Après une absence longue de deux ans, les Montpellierains de Verdun sont de retour avec un split quatre titres sorti en Novembre dernier sur le label normand Cold Dark Matter Records. Fondé en 2010, le groupe dont le nom évoque la bataille la plus meurtrière de la grande guerre possède d'ores et déjà deux LPs et un EP à son actif.

Dès les premières notes du morceau "Narconaut" qui ouvre les hostilités, le professionnalisme de ses membres apparaît comme une évidence. Fidèles à leurs racines, les Français évoluent toujours dans le même registre doom / sludge, leur style se rapprochant notamment d’un autre groupe hexagonal désormais renommé du nom d’Aluk Todolo. Son saturé, voix rauque façon crossover, riffs monolithiques et atmosphère post-apocalyptique sont au programme de ce nouveau titre qui bénéficie en outre d’une production aux petits oignons. Dans la foulée, le groupe enchaîne sur une reprise plutôt inattendue des dieux du death métal floridien Morbid Angel. En l’occurrence, il s’agit du morceau "Dawn Of The Angry" qui figure sur leur album de 1995, "Domination". Même si j’ai une préférence pour le morceau original, la version de Verdun est plutôt intéressante et gagne à être découverte, le tempo plutôt ralenti rajouant une dimension mélancolique et dépressive qui était absente du titre composé par Morbid Angel.

Dans un deuxième temps, les Américains d’Old Iron prennent le relais. Fondé en 2011, le trio évolue dans un style similaire, entre doom et sludge. Les bûcherons de Seattle ouvrent le bal avec un morceau ultra heavy et hypnotique, évoquant ce qui se fait de mieux dans le genre : "Planetesimal". Assez proche de celle des Britons de Conan, leur musique n’est pas non plus très éloignée de celle de Verdun. En guise de point final, les Américains proposent un deuxième titre nettement plus mid-tempo voire carrément planant réhaussé par quelques arrangements typiquement heavy metal.

Enfin, il faut signaler un artwork de qualité évoquant plus que jamais l’univers de la science-fiction des années 70 dans l’esprit de Philippe Druillet. Indispensable !