Le groupe
Biographie :

Vanir est un groupe de viking / folk metal danois formé en 2009 et actuellement composé de : Martin Holmsgaard Håkan (chant), Kirk Backarach (guitare / Iron Fire, Six String Slaughter, Vansind), Stefan Dujardin (clavier), Mikael Christensen (basse / Vansind), Jon Elmquist (batterie / Lotan, ex-Ethereal Kingdoms) et Michael Lundquist (guitare / ex-Prevail, ex-Svartsot, ex-Trold, ex-Dread Inc.). Vanir sort son premier album, "Særimners Kød", en Avril 2011 chez Mighty Music, suivi de "Onwards Into Battle" en Septembre 2012, de "The Glorious Dead" en Octobre 2014, et de "Aldar Rök" en Février 2016, de "Allfather" en Février 2019, et de "Sagas" en Mars 2022.

Discographie :

2011 : "Særimners Kød"
2012 : "Onwards Into Battle"
2014 : "The Glorious Dead"
2016 : "Aldar Rök"
2019 : "Allfather"
2020 : "10 Years Of Mead And Metal" (EP)
2022 : "Sagas"
2024 : "Epitome"


Les chroniques


"Epitome"
Note : 18/20

Revivez l’histoire avec Vanir. Depuis quinze ans, le groupe danois nous fait vivre son épopée de death mélodique. En 2024, Martin Holmsgaard Håkan (chant, Lotan), Michael Lundquist (guitare), Mikael Christensen (basse / Vansind), Jon Elmquist (batterie / Lotan), Kirk Backarach (guitare, Iron Fire, Vansind) et Stefan Dujardin (claviers) sortent "Epitome", leur septième album.

L’album débute avec "Twisting The Knife", une véritable épopée aussi agressive que majestueuse qui reprend là où le groupe nous avait laissés. Double pédale et riffs effrénés servent de base à des hurlments furieux et à des mélodies couplées aux claviers imposants, qui nous emportent sans mal dans cette chevauchée fantastique qui ne ralentit que pour laisser "One Man Army" prendre la suite avec une marche fédératrice. Le morceau est plus lent et saccadé que le précédent, mais il conserve son approche accrocheuse grâce des passages plus rythmés avant de ralentir à nouveau le rythme pour laisser "Wood Iron And Will" dévoiler des leads entêtants. La rythmique conserve les touches plus vives guidées par des parties vocales sauvage qui finiront par la déchaîner, puis le groupe place une pointe de mystère avec l’introduction à la basse de "Sanguis Et Aurum", rapidement rejointe par le reste des instruments pour finalement adopter une une rage maîtrisée.

A la manière d’un stratège, le vocaliste laisse les riffs accélérer au moment crucial, puis nous guider à "Sorte Grethe" où des harmoniques enjouées se glissent dans une rythmique solide forgée grâce aux influences pagan épiques. Le son devient plus sombre avec "Call To Arms", où l’introduction inquiétante explose littéralement et laisse le groupe charger grâce à des patterns efficaces, mais les guitares reviendront donner un second souffle aux musiciens qui s’enflamment pour nous mener à "Fall Of Arkona". Les leads et les claviers sont rapidement plus solennels et imposants, forçant le groupe à adopter une atmosphère différente mais qui convient tout aussi bien à leur style glorieux, laissant parfois les orchestrations de côté pour se concentrer sur le son brut tout comme sur "Blood Eagle", où elles sauront se réveiller pour renforcer singulièrement certains passages en décuplant leur puissance. Le reste du morceau suit sensiblement la même direction avant de finalement nous laisser avec "Kings Will Fall" et ses tonalités pessimistes qui se transforment à nouveau en envolées grandioses où rythmique et claviers collaborent pour créer le meilleur son possible et refermer l’album avec la même énergie qu’à ses débuts.

Vanir incarne réellement le terme “épique”. Entre ses rythmiques solides, ses claviers majestueux, ses leads habiles, ses influences pagan et ses cris féroces, "Epitome" a tout nous donner envie de partir à l’aventure, épée à la main !


Matthieu
Février 2024




"Sagas"
Note : 18/20

Vanir revient sur le champ de bataille avec son sixième album. Créé au Danemark en 2009, le groupe composé de Martin Holmsgaard Håkan (chant, Lotan), Philip Kaaber (guitare / chant, Lotan), Lars Bundvad (basse / chant), Daniel "Luske" Kronskov (batterie), Kirk Backarach (guitare, Iron Fire, Six String Slaughter) et Stefan Dujardin (claviers) nous propose "Sagas", chez Mighty Music.

