Le groupe
Biographie :

Valgrind est un groupe de death metal italien formé en 1996 et actuellement composé de : Massimiliano Elia (clavier, guitare / Metal Detektor, ex-Necrospell), Daniele Lupidi (chant, basse / Hateful, Voids Of Vomit, ex-Blood Of Seklusion, ex-Recreant), Gianmarco Agosti (batterie / Deathfucker, Raw Power, ex-Injury, ex-Dumper) et Umberto Poncina (guitare / Demiurgon, Saturno, ex-Darisam, ex-Discordance, ex-Human, ex-Unbirth). Valgrind sort son premier album, "Morning Will Come No More", en Mai 2012 chez Godeater Records, suivi de "Speech Of The Flame" en Février 2016 chez Lord Of The Flies Records, de "Blackest Horizon" en Mai 2018 chez Everlasting Spew Records, et de "Condemnation" en Juillet 2020 chez Memento Mori.

Discographie :

2002 : "Not Of This World" (EP)
2012 : "Morning Will Come No More"
2016 : "Speech Of The Flame"
2017 : "Seal Of Phobos" (EP)
2018 : "Blackest Horizon"
2020 : "Condemnation"


La chronique


Les Italiens de Valgrind n'aiment pas perdre de temps, quatre albums sortis depuis 2012 dont le petit nouveau qui nous occupe aujourd'hui, "Condemnation". Plutôt logique pour un groupe de death metal assez véloce avec une bonne dose d'inspiration floridienne, donc plutôt orienté brutal et old school.

Une petite intro glauque à grands coups d'orgue pour se mettre en jambes et "The Curse Of Pegasus Spawn" entre en scène pour tabasser tout le monde d'entrée de jeu. Valgrind met en place une fois de plus un death sans pitié assez old school qui alterne des parties bien lourdes surmontées de tapis de doubles à la Bolt Thrower avec des accélérations vicieuses et quelques passages plus techniques. Bref, du death metal pur et dur qui ne prend pas de gants et se fout des prisonniers, Valgrind veut tout péter et sort l'artillerie lourde. On a quand même quelques mélodies qui se font une place au milieu de cet assaut sonore et la plupart du temps c'est pour apporter une ambiance plus glauque et sombre. Ce premier morceau bénéficie d'ailleurs d'un solo assez mélodique qui crée un joli contraste avec la brutalité et la froideur du reste. Par rapport aux précédents albums, les ambiances sont tout des même un peu plus froides et l'ensemble un poil plus mélodique, même si Valgrind reste un groupe assez brutal et qu'il n'hésite pas une seule seconde à sortir les blasts ou les tapis de double. "Eater Of Hearts" balance quelques riffs à la limite du thrash tout en bourrant comme un sauvage, ce que le groupe a toujours eu l'habitude de faire depuis ses débuts. Son thrash a toujours été mêlé à un death assez brutal évoquant parfois un certain Pestilence en plus méchant, le chant étant par ailleurs assez proche de celui de Martin Van Drunen. Les riffs sentent en tout cas clairement les années 90 et il est évident que Valgrind connaît ses classiques et ne doit pas être touché par les groupes modernes de cette scène.

Un petit mélange qui permet d'éviter le monolithisme de certains groupes old school et de rendre les morceaux plus percutants et dynamiques. L'ombre de Morbid Angel se dessine clairement sur "The Day" avec ec tempo très lourd surmonté de l'habituelle double grosse caisse et un riff rampant à la "Where The Slime Live". "Storm Birds Descent", quant à lui, nous fait un barrage de blasts façon Suffocation et défonce tout sans réfléchir. Mais le morceau qui apporte le plus de surprises est "Divination – Marked By The Unknown" avec son intro étrange et mélodique et pas loin de sept minutes au compteur. Valgrind se fait plaisir et alterne joyeusement les habituelles parties brutales et mid-tempo mais avec une ambiance bien glauque sur les moments les plus lourds. La fin du morceau purement instrumentale est quasiment orchestrale et apporte une ambiance mélancolique et contemplative surprenante après tant d'agressivité. Une bonne façon de faire une feinte avant le bourrinage intensif de "Goddess Of The Salt Sea" qui ferme l'album de façon bien virulente là encore. En dehors du premier morceau qui présente un solo assez mélodique, du moins dans sa première partie, le reste de l'album en balance une paire bien hystérique et typiques du death old school avec du shred de barbare à grands coups de vibrato. Bref, c'est du death à l'ancienne, bien brutal et avec une ambiance assez froide et une production assez sèche qui rend les guitares bien tranchantes.

Un quatrième album qui continue sur la lancée des trois précédents avec peut-être un tout petit peu plus de mélodies pour créer une ambiance plus froide et plus glauque. Malgré cela, le death de Valgrind reste quand même bien nerveux et assez brutal avec cette orientation floridienne bien marquée.


Murderworks
Décembre 2020


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/valgrindband