Le groupe
Biographie :

Vendetta est un groupe de thrash metal allemand formé en 1984 et actuellement composé de : Klaus "Heiner" Ullrich (basse / Poke), Thomas "Lubber" Krämer (batterie / ex-Bloody Climax), Frank Heller (guitare / ex-Bloody Climax, Dunn Raven, Forroxx, Graffiti, Lancelot, Paradise), Mario Vogel (chant) et Michael Opfermann (guitare). Vendetta sort son premier album, "Go And Live ... Stay And Die", en Septembre 1987 chez Noise Records, suivi de "Brain Damage" en Octobre 1988, de "Hate" en Avril 2007 chez Metal Axe Records, de "Feed The Extermination" en Décembre 2011 chez Massacre Records, et de "The 5th" en Février 2017.

Discographie :

1987 : "Go And Live ... Stay And Die"
1988 : "Brain Damage"
2007 : "Hate"
2011 : "Feed The Extermination"
2017 : "The 5th"


La chronique


Vendetta est un groupe de thrash metal allemand formé en 1984. Il est composé de Klaus "Heiner" Ullrich (membre original, basse et guitare rythmique), Thomas "Lubber" Krämer (batterie), Mario Vogel (chant), Michael "Opf" Opfermann et Frank Heller (guitares leads). Le groupe s’est séparé en 1990, s’est finalement reformé en 2000 et a sorti pour l’occasion la démo "Dead People Are Cool" en 2003. Leur cinquième album "The 5th" est sorti le 24 Février chez Massacre Records.

Même si Vendetta n’a jamais connu la popularité dont ont bénéficié certains de ses comparses de l’époque comme Kreator, Tankard et j’en passe, ses deux premiers albums font tout de même partie des références dans le cercle des thrashers plus "pointus". Leur come back a malgré tout fait des septiques, la qualité musicale des nouveaux albums étant plus d’une fois récriée. Après six ans d’absence, qui sait, "The 5th" (qui est aussi un clin d’oeil à Beethoven comme le montre la pochette) sera peut-être davantage inspiré ? On entre dans le vif du sujet avec "Fragile", mastodonte de pas moins de huit minutes. L’intro pré-enregistrée nous met dans l’ambiance un peu "freak", et enchaîne sur un gros riff ponctué par la batterie forte et puissante. Ce morceau heavy thrash se laisse écouter, et malgré sa longueur conséquente, sa construction fait qu’on ne s’ennuie pas. On alterne entre le chant nasillard de Mario, les solos et autres démonstrations. "Let ‘Er ‘Rip" prend le relais, et je dois avouer que je suis beaucoup moins satisfaite. Il est difficile de trouver un intérêt et même un sens à ce morceau. Le chant – ou parlé, devrais-je dire – est dénué de caractère, et musicalement on ne sait pas vraiment non plus où on veut nous emmener... Vendetta a certainement voulu faire un morceau concis et efficace comme on en entend souvent dans le thrash, hélas, c’est un ratage total.

S’il n’y avait qu’un morceau de très moyen, je ne m’attarderai pas sur le problème, hors il est plus ou moins récurrent tout au long de cet album. "Agency Of Liberty" n’est rien de plus qu’un titre heavy / thrash. Vous allez certainement me dire, oui, et alors ? Un titre de heavy / thrash, c’est très bien ! Ça l’aurait été s’il dégageait quelque chose d’attractif, qui fait que l’on a envie de poursuivre. Le fait est qu’il n’a pas de profondeur, ni le chanteur ni les musiciens n’ont une réelle empreinte. Comme je le disais, on retrouve tout de même dans "The 5th" quelques compositions honorables, comme la petite instrumentale "The Search". Entièrement acoustique, elle permet de souffler un peu et de se laisser porter par les airs vaguement hispaniques de la guitare. Elle enchaîne sur "The Prophecy" qui lui aussi parvient à s’échapper de la confusion générale. Les riffs sont lourds et puissants comme il faut, et encore une fois la structure musicale est relativement originale pour du thrash metal. Le timbre de Mario parvient à trouver sa place sur ce morceau, on n’a pas cette bizarre impression de décalage ou d’essoufflement. Vendetta n’est cependant jamais très loin de ses confrères Kreator, et surtout Grave Digger. Les similitudes sont incontestables, notamment sur le sympathique "Deadly Sin", ainsi que sur le moins bon "Shame On You", qui essaie d’imiter la puissance des refrains dont seul Grave Digger a le secret.

C’est un album plutôt inconstant que nous avons là, et il se terminera donc en nous laissant un sentiment d’inachevé. Autant "Religion Is A Killer", avec son intro de basse et son refrain fédérateur, est vraiment efficace, autant l’ultime morceau "Nevermind", petite ballade acoustique, est plus que dispensable. Malgré ses efforts pour se diversifier, Vendetta est loin de nos espérances. Il semblerait que ce ne sera pas non plus avec "The 5th" que le retour de Vendetta marquera les esprits. Cet album manque cruellement de "chien", la plupart des compositions, en plus d’être banales, ne suscitent pas de réel intérêt. Malgré cela, quelques titres sont tout de même bien construits, et trouveront sans aucun doute leur public.


Candice
Mars 2017


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.vendetta-band.de