Le groupe
Biographie :

Venom est un groupe de heavy metal britannique, originaire de Newcastle. Formé en 1979, Venom est considéré comme le groupe précurseur du heavy metal dit "extrême", et à ce titre est considéré comme le plus important des groupes initiateurs du thrash metal, du death metal et du black metal. Les historiens de la musique metal ont cependant tendance à le ranger dans la mouvance NWOBHM (courant réunissant des groupes tels que Iron Maiden, Saxon, Def Leppard, et Diamond Head), mouvance à laquelle Venom revendique également son appartenance. Venom est également considéré, avec Black Sabbath, Judas Priest, Motörhead et Iron Maiden, comme ayant été l'un des groupes les plus influents dans l'évolution et l'histoire du heavy metal.

Discographie :

1981 : "Welcome To Hell"
1982 : "Black Metal"
1984 : "At War With Satan"
1985 : "Possessed"
1987 : "Calm Before The Storm"
1989 : "Prime Evil"
1991 : "Temples Of Ice"
1992 : "The Waste Lands"
1997 : "Cast In Stone"
2000 : "Resurrection"
2006 : "Metal Black"
2008 : "Hell"
2011 : "Fallen Angels"
2015 : "From The Very Depths"
2018 : "Storm The Gates"


Les chroniques


"Storm The Gates"
Note : 13/20

Venom est un groupe anglais de NWOBHM / speed metal formé en 1979. Il est composé de Cronos (basse, chant), Rage (guitare) et Danté (batterie). Leur quinzième album, "Storm The Gates", est sorti le 14 Décembre 2018 chez Spinefarm Records. Que l’on aime ou pas, il va sans dire que Venom a quasi dès la sortie de son second album, "Black Metal", gagné le statut de groupe mythique, avant-gardiste et précurseur du mouvement black metal. Une ambiance occulte et malsaine, des riffs de guitare et des lignes de basse simplistes et cradingues au possible, telle est la marque de fabrique de Venom. Sans surprise la carrière du groupe fut tumultueuse et agitée, mais cela n’a pourtant pas eu raison d’eux, qui même scindé en deux aujourd’hui – Venom versus Venom Inc -, existe toujours bel et bien. Ainsi, nous pouvons fêter le quinzième album du groupe, intitulé "Storm The Gates" à la pochette peu racoleuse, mais qu’importe.

C’est parti pour un déchaînement de 53 minutes ! A mon grand étonnement, le riff d’intro de "Bring Out Your Dead" est bien plus efficace que je ne l’imaginais, tout comme le morceau en lui-même. Nous avons la quintessence de Venom ici : un mélange assez bien équilibré de heavy, rock’n’roll à l’esprit punk façon Motörhead où Cronos crache sa haine et son mépris. Hélas, l’allégresse retombe bien vite, "Notorious" est nettement moins prenant, tout comme "I Dark Lord" qui signe le début des morceaux forcés et longuets. Celui-ci, ainsi que "100 Miles To Hell" sont de réelles déceptions, l’ambiance plus sombre et sinistre qui aurait pu être plaisante est réduite à néant par un patchwork musical où se croisent différents styles sans que l’osmose ne se produise. Nous avons comme résultat des titres mous du genou et sans intérêt. Celui-ci va revenir partiellement avec "Dark Night (Of The Soul)" et "Beaten To A Pulp", tous deux aux riffs et à la dynamique entraînante. L’atmosphère très old school du second est caractérisée par une basse grasse et une rythmique sale comme un vieux Possessed. Cependant tout ceci est de courte durée, "Storm The Gates" est taillé comme une montagne russe, entre ennui et pic d’éphémère satisfaction. Je ne m’attarderai pas sur des titres très poussifs tels que "Destroyer", "Over My Dead Body" ou encore "Suffering Dictates", résultats d’expérimentations musicales peu fructueuses, pour me concentrer sur le positif de cet album ; il vaut mieux voir le verre à moitié plein qu’à moitié vide ! Je conclurai donc sur l’enchaînement "We The Loud" / "Immortal" très rock’n’roll voire hard énervé encore une fois très Kilmisterien. Ces morceaux empreints de caractère ont fait l’objet de vraies recherches en mêlant habilement tout cela à l’image de marque de Venom, qui fait leur succès depuis maintenant quarante ans : un arrière-plan sombre et malsain porté par l’aura de l’éternel Cronos qui, je le pense bien, continuera de fédérer toute une communauté pendant encore un bon nombre d’années.

"Storm The Gates" est un album très inégal qui peine à capter l’attention. Comme argumenté plus haut, on note quelques titres à fort potentiel qui valent le détour, mais ils sont hélas trop peu nombreux pour pouvoir élever cet opus au rang de réussite.


