Le groupe
Biographie :

Van Canto est un groupe de power metal allemand, fondé en 2006. Ils ont pour grande particularité d’être un groupe de metal a cappella, en effet, tous les membres du groupes sont des vocalistes, sauf le batteur. Van Canto a créé un mélange de heavy et power metal que le groupe appelle "a cappella epic power metal". Seulement deux des cinq chanteurs jouent les chants, alors que les trois autres assurent les sons des guitares et basse. Leur but est d’avoir un son le plus proche possible des instruments originaux, à l’aide de leurs voix soutenues par des micros et des amplis, avec uniquement quelques chansons dans lesquelles ils utilisent d'autres instruments que la batterie.

Discographie :

2006 : "A Storm To Come"
2008 : "Hero"
2010 : "Tribe Of Force"
2011 : "Break The Silence"
2014 : "Dawn Of The Brave"
2016 : "Voices Of Fire"
2018 : "Trust In Rust"


Les chroniques


"Trust In Rust"
Note : Gungungungungrahhhhh!!!!/20

Par souci de professionnalisme, pour autant que je puisse me considérer comme un chroniqueur "professionnel" à tendance amateur, je m’efforce toujours de relire mes critiques du passé, surtout lorsqu’elles concernent la même formation.

Ceci dit, j’ai eu "l’agréable" opportunité de chroniquer en 2016 l’album "Voices Of Fire". Je n’y étais pas allé du dos de la cuillère. Sans connaître personnellement les membres du groupe, je ne crois pas qu’ils me voient dans leur "soupe" (vous avez vu ce que j’ai fait ici hein… ? C’est du lien et du jeu de mots de première ça, mes amis) et qu’ils m’inviteraient à leur prochaine release  party. Malheureusement, ce ne sera pas avec "Trust In Rust"que les choses vont s’améliorer.

L’expression consacrée dit "les goûts sont dans la nature". Moi je dis que certains d’entre eux auraient dû y rester. Pardonnez-moi ma fermeture d’esprit, mais je n’y arrive tout simplement pas. Et pourtant ce n’est pas comme si les chansons étaient mauvaises, au contraire, les mélodies sont bien ficelées. Ce sont les foutues imitations de guitare qui ne passent tout simplement pas. Et voilà, je voulais éviter de me répéter, mais c’est peine perdue : Van Canto et moi, c’est mort-né. Je vais être honnête avec vous, je n’ai pas pu terminer l’album. De toute manière, qu’est-ce que ma petite contribution critique apportera au groupe, je n’en sais trop rien. Les amateurs de la formation se connaissent et doivent s’identifier entre eux à l’aide de sons dignes de Invasion of the Body Snatchers. Les détracteurs, quant à eux, n'ont pas besoin de mon avis pour se faire une idée sur le sujet, leur propre mépris suffit amplement.

Le plus triste dans tout ça réside dans le fait que Van Canto, qui évoluerait vers une formation avec de vrais musiciens, pourrait donner toute une leçon de power metal. Le talent de composition est là, cela est indéniable, cependant, cette pseudo gimmick a capella a assez duré.


Mathieu
Octobre 2018




"Voices Of Fire"
Note : Rakka-takka/20

Ceux qui me lisent se rappelleront sans doute ma récente chronique du dernier Rhapsody. J’y allais d’une diatribe sur les débuts du groupe, sa carrière et ce qu’il est devenu, passant du génie au ridicule et au retour triomphant. Mon problème avec Van Canto est qu’ils représentent pour moi tout ce que je trouve ringard dans le power metal qui se la joue beaucoup. "Voices Of Fire" est le sixième album du groupe.