Le groupe attaque avec "Day Of Reckoning", un morceau accrocheur qui dévoile rapidement des tonalités épiques de ce mélange entre death mélodique ravageur et folk metal agressif. Les harmoniques brûlantes se mêlent à la rythmique efficace et aux hurlements énergiques, créant cette base aussi motivante que solide qui laisse le groupe développer son univers avant que "Black Clad" ne vienne assombrir le son entêtant. Les patterns sont essentiellement tournés vers des sonorités brutes pour créer un contraste avec les mélodies lancinantes et les choeurs, puis "See The Dragons Ride" nous offre des riffs extrêmement accrocheurs. Les racines du groupe sont facilement identifiables, et elles se confirment avec les parties vocales que l’on veut déjà chanter avec le poing en l’air, puis le groupe pioche dans des éléments old school avec "Dodsfærd". Plus mélancolique, la composition reste très efficace et entêtante, tout comme "Eindridi" et ses riffs directs et vindicatifs. Le morceau est aussi puissant que rapide, créant une vague de rage qui s’apaisera avec le break avant de resurgir, puis de laisser place à "Sessrúmnir" et ses harmoniques incisives.

Très accrocheuse, cette composition est taillée pour la scène et fera naître bon nombre de mouvements de foule avant que "The Bounty Of Flesh And Bone" n’abandonne les tonalités enjouées pour dévoiler une certaine noirceur. Les riffs solides se couplent à des leads mélodieux et mélancoliques avant qu’"Æresstrid" ne dévoile une certaine froideur que les musiciens couplent à des tonalités puissantes et accrocheuses. Les choeurs donnent une dimension majestueuse au morceau, qui laisse place à l’entêtante "Battle Of Middle-Earth", une composition plus technique et complexe, qui laisse tout de même l’efficacité brute s’exprimer. Les harmoniques affrontent des parties vocales grasses, alors qu’"Andvari's Curse" nous offre une très courte pause sur son introduction. Le reste du morceau sera taillé dans des influences lourdes couplées à une régularité efficace, alors que "Gods Of War" nous propose des tonalités entêtantes et tranchantes qui seront rapidement rejointes par les éléments majestueux. Le titre est court, et il nous mène à "Visdomsmjoden", la dernière composition, qui laisse les leads lancinants accompagner cette rythmique martiale jusqu’au final.

Armé de ses racines brutes et accrocheuses, Vanir nous offre un album très solide et prenant. "Sagas" puise dans les influences les plus puissantes, les plus entêtantes et les plus intéressantes de l’univers du groupe, ce qui nous crée un son épique qui plaira sans aucun doute.


Matthieu
Mars 2022




"Allfather"
Note : 16/20

Quoi de mieux qu’un groupe danois pour nous offrir un viking metal ? Si leur pays a été l’une des principales cibles des attaques de ces barbares nordiques, Vanir en a conservé les coutumes pour ce folk metal couillu qui les caractéristique. Créé en 2009, le groupe, qui vient déjà de sortir son cinquième album, est actuellement composé de Martin Holmsgaard Håkan (chant, ancien batteur), Philip Kaaber (guitare / choeurs), Lars Bundvad (basse / choeurs), Daniel "Luske" Kronskov (batterie), Kirk Backarach (guitare / Iron Fire) et Stefan Dujardin (claviers), et est déterminé à vous en mettre plein la face. En garde !

On commence avec "Væringjar", un titre qui est aussi redoutable et féroce qu’efficace. Les riffs sont pêchus et très fournis en harmoniques caractéristiques du style, et ce n’est absolument pas une surprise que ce growl caverneux, qui lorgne vers le scream sale et malsain. Côté batterie, la précision rencontre la fureur, et je sais que les amateurs du style seront déjà en train de taper du pied. Et même si la rythmique ralentit, elle reviendra accompagnée des claviers pour plus de puissance. Le titre suivant, "Svoldir", joue plus sur des riffs épiques et atmosphérique pour nous donner envie de suivre les Danois sur les routes d’une aventure qui ne fait que commencer. Plus la charge avance, plus le morceau devient entraînant, grâce à une accélération brève, mais efficace. On retrouve également toute l’ambiance des grandes plaines enneigées pour "The Final Stand", un morceau à l’introduction plus que guerrière, et aux riffs mordants. C’est surtout cette guitare lead aux harmoniques perçantes qui me marque, en flirtant avec un death mélodique. Les claviers qui s’ajoutent à ce mélange sont du plus bel effet.