Candice
Février 2019




"From The Very Depths"
Note : 12/20

Venom est... non, non et re non, je me refuse à présenter ce groupe. N’importe quelle personne qui se dit comme intéressée par le milieu metal DOIT connaître ce groupe. Venom, qui a eu une influence plutôt considérable sur toute une génération, et qui est maintenant considéré comme légendaire. Aujourd’hui, ils fêtent leur 30 ans de carrière avec un 14ème album studio. Et c’est là que je vais commencer à faire mon emmerdeuse, car c’est une spécialité chez moi. Les groupes légendaires et la vénération instantanée et absolue qu’ils traînent avec eux, ça a tendance à m’exaspérer. Certains fans perdus dans leur "respect" se transforment en véritables Hitler de la pensée. Donc autant le dire tout de suite, je vais aborder cet album comme n’importe quel album de n’importe quel groupe. Pas de traitement de faveur pour les légendes chez moi. Et l’honnêteté va commencer ici : pour moi l’âge d’or de Venom est passé depuis déjà bien longtemps. Cela étant dit, on va pouvoir commencer.

L’album s’ouvre sur "Eruptus". Ce titre sert d’introduction, et... je ne sais pas comment le décrire à part envisager la possibilité de parler d’un moteur en surchauffe qui va bientôt exploser. Tout de suite après ce foutoir sonore, on enchaîne avec le titre phare de l’album "From The Very Depths". Et là, on va se retrouver face au problème majeur de Venom depuis... un très long moment selon moi : ils n’apportent rien, et continuent de vivre sur leurs lauriers passés. Bien sûr qu’on ne peut pas dénier que ce sont de bons musiciens, mais... ça s’arrête là. "The Death Of Rock And Roll" est le titre suivant et il me redonne un peu d’espoir. Ca déménage, ça envoie et c’est ça qu’on attend de Venom. On n'attend pas des paroles travaillées, ni cette production ultra soignée, on attend juste qu’ils bourrinent. C’est tout. Mais aussitôt ce bon point se trouve éclipsé par "Smoke". Et là le problème est évident : ce titre est bien trop long. Il se traîne en longueur, alors qu’il aurait été bien plus efficace si réduit. Dommage, donc. C’est donc un brin perdue que j’arrive à "Temptation". Titre qui ne réveille pas non plus en moi une flamme nouvelle, mais qui a au moins le mérite d’aller droit à l’essentiel et cela sans fioritures. "Long Haired Punks" est un titre respectable pour du Venom. C’est tout ce que je peux dire sur le sujet. Et "Stigmata Satanas" nous offre un morceau assez catchy, qui va sans doute tourner en boucle dans mon esprit à cause de la répétition de ces deux mots. Précisément. Mais là encore une fois, ça ne casse pas trois pattes à un canard... et c’est affreusement dommage car on sent qu’ils s’amusent, qu’ils prennent plaisir sur cet album. C’est juste que le résultat n’est pas aussi convaincant qu’il pourrait l’être. "Crucified" se permet quelques petits moments de voix en background, mais ça reste vachement axé sur une ligne directrice : guitare, batterie. C’est le genre de titres qui s’écoutent tranquillement avec une bière en fin de soirée au bar, et c’est le genre de musique que tu apprécies superbement dans ces moments là uniquement parce que ça termine ta soirée de façon assez rythmée. Sérieusement ! Avec "Evil Law", le groupe part dans un autre délire, qui fait plus "incantation de foule". Moi j’ai eu la vision d’un gars debout sur une espèce de gros rocher en train de faire son speech à une foule totalement paumée. Dixième titre avec "Grinding Teeth". Ce morceau continue sur la lancée globale de l’album, et n’apporte pas grand-chose d’excitant au tout qui commence à se faire un peu long. "Ouverture" présente une transition instrumentale au titre assez paradoxal au vu de sa position dans l’album. Cette transition nous permet d’enchaîner avec "Mephistoles" qui est, l’un des meilleurs titres de l’album, et qui franchement, disons le sans détour, s’est fait attendre. Il y a un petit quelquechose dans ce titre qui donne envie d’abandonner, et de se laisser aller. Peut-être LE titre sur lequel j’ai eu envie de foutre le bordel, mais c’est peut-être plus par résignation qu’autre chose... je ne sais pas. Je mettrais les deux derniers morceaux "Wings Of Valkyrie" et "Rise" dans le même plat, car ils se rejoignent, et permettent de clôre cet album sur une note assez positive.

Je vais être franche, cet album de Venom m’a passablement ennuyée. J’ai presque envie de dire que c’est un groupe qui vit sur sa gloire passée, et qui ne fait plus grand-chose de très excitant. Et c’est probablement le cas. Et ça me désole, car je sens que les musiciens sont contents de faire ce qu’ils font, et ça m’ennuie toujours de devoir être négative quand je ressens la positivité de quelqu’un d’autre. Mais à part les fans purs et durs du groupe, je ne vois pas qui pourrait qualifier cet album de remarquable. Venom a perdu une bonne partie de son âme au cours des années... et tente visiblement de la retrouver. Sans grand succès.


Velgbortlivet
Février 2015


Conclusion
Le site officiel : www.venomslegions.com