L’intro, une narration interminable, n’aidera en rien les amateurs du genre dans leur quête de convaincre les détracteurs du "fantasy power metal" que ce style doit vraiment être pris au sérieux. Je vous avouerais que sans être totalement du côté des opposants (Freedom Call est un groupe que j’apprécie par exemple), il m’est clairement très difficile d’accorder toute crédibilité à Van Canto. Les deux chanteurs principaux (puisqu’il faut également qualifier les "guitaristes" de chanteurs) sont solides, proposant des mélodies parfaites dans le genre, cependant les "doudagougagou", "rakatakata" et autres absurdités a cappella que proposent Van Canto font de l'ombre au travail des deux premiers. Je n’ai rien contre le chant a cappella, au contraire, pour avoir fait partie d’une chorale, je sais combien il est difficile de performer ce genre de chant. Par contre, j’ai horreur des formations qui tentent d’imiter des instruments avec leur voix, des guitares distortionnées de surcroît. Et tant qu’à pousser l’exercice jusqu’au bout, pourquoi la batterie est-elle jouée pour de vrai ? Il me semble que c’est la seule facette intéressante, une performance de beat box. À la limite, tant qu’à proposer une section rythmique aussi peu variée, une boîte à rythmes acheté au rabais aurait permis de sauver des sous et d’engager un meilleur narrateur.

Je déteste toujours écrire des chroniques négatives, et si l’on met de côté la gimmick "Je fais une guitare avec ma bouche…", il existe sur "Voices Of Fire" d’excellentes chansons qui auraient fait un album "retour aux sources" de prédilection pour Dark Moor par exemple. Qui plus est, une fois que l’on croit s’être habitué au côté clownesque de l’ensemble, nous arrive à nouveau ce terrible narrateur que Rhapsody (encore eux !) n’aurait clairement pas renié ! Il doit exister une "fanbase" pour ce style, il faut de tout pour faire un monde (pardonnez-moi à l’avance, mais n’y a-t-il pas des amateurs de HammerFall ?), mais malheureusement Van Canto devra me compter parmi ses ardents détracteurs.

Avec des remords, je me permets tout de même de conclure cette chronique mesquine en mentionnant que Van Canto, lorsqu’il proposait des versions a cappella de classiques du power metal, s’avérait être une idée fortement originale et rafraîchissante. Malheureusement, je crois que le tout passe moins bien quant il s'agit de compositions personnelles. Là où Van Canto naviguait à ses débuts sur la mer de la bonne idée, galère maintenant sur l’océan du ridicule.


Mathieu
Mai 2016




"Dawn Of The Brave"
Note : 12/20

Le souci avec Van Canto, c'est que l'on sait à quoi s'en tenir. A grands coups de "Rakkatakka" pour les guitares et de "Dandandoum" pour la basse, le sextet va nous délivrer son metal a cappella comme ils le font depuis déjà 4 albums. On aime ou on n'aime pas, mais il faut avouer que passés la surprise et le côté inattendu de la chose, on connaît d'avance le contenu de l'album.

Attention, ça ne fait pas de "Dawn Of The Brave" un mauvais album. Au contraire, tout ce qui fait le succès de Van Canto est au rendez-vous ! Dès le premier morceau ils nous plongent dans leur metal épique avec la technicité et les performances vocales qu'on leur connaît. Par rapport aux albums précédents, je dirais même que certains petits détails ont changé. Je trouve que chaque "instrument" est plus en place. Les chants faisant office de guitare et de basse sont mieux cantonnés dans leur registre respectif et laissent plus de champ libre à la batterie qui trouve ainsi toute sa place dans cette formation atypique, donnant moins l'effet "beatbox" des premiers albums. Le duo de chant masculin / féminin est toujours aussi efficace dans l'interprétation des morceaux. Par contre j'ai toujours du mal avec les solos de "guitare" réalisés à grands coups de micro saturé et qui ne sont pas sans rappeler Michaël Gregorio et son interprétation de "Parisian Walkways" de Gary Moore. Dans l'ensemble donc, Van Canto fait du Van Canto, sans grande nouveauté.

Ainsi le groupe oscille toujours entre heavy et power metal sur ses compositions, profitant de son originalité pour faire passer des morceaux qui ne sortiraient pas forcément du lot s'ils étaient joués avec de vrais instruments. Et il faut avouer que là où on l'attend, c'est sur les reprises. Un peu comme Apocalyptica et ses violoncelles, le plus intéressant de ce groupe est de voir comment il interprétera les standards de ses pairs.

Et si sur ses compos Van Canto semble tourner un peu en rond, les covers sont, comme dans chaque album, la réelle surprise, notamment avec "Paranoid", maintes fois repris, mais jamais de la sorte, qui clôture l'album. Dommage que la performance du groupe soit réduite à cette originalité.


Nicko
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.vancanto.de