On part sur une introduction un peu plus tribale et calme pour "Ironside", mais c’est une double pédale rapide et véloce qui viendra contraster un son plus lourd et dissonant que d’habitude. La mélodicité reprend aussitôt place dans le son des vikings, et ce pour un bon moment. Alors que l’on croit le titre fini, il repart pour un solo, dévoilant finalement un deuxième aspect de ce long morceau, plus froid et distant. Un court sample introduit "Shield Wall", un titre étrangement énergique, alors que je ne l’imaginais pas comme ça, mais la surprise est de qualité ! Au lieu des boucliers, ce sont des riffs perçants comme des lances qui nous sont jetés au visage, et les choeurs, parfois effrayants, complètent à merveille le tableau. "Fejd" est un morceau très différent des autres, car même si les claviers et les riffs sont axés sur la même mécanique, la voix claire est prédominante dans cette composition aux sonorités atmosphériques et vraiment très folk, alors que "Thor - The Powerhead" est le titre fédérateur et enjoué que nous attendions tous depuis le début de l’album. La guitare lead sublime les voix, et la rythmique flirte avec ces sonorités épiques de cette reprise de Manowar, que les Danois transposent à leur sauce.

Cependant, les ténèbres reviendront s’abattre sur "Bearer Of The World", un titre qui semble beaucoup plus axé sur les mélodies sombres, mais toujours mélodiques, tout comme sur "Ulfhednar", un morceau qui donne fort à faire à la guitare lead. Harmoniques, leads doublés au clavier, c’est littéralement elle qui guide la troupe jusqu’à la bataille. Et même pendant le solo, l’ambiance oppressante est de mise. L’introduction de "Einherjer" ressemble à un heavy metal enjoué, mais les sonorités folkloriques reviennent se joindre à la horde pour alourdir le tout, mais les nombreuses harmoniques continuent de nuancer le mélange, et chacun y trouvera son compte. Le dernier morceau, "Gravfærd", revient sur une nuance sombre du son du groupe, tout en y apportant cette touche épique et quasi chevaleresque que les Danois incorporent à leur son. Lent et entraînant, il met énormément l’accent sur le clavier, qui surmonte le tout d’une belle dose de mélodies.

Vanir n’en est pas à son coup d’essai, et "Allfather" le prouve. Alternant sans cesse entre un pagan / viking lourd et des mélodies folk / death mélodique, les Danois appuient encore un peu plus leur position d’étoile montante de la scène. Reste à confirmer mes dires en live, et le mix devra être bon pour que le public ne soit pas noyé sous les instruments.


Matthieu
Mars 2019




"Aldar Rök"
Note : 17/20

Vanir est un groupe danois formé en 2009 à Roskilde. Très inspiré par l’imagerie viking, leur musique oscille entre un aspect folk plus traditionnel et un côté death plus brutal. On pourrait donc s’attendre à un énième groupe typé viking qui n’apportera rien de nouveau à la scène, mais Vanir tend à se distinguer par une réinterprétation des nombreuses batailles et guerres ayant pris place sur le sol européen et ayant façonné le monde dans lequel nous vivons actuellement. Un gros bordel donc. "Aldar Rök" est le quatrième album studio du groupe, et le premier sur lequel je me penche. Nous allons donc voir de quoi il en retourne.

L’album s’ouvre sur "Black Legion". D’après ce que j’ai pu lire sur le groupe, leurs précédents albums tournaient beaucoup sur le côté folk, et... autant dire que ce ne sera pas le cas ici. Le son s’avère plus brutal que ce à quoi je m’étais attendu au premier abord, et se rapproche définitivement de ce qu’on pourrait attendre d’un Amon Amarth par exemple. Le titre lance donc l’album, et on ressent déjà l’ambition "épique" de Vanir qui veut vraiment composer des hymnes guerriers. Cette impression guerrière se confirme d’ailleurs sur "Pretorian"qui sonne franchement comme du Amon Amarth. C’est fait dans le même pot ! Avec "Unrepentant", Vanir nous offre LE titre catchy de l’album. Celui qui fédère un public en festival, et qui met tout le monde d’accord. Background qui se veut majestueux avec ses harmonies et batterie puissante. En fait, on constate typiquement dans ce titre que Vanir peut vraiment se classer dans le viking metal, avec certes quelques influences death mais qui ne prennent pas le dessus sur leurs influences thématiques. Et personnellement, ayant toujours du mal avec le death pur et dur... ça me convient parfaitement. Suit "Broken Throne" qui affirme une certaine maturité venant du groupe. On sent que Vanir fonctionne à plein régime, et j’irais même jusqu’à dire qu’ils n’ont plus rien à envier à certains grands noms de la scène. Et que dire du background épique sur ce titre ? Eh bien, qu’il est épique tout simplement. A certains moments, on pourrait même se dire qu’il y a quelques relents de Dimmu Borgir dans cette histoire niveau atmosphère. Bref, une réussite.

