Le groupe
Biographie :

Vision Divine est un groupe né en 1998 sur une idée d’Olaf Thörsen (Labÿrinth), composé entre autres de Fabio Lione, l’excellent chanteur de Rhapsody, pour la sortie des albums : "Vision Divine" et "Send Me An Angel". En 2004, Michele Luppi remplace Fabio Lione pour les albums "Stream Of Consciousness", "The Perfect Machine" et "The 25th Hour". Le groupe a annoncé le 28 Mai 2008 le retour de Fabio Lione et l'album "9 Degrees West Of The Moon" est sorti en 2009. Il est suivi de "Destination Set To Nowhere" sorti en Septembre 2012 chez earMusic / Edel Group Records. En 2018, Ivan Giannini arrive comme nouveau chanteur et "When All The Heroes Are Dead" sort en Octobre 2019 chez Scarlet Records.

Discographie :

1999 : "Vision Divine"
2002 : "Send Me An Angel"
2004 : "Stream Of Consciousness"
2005 : "The Perfect Machine"
2007 : "The 25th Hour"
2009 : "9 Degrees West Of The Moon"
2012 : "Destination Set To Nowhere"
2019 : "When All The Heroes Are Dead"


Les chroniques


"When All The Heroes Are Dead"
Note : 17/20

Démarré comme un projet solo d’Olaf Thörsen en 1999, nous voici donc 20 ans plus tard avec le huitième album du groupe, qui en est maintenant un à part entière depuis plusieurs années. Ayant connu son lot de chanteurs, "When All The Heroes Are Dead" marque le départ de Michele Luppi et l’arrivée d’Ivan Giannini (Derdian). Thorsen a toujours eu l’oreille pour dénicher des chanteurs du même acabit, donnant ainsi à son groupe une continuité au niveau vocal. Car musicalement, se sont certes les guitares de Thörsen qui sont mises de l’avant.

La ligne est bien mince entre la musique de Vision Divine et Labÿrinth. En effet, il est facile d’entendre les similitudes entre les deux groupes de Thörsen, à la différence peut-être que VD porte plus du côté metal mélodique à saveur progressive et que Labÿrinth demeure avant tout une formation traditionnellement de power metal. Du coup, VD s’approche plus d’un groupe comme Serenity, par exemple. Malgré tout, je ne trouve pas cela désagréable d’entendre des passages ultra rapide typiquement power metal italien, comme dans l’excellent simple "3 Men Walk On The Moon" et sa furieuse batterie à la double caisse déchaînée, les claviers et les guitares y allant d’une dance endiablée, l’accélérateur au tapis.

Je trouve cela remarquable que Thörsen parvienne encore à produire autant de musique, que ce soit avec son groupe principal qu’avec Vision Divine. C'est encore plus surprenant d'autant que, selon moi, Labÿrinth se cherche et tente de renouer avec le succès du passé, et que Vision Divine ne fait que s’améliorer avec le temps, album après album. Côté production, disons seulement que le Italiens ne déçoivent pas. Le son est riche, avec une profondeur qui ne lésine pas sur la basse (trop souvent oubliée à mon goût dans le metal) et avec des ambiances modernes venant des claviers, sans pour autant alourdir le son. Je ne reviendrai pas sur les guitares de Thörsen, mais mentionnerai au détour qu’il possède une tonalité que j’adore, qui lui est propre. Vocalement, comme le mentionnais en début de chronique, Giannini fait un solide boulot, rappelant au passage Luppi sans pour autant ne faire que l’imiter.

C’est donc avec joie que je vous confirme que Vision Divine ne s’essouffle pas d’un iota et que le groupe a clairement sa place dans le monde du power metal.


Mathieu
Janvier 2020




"Destination Set To Nowhere"
Note : 15/20

Avec un nom comme ça, la messe est dite ! Juges plutôt, ô mon bon ami lecteur : le gratteux à l’origine du projet n’est autre qu’Olaf Thorsen (Labytrinth) et le vocaliste l’ayant rejoint est un illustre inconnu, un Italien au doux nom de Fabio Lione qui officie dans des combos aussi obscurs que Rhapsody Of Fire, Labyrinth, Ayreon, ou Athena, tout en ayant tourné au micro de Kamelot. Donc, il est de notoriété publique que les Italiens de Vision Divine envoient du son heavy prog bien senti depuis des années, et ce n’est pas ce premier skeud signé chez EarMusic qui va démentir la qualité des compos du groupe. Bien au contraire, Elmer (et oui, je me sens l’âme d’un poète ce soir).

Pour marquer le coup, je m’ouvre cette étrange nouveauté, une Leffe dite "Royale"… Etrange.

Mais, comme ma bière, le skeud se rèvéle très rafraichissant et invenitf à la fois, combinant ces entraînantes mélodies au synthé / gratte que le groupe manie déjà de main de maître avec une volonté non pas d’adoucir les compos mais de les rendre plus accessible, notez bien la nuance. Et oui, comme justement Kamelot qui livrait sur "Ghost Opera" un condensé du savoir faire heavy prog du genre, les Vision Divine offrent ici un skeud rempli de savoir-faire et de volonté à toute épreuve, tout en ne fléchissant jamais le ton. Evidemment, les compos sont de haute volée, et les grattes sont en acrobatie constante une fois de plus et c’est toujours super agréable de se rendre compte de l’élitisme du genre en de pareilles circonstances.

Si les compos sont vraiment calibrées niveau mélodies, les passages où le groupe envoit du bois ne sont pas oubliés non plus ("The Lighthouse", "Here We Die") arrivant à tenir l’auditeur dans la montée de la vague en perpétuelle ascension. Un skeud très sympa qui arrive au bon moment pour rappeler à tous comme le heavy prog n’est pas seulement une musique pour gothopouffes en manque mais également une zic pour zicos avertis. A écouter pour les adeptes du genre, sans détour !


Groumphillator
Octobre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.visiondivine.com