finalement, Wake The Dead propose une musique très éclectique, moderne, puissante et variée à la fois. Naviguant au sein de divers horizons, mon seul reproche sera sans doute une originalité un peu en deçà de ce que je peux écouter habituellement, mais l'ensemble mérite tout de même une écoute attentive.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas écouté de bon punk hardcore français, et je remercie d'avance Wake The Dead pour cela. Venu de Marseille, ce groupe a beaucoup misé sur la production maison et de nombreux concerts à travers le monde, en compagnie de formations telles que No Turning Back, Tagada Jones, Burning Heads, Guerilla Poubelle, No Use For A Name, Birds In Row, Death By Stereo etc... Les voici aujourd'hui avec leur deuxième album, "Under The Mask", après l'arrivée en 2012 au chant de César et de Hugues à la batterie.

Dès les premières notes, on sent tout de suite les influences, plutôt anglo-saxonnes, de groupes comme Comeback Kid, Verse, Have Heart, More Than Life ou encore Defeater. Personnellement, dans un style proche mais légèrement différent, j'ai toujours eu une petite préférence pour Anti-Flag, mais nos amis Marseillais sont bien trop hardcore pour cela. En effet, leur côté enragé frappe immédiatement, la voix se veut bien plus tranchante que dans bon nombre de formations du même style, on sent une forte volonté de pousser un cri de colère, bien accompagné par quelques back vocals appréciables.

Un peu à la manière de groupes comme Backtrack, H2O ou All Out War, leur musique semble plutôt orientée vers le live, l'ambiance des concerts et l'envie d'entrainer le public dans cette belle aventure. D'ailleurs, l'arrivée sur le label allemand Demons Run Amok (Get The Shot, 50 Lions, All For Nothing...) est plutôt une bonne nouvelle pour eux, qui entameront une tournée à Cuba début 2017. Si je devais formuler un mini reproche, ça serait peut-être à propos des riffs parfois un peu trop mélodiques à mon goût, mais bon, il en faut pour tous les styles après tout, c'est peut-être aussi ce qui fait l'originalité de leur style.

On souhaite donc à Wake The Dead plein de bonnes choses pour la suite, en espérant les croiser sur notre route très prochainement.

Wake The Dead, après un premier album très bon, nous sort un EP six titres sous le nom de "Meaningless Expectations". Nos Marseillais continuent à nous livrer un hardcore moderne à la sauce d’un Comback Kid ou d’un Nine Eleven. On le ressent dès les premières notes de cet EP, une musique intense, mélodique sur un fond de hardcore qui met bien la patate.

On commence la galette avec le titre "Mon Rêve Familier" qui débute sur des belles mélodies et sur des chants bien ancrés, rageurs et clairs à la fois, cette chanson commence en douceur pour partir sur une musique rapide et intense. Dès le début, Wake The Dead affiche toujours un style direct et poignant qui fait mouche tellement c’est bien pratiqué. La seconde plage, "Reaching The Sky", est toujours dans la même veine, c’est-à-dire un mix de mélodie, de hardcore toujours aussi bon. "Bathed In Shadows" explore le côté rageur et rapide du groupe, une grande claque avec un petit break au milieu de la chanson pour repartir sur un hardcore mélodique et moderne des plus tranchants. "Sweet Words Fuck Your Throat" met en avant plutôt le chant et les chœurs de Wake The Dead avec une chanson qui monte en intensité. En écoutant "Meaningless Expectations", on se rend compte que les Marseillais ont progressé dans leur musique, c’est beaucoup plus intense, frais, incisif et au niveau production c’est largement mieux aussi, les instruments sonnent tous d’une très bonne façon. La conclusion arrive avec "As Swallows" qui est dans le même registre que les autres chansons, de la violence avec des bonnes mélodies et un tempo toujours aussi rapide. Les tracks se suivent et ne se ressemblent pas, ce qui fait la qualité de cet opus. Après hélas, il ne s’agit que d’un six titres qui atteint à peine 16 minutes, mais c’est vraiment pinailler. Bien au contraire, cela montre que le groupe pratique une musique directe et franche. En plus vous aurez droit à un bel artwork et un beau vinyle rouge pour un prix abordable alors pourquoi se priver de ce bijou ?

Pour conclure, Wake The Dead fait partie de ces groupes qui savent évoluer en ne pondant pas toujours les mêmes chansons. Vous prendrez une énorme claque en l’écoutant, de l’intensité, de la violence, de la mélodie mélangées à un son moderne, tout est là.

"The Things We Can't Forget"
Note : 14/20

Wake The Dead est un groupe de punk hardcore provenant de Marseille. Ils sortent un album intitulé "The Things We Can't Forget". Le nom de ce groupe vous dit certainement quelque chose, on parle bien du second album de Comeback Kid. Sans écouter ce CD, on sait déjà qui a influencé ce groupe. Cet opus va-t-il réveiller les morts ? Ils vont se mettre à marcher peut-être, on le saura après l’écoute de "The Things We Can't Forget".

L’album commence par un titre certes classique mais ravageur, un mélange de punk et de hardcore, un mix entre mélodie et hargne. Les riffs et le tempo sonnent un peu cheap, mais ils sont tout de même très soignés, en plus la voix et les chœurs sont en harmonie avec le style de musique proposé. Les titres suivants sont dans la même lignée, ils s’enchaînent sans temps mort, Wake The Dead ne souffle jamais. On appréciera fortement les chœurs de "From Love To Hate", "You Say". Au niveau musical on reste dans du punk hardcore, mais on distingue que le groupe a de la technique, surtout sur le titre "Sick And Bored" avec son solo des plus parfaits. Le titre "Playing Suicide" se différencie par ses lignes de basse, elles apportent de la puissance à la chanson. Le bémol de l’album c’est que les chansons se suivent et se ressemblent un peu trop, mais le groupe existe depuis un an et demi à peine et ils nous pondent déjà une musique de bonne qualité. Cet opus est très rapide dans une ambiance très punk hardcore notamment avec les titres "Still Alive", "Change Your Mind" tandis que certaines chansons mélangent tempo rapide et lent comme "This Music", "Dinosaurs With Guns", "Brotherhood". Wake The Dead conclut l’album avec "Erin", un excellent titre qui mélange lui aussi mélodie et rage, il clôt "The Things We Can't Forget" avec brio.

Wake The Dead a réalisé un très bon album, rapide, mélodique et très bien joué. Cet opus est conseillé pour tous les fans de Comeback Kid, Strike Anywhere. La musique du groupe est incisive, l’album n’a pas de temps mort, on ne s’ennuie pas. Le seul bémol du disque, c’est que les chansons se ressemblent un peu trop, mais vu le talent du groupe, Wake The Dead ne peut que s’améliorer.

Joe D Suffer Juillet 2011