On retourne à la mythologie nordique pure et dure avec "Wrath Of Sut"». Et les guitares s’affirment prenant de l’ampleur et donnant du cachet au titre. Je suis définitivement convaincue par le potentiel du groupe à ce niveau de l’album qu’on se le dise. Vient ensuite "The Serpent". Là, j’aurais tendance à dire qu’on retrouve un côté un peu plus black (et qui dont logiquement m’attire davantage). Mais encore une fois, c’est typiquement le genre de titre qui fera fureur en festival. Et j’ai cru comprendre que Vanir s’était trouvé des opportunités à ce niveau-là... et je pense honnêtement qu’ils vont bien maîtriser la chose et agrandir de façon significante leur public. Il y a des cartes à jouer. Vient déjà la fin de l’album avec "Drukvisen". Et bon sang, l’hymne guerrier par excellence avec les choeurs propres au genre. Et il s’agit typiquement du genre de titre qui ne laisse pas indifférent même si tu te retrouves en touriste à un concert. Ce genre de titre, tu te retrouves à en crier les paroles même si tu ne connais pas les dites paroles. L’album s’achève donc en beauté, et de façon très énergique.

Je ne connaissais pas Vanir, et ne peut donc pas juger de leurs précédentes compositions mais cet album précis m’a emballée. Bon, je pense qu’on a tous un petit faible pour le viking metal car c’est un genre qui met typiquement de bonne humeur et qui donne la pêche... mais j’ai souvent peur de la répétition bête et méchante dans ce milieu. Mais au final, Vanir ne se répète pas et nous propose un album étonnemment réfléchi et mature. Pour être honnête, je n’en attendais pas tant et que je reste convaincue qu’ils ont un potentiel international qui peut s’exporter bien au delà des frontières du Danemark. Clairement, je donne donc mon appui au groupe et je serais curieuse de voir ce que ça donne en live. Peut-être plus tard donc.


Velgbortlivet
Avril 2016




"Abyss Masterpiece"
Note : 08/20

Après deux albums pas franchement brillants et une popularité de moindre envergure, les Danois de Vanir reviennent. Pour ce troisième opus "The Glorious Dead", il y a eu des changements dans le line-up et une direction musicale plus viking, death, black et thrash. Avec ces nouveautés, on est alors optimiste pour cet album. Mais voilà, on se rend vite compte qu’il n’a rien de glorieux et qu’il n’est pas meilleur que les précédents. Les changements de membres et les nouvelles influences musicales n’ont pas vraiment changé la qualité de leur musique.

Vanir n’a toujours pas trouvé son identité et cela se ressent avec des titres communs, déjà largement entendus dans le folk et un manque d’originalité flagrant. On retrouve alors des riffs à la Amon Amarth assez médiocres dans "The Flames Of Lqindisfarne" ou du mauvais Eluveitie dans "Written In Blood" qui se révèle pataud. Les compositions ne sont vraiment pas terribles, sans recherche, avec énormément de redondance. "Blood Sacrifice", avant-dernier morceau, nous donne l’impression de l’avoir déjà écouté plusieurs fois tellement les morceaux se ressemblent entre eux ! La seule exception est "I Valkyriernes Skod". Il s'agit du titre le plus varié, et sans doute travaillé, qui est réellement différent des autres donc même s’il n’est pas extraordinaire, on passe un bon moment mais il n’échappe pas au fait que la musique soit la plupart du temps plate, sans envergure, avec des riffs bateau et basiques. Le mix est également un problème avec des lignes d’instruments se mélangeant parfois très mal. Cela donne un brouhaha général entre un mixeur et un broyeur et cela est flagrant dès le premier morceau "Fall Of The Eagle". Vous imaginez bien qu’une cornemuse là-dedans ne fait pas vraiment bon ménage du coup… Ce n’est pas l’instrument en lui-même ni les mélodies qui dérangent mais le mix et le fait qu’il y en ait un peu trop souvent. On pense notamment à "The Glorious Dead". C’est dommage car cela donne une touche déjà un peu plus personnelle à leur musique. De plus, tous les moments qui auraient pu être plus couillus n’ont pas l’effet escompté soit par un manque d’énergie, de conviction, d’inspiration ou / et à cause de la qualité du mix. "March Of The Giants", "The God Emperor" et "Overlord" sont dans ce cas. Au lieu d’être rentre-dedans, ils font penser à un gosse qui n’arrive pas à se canaliser et cherche donc à faire du bruit…

Bon, ce n’est pas la trouvaille de l’année, et ce n’est pas avec ce “glorieux” petit troisième qu’ils se feront connaître en dehors de leur Danemark. Dans un style proche, il y a un tas de bons groupes qui ne sont sans doute pas vraiment très originaux mais qui font une musique plus intéressante.


Nymphadora
Décembre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/vanirband