Et si Blind Guardian et Elvenking avaient eu un enfant ensemble, quel résultat cela aurait-il donné ? Vexillum en aurait sans doute été le rejeton. L’Italie possède une solide histoire en ce qui a trait au power metal, autant dans sa forme plus traditionnelle que dans l’ensemble des sous-genres, incluant le folk metal.

Le quatrième album du groupe démarre de manière fort ambitieuse avec la pièce "Enlight The Bivouac" qui, du long de ses 11 minutes, s’avère le parfait échantillon de ce que sera le reste de l’album, avoisinant tout de même les 1 heure 4 minutes. Principalement axé sur les influences folk metal, Vexillum ne se gêne pas pour y aller de pièces de power metal pur, parfois complexe également comme en témoigne l’éponyme "When Good Men Go To War". Appuyées par une production puissante et claire, les guitares sont mises de l’avant tout autant que la voix. Ajoutez à cela des orchestrations folk bien réussies et vous avez en main un album de haut niveau. Par contre, au-delà des louanges, proposer un album plutôt long s’avère un risque et certains morceaux, surtout lorsque le rythme ralentit, tombent plutôt à plat. Par contre, ces moments sont rares et dans l’ensemble, la cohésion au niveau de la qualité est au rendez-vous.

Je mentionnais d’entrée de jeu que Vexillum s’inspirait librement de Blind Guardian et d’Elvenking. Cela s’avère évident à l’écoute des couplets de "Sons Of A Wolf" qui semblent être pratiquement un copier-coller de "Valhalla" de la troupe allemande. C’en est même plutôt bluffant. Et que dire du refrain de "Voluntary Slaves Army" qui semble tout droit sortir du répertoire de Edguy ? Ces similarités sont la plupart du temps le fruit du hasard, mais disons que l’oreille aguerrie d’un vrai amateur de metal sera titillée par ces similitudes. Vocalement, Dario Vallesi possède un timbre de voix fort similaire à celui de Damna d’Elvenking. Je me suis même permis une petite vérification pour être bien certain que ce n’était l’unique et même personne.

Le power metal italien est en grande santé grâce au retour en force de groupes comme Labyrinth, et Vexilum s’assure de tenir bien haut le flambeau.