Le groupe
Biographie :

Vanishing Point est un groupe de metal progressif mélodique australien formé en 1995 et actuellement composé de : Chris Porcianko (guitare / ex-Mindscape), Silvio Massaro (chant / Manic Opera, ex-Kings Ransom, ex-Requiem), James "Bushy" Maier (guitare / Drop Forged), Gaston Chin (basse) et Damien Hall (batterie). Vanishing Point a sorti son premier album, "In Thought", en 1997, avant d'enchaîner avec "Tangled In Dream" (2000), "Embrace The Silence" (2005), "The Fourth Season" (2007) et sept ans plus tard, "Distant Is The Sun" chez AFM Records en 2014. "Dead Elysium" sort en Août 2020.

Discographie :

1997 : "In Thought"
2000 : "Tangled In Dream"
2005 : "Embrace The Silence"
2007 : "The Fourth Season"
2014 : "Distant Is The Sun"
2020 : "Dead Elysium"


Les chroniques


"Dead Elysium"
Note : 14/20

Les Australiens de Vanishing Point sont de retour six ans après "Distant Is The Sun" avec un nouvel album de metal progressif nommé "Dead Elysium". Seulement le sixième album du groupe depuis son premier essai en 1997 mais bon, les aléas de la vie ont sûrement pesé dans la balance et je préfère qu'un groupe prenne le temps de peaufiner ses sorties.

Dès le morceau-titre, le groupe sort les gros riffs de bûcheron et balance de suite un metal progressif bien puissant et mélodique et accrocheur. C'est très efficace et ça peut rappeler Evergrey ou Epysode dans l'esprit même si Vanishing Point se montre moins mélancolique. On retrouve ce mélange de puissance, de mélodie et d'ambiances plus dures et sombres que chez la plupart des groupes de progressif. Même si les morceaux montent fréquemment jusqu'à six ou sept minutes, Vanishing Point ne se perd jamais en route et ne tombe pas dans le piège de la répétition grâce à un certain talent dans l'écriture qui fait que sa musique reste toujours directe. Les lignes de chant sont elles aussi suffisamment accrocheuses pour vous rester dans le crâne et rendre l'écoute de "Dead Elysium" très agréable. Comme d'habitude, les détracteurs du prog qui craignent de tomber sur des morceaux extrêmement techniques et des ambiances un peu trop joyeuses pour eux peuvent tenter l'écoute, ce metal progressif-là est bien plus power ou heavy dans l'esprit et vise l'efficacité avant tout. Le refrain de "Count Your Days" pourrait même passer sur certaines ondes dans les pays qui ne sont pas frileux à l'idée d'entendre de grosses guitares, donc pas en France malheureusement. C'est peut-être le principal défaut qui pourrait rebuter les gros métalleux, ce côté parfois presque radio friendly avec des mélodies probablement trop soft pour les plus poilus d'entre vous. En dehors de ça, Vanishing Point balance quand même des riffs assez puissants et de bons coups de double assez régulièrement et son metal prog reste très direct.

J'aurais aimé que ça tape un peu plus parce que même quand les riffs ou la batterie ont l'air de s'emballer, les mélodies très accrocheuses et assez soft reviennent bien vite mais ça c'est une question de goût. D'ailleurs, "Free" fait une de ces feintes avec de gros coups de double grosse caisse à l'entame du morceau qui laissent penser à une reprise plus agressive après deux ou trois morceaux assez doux mais non, le naturel revient vite et le morceau se termine sur une mélodie limite sucrée. Ce n'est pas encore aussi lumineux et joyeux qu'un groupe de rock prog mais c'est très radio friendly et comme je le disais, ça va en défriser quelques uns, même si personnellement je préfèrerais entendre ça à la radio ou la TV que ce à quoi on a droit habituellement en France. D'ailleurs ,pour ce style de metal progressif, ce type de mélodies n'est absolument pas choquant, ce sont juste les novices en prog qui trouveront peut-être ça trop doux. Les amateurs, eux, apprécieront l'efficacité des morceaux et l'accroche constante malgré une durée assez longue. Mais que ceux qui apprécient les deux groupes cités plus haut ne s'attendent à quelque chose d'aussi dur ou agressif, Vanishing Point propose des mélodies plus douces des riffs certes puissant mais pas aussi méchant qu'ils peuvent l'être chez Epysode par exemple. En gros, c'est du metal prog à l'américaine, très efficace, mélodique, accrocheur et avec juste ce qu'il faut de puissance.

Un nouvel album dans la lignée de ces prédécesseurs avec un metal progressif aux teintes heavy et power, très mélodique et accrocheur et dont certaines sonorités presque radio friendly pourraient repousser les plus poilus des métalleux. Pas de problème avec ça puisque ce n'est pas la cible de Vanishing Point qui devrait par contre convenir aux amateurs de prog puissant, direct et efficace.


Murderworks
Février 2021




"Distant Is The Sun"
Note : 16/20

S’il est bien un album qui a su se faire attendre pour ses fans, je pense que "Distant Is The Sun", dernière mouture des Australiens de Vanishing Point, en est un. 7 années se sont en effet écoulées depuis la sortie du précèdent opus "The Fourth Season" (quatrième album du combo) mais le groupe a vraisemblablement eu envie de se faire pardonner de cette longue absence et c’est chose faite avec ce cinquième et nouvel effort qui allie avec une facilité déconcertante puissance, précision et rapidité tout au long de ces 14 chansons. Histoire de bien commencer cette belle aventure sur fond de shred et de jolies voix, "Beyond Redemption", intro d’une petite minute, nous transporte d’emblée dans un univers relativement épique, sur ce que l’on imagine être un champ de bataille où l’arrivée dans une ville en ruines, avant d’enchaîner sur la première vraie chanson "King Of Empty Promises", titre qui parle de lui-même.

Du bilan que l’on pourra tirer de ce premier titre, et qui reste confirmé sur tout le reste de l’album, c’est que les braves ont mis les plats dans les grands et surtout qu’ils ont eu plus que largement le temps de faire mûrir leur musique et de lui faire prendre une direction un peu plus technique et progressive. Du temps il en a fallu, mais de l’amour aussi, on s’en doute, vu la galère que représente la conception d’un album en cette période de crise musicale ; c’est bien pour ça que nos compères australiens ont misé également sur la carte "petit plaisir" en invitant le célèbre vocaliste Tony Kakko de Sonata Arctica  sur le titre "Circle Of Fire".

Entre les titres commerciaux à n’en plus pouvoir ("Let The River Run", la pseudo ballade "Story Of Misery") et les approches plus alambiquées destinées à satisfaire les musiciens en herbe, le compromis est plutôt bien amené et on prend plaisir à écouter l’album en totalité plusieurs fois tout en lui trouvant tout de même pas mal d’influences ("Distant Is The Sun", qui sonne tout de même très Scar Symmetry, In Flames, Soilwork sur ses riffs metal, ou encore les nappes de synthé sur "When Truth Lies", morceau qui sonne comme un bon Stratovarius). Comme d’habitude, les solos sont impeccables, mélodiques à souhait, (très) rapides, et là encore un peu plus fouillés en ce qui concerne les gammes et la technique pure ("Distant Is The Sun" par exemple, pour ne citer que lui car il s’agit du second vrai morceau de l’album).

En bref, un bon album, bien plus que simplement "honnête", qui signe en grande pompe le retour du combo et qui ravira les fans de metal mélodique.


Byclown
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.vanishing-point.com.au