Présenté comme du grindcore, Vermin Womb possède un son dégueulasse au niveau des guitares, ce qui rend l’écoute un peu compliquée. Les 6 titres de l'EP ne sont pas une partie de plaisir à se mettre dans les oreilles, toujours la faute à ce maudit mix de grattes infecte. Pas facile de passer outre mais il va falloir se forcer, garçon !

Le grind évoqué dans la bio n’est pas franchement ce qui domine dans ce disque, je pencherais un peu plus vers du death saupoudré de grind. Une fois de plus, je ne tombe pas sur une originalité bouleversante, ni sur des compos trépidantes. La pochette qui représente quatre crânes, en regardant bien, fera partie avec un groupe précédemment chroniqué de mon top five des artworks les plus moches que j’ai pu rencontrer. Musicalement, c’est le fouillis complet à cause de cette prod' désastreuse. Les compos en elles-mêmes n’ont rien de terrible et passent rapidement inaperçues, elles défilent sans que je ne retienne le moindre plan, ni le moindre riff. Le chant sature vite mes enceintes, alors avec la gratte en prime, c’est rapidement la blasitude totale. La basse… Ah il y a une basse ? Bon, la batterie est peut-être le seul côté positif du mix final, et le seul instrument qui me fait penser que les rythmiques grind sont présentes, par contre elle est bordélique elle aussi. Dans ce capharnaüm auditif, je me réjouis rapidement en pensant qu’il ne reste plus qu’un titre à écouter, c’est pour dire mon emballement pour le skeud.

Je ne mettrai pas ça sur le compte de la structure des compos mais plutôt sur la production qui laisse carrément à désirer. Tout est un peu fait à l’arrache et peut-être, je dis bien peut-être, que si Vermin Worm avait bénéficié d’un rendu plus acceptable, l’ensemble de ce premier disque aurait sonné de bien meilleure façon. Pas de réel poutrage, ni de réel intérêt, rien ne se démarque vraiment des 6 titres que contient "Permanence". La prod' est du sous-Insect Warfare (surtout la batterie qui a le même son). L’écoute du disque est gratuite sur le Bandcamp du groupe, alors le mieux est d’aller se forger soi-même son idée. Moi c’est fait.