Il n’y a rien de nouveau à ce que des groupes utilisent un gimmick pour promouvoir leur musique. L’on a qu’à penser à DragonForce, Lost Horizon, Warkings, Bal-Sagoth ou bien Lordi pour réaliser que c’est une méthode qui peut s’avérer efficace. Le tout peut s’avérer risqué par contre lorsqu’il est question de power metal, les concepts étant souvent farfelus, mais rendus par des groupes qui se prennent au sérieux. Je ne sais pas ce qu’en penseront les gars de Victorius, mais pour moi, tout comme le fait Nanowar Of Steel, je crois qu’il est possible de se prendre au sérieux tout en étant complètement ridicule dans le bon sens du terme.

Sans entrer dans les détails à n’en plus finir, disons simplement que ce nouvel album du groupe raconte les péripéties vécues entre les "Dinogods" et les "Space Ninjas" (honnêtement, difficile de faire mieux je crois ! *fin du mode ironique*). Cette histoire se déroule donc sous 12 morceaux pour près de 47 minutes de power metal rapide, déjanté, aux refrains glorieux. Une fois que l’on met un peu de côté toute cette approche théâtrale, l’on a derrière le rideau un groupe qui livre tout de même un solide album de power metal. Tous les éléments typiques du genre sont en place, que ce soit les guitares ultra rapides, la section rythmique endiablée ou bien les refrains épiques à tout casser.

Il serait malhonnête de ne pas laisser une chance à cet album sous le seul prétexte que celui-ci est basé sur un concept complètement étrange. En effet, sans être aussi bizarre que Victorius, Helloween possédait également son lot de pièces humoristiques, et cela ne les a pas empêchés d’être parmi les plus grands du genre. La démarche artistique de Victorius peut être critiquée, n’en demeure pas moins que la qualité de leur musique est indéniable.

Rhapsody furent les premiers à mettre au monde le "hollywood metal" et maintenant qu’ils ont perdu un peu de la passion des débuts, je crois que l’on peut compter sur Victorius pour promouvoir ce genre de metal proche des trames sonores de films.