Formés à Tours en 2008, les joyeux thrashers de Verbal Razors sont de retour dans les chaumières avec un troisième LP, "By Thunder And Lightning", quatre ans après "Misleading Innocence" (2016). Soyons francs : leur style n’a honnêtement rien de révolutionnaire ni de spécialement inventif. On peut même dire sans rougir qu’il est assez conventionnel ! Cependant, les Français visent juste en termes d’efficacité et de dynamisme.

En effet, leur thrash-crossover fortement marqué "eighties" et oscillant entre mosh, thrash et hardcore est capable de vous faire bouger le popotin comme jamais ! L’album commence allègrement avec le titre éponyme de l’album, "By Thunder And Lightning", qui donne le "la" de ce disque avec ses riffs "killer" et tranchants comme des lames de rasoir. On ne peut s’empêcher de penser à ce qu’a pu faire par le passé des groupes américains cultes comme Anthrax, Dirty Rotten Imbeciles (DRI), Method Of Destruction (MOD) ou Agnostic Front. Au fil des morceaux suivants (dont la durée n’excède généralement pas les deux minutes et demi grand maximum), la tendance se confirme : on a une sainte envie de slammer et de pogoter en toute liberté sur des morceaux de l’acabit de "We Are Rats", "Riot", "Waterdrop" ou "The House". Si les riffs que le groupe nous offre en pâture ont déjà été entendus une centaine de fois, cela n’enlève rien à la qualité de ce disque.

Plus on avance dans l’album, plus son esprit punk nous éclate en pleine gueule, comme en témoignent des hymnes destroy comme "Order By Kicks" (dont les riffs évoquent Discharge ou Exploited) ou "Cross The Line". D’autres morceaux sont plus thrash voire même heavy metal dans l’esprit, tels que "Party Mate" ou "Lazer". Le bonus track de l’album, "Alcohol", est, lui, carrément rock’n’roll et festif, tranchant avec le reste de la tracklist par son côté fun et entraînant.

Bref, si la face du metal français n’en sortira pas changée, la nouvelle galette des Verbal Razors a au moins le mérite d’atteindre l’objectif que ses musiciens se sont fixés, à savoir nous faire bouger sur des riffs furieusement efficaces. Killer, isn’t it ?

Deux ans après la sortie de leur album éponyme, les Verbal Razors sont de retour avec un nouvel album intitulé "Misleading Innocence". À en croire la belle pochette avec ses jolies grenouilles, on pourrait s'attendre à un changement de style. Or, comme nous l'indique le titre de l'album, il faut se méfier des apparences ! En effet, les quatre Tourangeaux n'ont pas changé de fusil d'épaule et continuent de nous servir leur crossover pur jus qui fleure bon le thrash, le hardcore et le punk.

Avec des titres qui tournent autour des deux minutes en moyenne, ce "Misleading Innocence" nous balance dix uppercuts dans la face pour une durée totale de vingt-quatre minutes. Encore plus que sur leur premier album, les Verbal Razors sprintent à toute vitesse et ne prennent pas le temps de respirer. Les morceaux commencent vite et se terminent vite pour pouvoir enchaîner sans attendre sur le suivant. A la guitare, Matthieu nous livre des riffs incisifs et quelques soli express qui viennent participer à cet état d'urgence. Il est appuyé par Marc à la basse qui, sans en faire des tonnes, est parfaitement bien intégré dans le mixage. A la batterie, Pierrot va droit à l’essentiel et nous tabasse la gueule de façon remarquable. On appréciera notamment son très bon jeu de toms sur certains passages. Mais ce qui fait, pour moi, la spécificité du groupe reste le chant vindicatif et nonchalant de Simon qui me fait penser, dans l'esprit, à celui des Sex Pistols.

Vous l'aurez compris, ce deuxième album se veut plus court, plus rapide et plus efficace que le précédent. Or, la formule n'est pas forcément payante. En effet, les morceaux défilent tellement vite qu'on n'a pas vraiment le temps de les apprécier. De plus, si les constructions sont assez variées, certains riffs finissent par beaucoup se ressembler et il devient d'autant plus difficile d'identifier clairement les morceaux. On aura beau écouter le disque plusieurs fois, on n'en retiendra, au final, pas grand-chose. On préférera probablement revenir au précédent album qui, sans révolutionner le style, nous proposait tout de même quelque chose de plus varié.

En résumé, ce "Misleading Innocence" nous montre, encore une fois, que les Verbal Razors maîtrisent parfaitement l'art du crossover. Cependant, tout y est tellement expéditif que, paradoxalement, ils en arrivent assez vite à nous lasser. Dommage !

Voilà une sortie qui fait du bien, les ami(es) ! Verbal Razors, formation originaire de Tours, nous livre aujourd'hui son premier album éponyme. Tout d'abord, petite question : vous aimez le thrash, le metal, le punk, le crossover, le skate ? Verbal Razors est pour vous, il s'est formé pour vous ! Comme ils le disent si bien eux même : thrash is back ! Cet album fait du bien, on l'impression de prendre une machine à remonter le temps et de retourner dans les années 80 à l'époque où D.R.I pulvérisait nos platines vinyle et cassette... "Verbal Razors" est le premier album des Tourangeaux et voit le jour avec le concours de Dirty Guys Rock / Derrick Hunter Records. Inutile de vous dire qu'avec Verbal Razors on n'a pas à affaire à de la musique de chambre mais à 13 titres de pur thrash à l'ancienne.

"Verbal Razors" fait suite à leur excellent premier méfait, l'EP "Settings Of Scores" qui leur a permis (excusez du peu) d'ouvrir pour Municipal Waste. Le groupe qui a connu un changement de line-up depuis sa formation a trouvé aujourd'hui l’équilibre nécessaire et nous présenter (enfin !) un album qui fait du bien aux oreilles... Simon, Vincent, Pierrot et Mathieu se sont littéralement lâchés pour nous offrir ces 13 titres de thrash littéralement sortis d'un vortex, et on dit oui ! Un putain d'album excellent qui, soyons en sûr, fera date car le groupe réincarne ce qui se faisait de mieux il y a presque 30 ans en matière de thrash, à l'image des Dirty Rozen Imbeciles, Anthrax, Suicidal Tendencies, où le mosh était de mise et le headbangage de nuque une religion. L'humour est également de mise avec Verbal Razors et le titre "A.C.A.B (All Cops Are Beautiful)" où, au lieu d'être des "bastards", les policiers sont "beautiful" (merci Verbal Razors, ça va leur faire plaisir de se sentir aimés !). Cet album est un pur moment de plaisir, le groupe nous en jette plein les oreilles, et le pire c'est qu'on en redemande ! Ça cogne, ça arrache, c'est du thrash.

Gageons que le combo trouve écho auprès des fans du genre, d'autant qu'ils se donnent beaucoup de mal pour cela. Si je n'avais qu'un seul mot à dire : soutien ! Avec Verbal Razors, on sait où on met les pieds, au pays du thrash, du crossover, de l’humour (méchante pochette à ce sujet les gars, top !). Thrash is back, thrash is not dead !