Le groupe
Biographie :

Valve est un groupe parisien de post-hardcore à fortes tendances sludge et doom crée en 2010. En plus de commencer à tourner auprès d’acteurs reconnus de la scène hardcore, le groupe sort une première démo éponyme en 2012 et attendra trois ans avant de se lancer dans l’aventure de l’album avec "Apnée".

Discographie :

2012 : "Valve" (Démo)
2015 : "Apnée"


Les chroniques


"Apnée"
Note : Record/20

Prologue
Je souhaite m’excuser publiquement de ma piètre productivité cette année, surtout à toi boss, "Ta patience n’a d’égale que ta passion"… Pour preuve cette première publication de 2018 sur un album de 2015. En l’occurrence, tu as dû l’oublier celui-ci depuis le temps… l’album "Apnée" signé Valve ? Ben tu sais quoi, je vais la faire cette chronique et je te laisse imaginer l’intro sûrement moyenne que j’aurais faite trois ans plus tôt.

Logue
En fait pendant ce temps je le l’ai réellement écouté plein de fois, jamais eu le temps d’écrire une ligne inspirée, mais je peux aujourd’hui affirmer que le premier morceau est excessivement inintéressant. Longueur total 7min20 ressenti 14. Mais putain que c’est con. Je vais vous dire, le reste de l’album est magistral. Valve a un pouvoir de pénétration énorme (toi avec ta blague sale, tu sors), C’est une musique dure et physique (putain, ta gueule !) au groove qui lui est propre. Coincés entre la violence de "Apnée" et les tourments de "Odds", l’esprit finit enseveli par la rage épaisse d’"Une Carcasse Vide De Vie Et De Sens". Déjà la performance CD est bluffante à jeun dans un canap’ mais alors j’imagine après quelques verres de Saint Nico’ dans une salle à l’acoustique enveloppante. On ne peut être qu’admiratif devant cette performance de près d’un quart d’heure qui passe par tout les états. Ce titre est presque un EP à lui tout seul, bref une histoire dans une histoire, c’est énorme. Finalement l’album il est là, les trois pistes précédentes n’étant que des mises en conditions pour savourer pleinement le film et le twist final.

Epilogue
Je crois bien que c’est mon record de retard entre la sortie d’un album et la chronique qu’il m’inspire. Je peux affirmer sans prétention que j’ai eu le temps d’en apprécier toutes les facettes jusqu’à finir par le comprendre. Le résultat n’est que de quelques lignes sur la forme de l’album car le fond est difficilement explicable. Les mecs, vousm’avez tenu en haleine toutes ces années durant, bravo pour la perf’.


Kévin
Février 2018




"Valve"
Note : 16/20

Oui monsieur, je possède l’un des 30 exemplaires physiques (édition sur-limitée oblige) du premier EP de Valve. Le digipack est sobre mais bien agencé et l’artwork en noir et blanc plutôt sympathique. Aucun aspect n’a été négligé donc pour cette sortie des Parisiens.

Le premier des cinq titres est aussi le plus long du haut de ses presque neuf minutes et "Humanae Libertas" a beau être un bon morceau, il est aussi très lent, lancinant et le mettre en ouverture n’est peut-être pas ce qu’il y a de plus judicieux mais après tout pourquoi pas. L’auditeur qui saura apprécier dès les premières minutes aura le privilège de découvrir une démo qui ne paraît pas en être une. Le post-hardcore très lourd du groupe est balancé avec un son presque digne d’un album. Les cris déchirés laissent parfois entrevoir un peu de chant clair qui passe plutôt bien avant de décider d’augmenter la cadence avec "O’Alquemista". Le groupe commence par mitrailler, la batterie frappe plus fort, les riffs plus saignants. Ca donne un coup de fouet là où il faut en restant cohérant par rapport à ce qui précède et aussi par rapport à ce qui suit. La suite c’est "Into The Shadow Of The Black Sun". Valve y installe une ambiance qui paraît sereine de prime abord mais qui se révèle plutôt malsaine lorsque la tension monte avant de laisser s’exprimer tout ce qu’il y a de chaotique. Cela forme d’ailleurs un charmant contraste avec "Siren" au rythme bien plus jovial et surtout avec un accent rock’n’roll notable. Même la voix n’est plus tout à fait la même, décidemment Valve nous a gâtés pour cette première sortie, tout y est et on ne s’ennuie pas. A ce propos il est déjà temps de boucler le tout sur "Great Architects", une nouvelle belle démonstration des capacités du combo.

Ni trop court ni trop long, Valve propose ici une démo avec de grandes qualités, alors espérons que ces Parisiens ne vont pas attendre trop longtemps avant de remettre le couvert. Et puis surtout n’hésitez pas à aller découvrir leur démo sur scène car les ayant vus jouer aux côtés de Plebeian Grandstand, Le Dead Projet ou encore Comity, Valve n’a pas à rougir et fournit une prestation de qualité et pour ceux qui aiment écouter l’artiste avant de le voir ne vous privez pas, cet opus est en téléchargement gratuit.


Kévin
Juillet 2012


Conclusion
Le site officiel : www.valve.bandcamp.com